mercredi 21 octobre 2009

L'HERITAGE.(état des lieux).

. La France est en faillite ! C'est ce qu'avait déclaré F. FILLON en 2007.
Où en est-on ?
-Déficit budgétaire : 140 milliards d'Euros, soit 8,5% du PIB, au lieu de 3% imposés par nos engagements européens. ( la crise n'explique pas tout ).
-Dette publique : 83% du PIB prévus pour 2010 contre 63,8% en 2007.

Ces résultats catastrophiques resteront pour une grande part en héritage négatif à rembourser par nos enfants et nos arrières petits-enfants. Il faut en désigner les responsables afin que l'opprobre soit sur eux, responsables de la crise, spéculateurs, financiers et banquiers joueurs, administrateurs et PDG, traders, Fonds d'investissement ou de pension , exigeant des retours de 15%/an sur des sociétés vivant dans une économie tout juste capable d'une croissance de 1%/an.
Le quinquennat de N. Sarkozy n'aura fait qu'aggraver les effets de la crise par une politique délibérée en faveur des privilégiés et du capital, au détriment des salariés modestes et d'une manière générale des pauvres et de la classe moyenne.
Cette période laissera le souvenir d'un temps de chômage, de mal-vivre et de misère pour les travailleurs, mais d'opulence et de prospérité pour les riches. Tout le contraire de ce que devrait être l'effet de la justice sociale en économie.

La politique du contre-pied. Réforme territoriale.

. La gauche et le PS ayant perdu depuis longtemps l'initiative dans la transformation politique de la France, c'est donc logiquement la droite qui assume cette nécessaire obligation. Face à cette situation, la gauche se trouve contrainte à la critique, et uniquement la critique des positions de la droite, critique qu'elle pense rendre plus efficace en en prenant le contre-pied : la droite dit noir ? Alors, disons blanc.
Le jour où certains adeptes de cette opposition systématique primaire s'apercevront que Sarkozy respire, ils s'arrêteront de respirer !

. Plus sérieusement, revenons au projet de réforme des collectivités territoriales, départements et régions. Je faisais , sur ce blog, dans le texte du 07/03/09 plus haut, sous le titre "Rapport Balladur", les remarques suivantes : "....On se convainc très vite de la nécessité absolue d'une réforme des collectivités en observant sur les panneaux 4m x 4m qui signalent, le long des routes, un chantier important, l'inscription suivante :"CETTE REALISATION EST MENEE AVEC LE CONCOURS FINANCIER DE L'ETAT, DE LA REGION, DU DEPARTEMENT ET DE LA COMMUNE ". On voit d'ici le temps et les difficultés qu'il a fallu dominer pour obtenir l'accord et les crédits de tous ces intervenants dont les visées et les intérêts sont toujours, par principe, divergents". J'ajoutais : "Gabegie, doublons, et technocratie paralysante, toujours, et incompétente, quelquefois, à tous les étages".
Et, depuis, mon avis n'a pas varié.

. Mais aujourd'hui, s'ajoutent à ce problème de simplification territoriale, deux autres points durs pour la gauche qui devraient faire de sa part, un examen sérieux et inventif.
.1. Le mode de financement de ces nouvelles entités, remplaçant les anciennes.
.2. Le mode d'élection démocratique, ouvert, et favorisant l'alternance de ces territoires.
Sur ce second point, il est évident que Sarkozy cherche à créer des territoires à majorité de droite en très grand nombre par l'imposition d'un mode d'élection majoritaire uninominal à un tour. La gauche va hurler, mais elle devrait faire ,avant tout, son mea culpa, puisque son grand jeu depuis belle lurette est l'éclatement, la dispersion, la protection des chapelles, chacune pour soi. ....Lamentable et désespérant pour les adhérents et les militants de base....Mais cela, est-ce un souci pour leurs grands-prêtres ?

. Un dernier mot: afin d'encourager la bonne gestion de ces territoires , ne serait-il pas bon de donner à la cour des comptes un droit de suite judiciaire administratif, civil, ou pénal , selon les cas, et selon la nature des dérives constatées ?