dimanche 24 octobre 2010

Dialogue sur la crise et le rôle noble, sage et vertueux du Politique.

.... Tous les Pays occidentaux et ceux d'Europe en particulier, présentent des déficits budgétaires alarmants.
---- Oui, bien sûr, c'est la faute à la crise, Monsieur !....
.... Tous ces Pays présentent des dettes souveraines dramatiques !
---- Oui, c'est vrai, mais c'est dû à la crise, Monsieur !....
.... Les gouvernements et le FMI réclament toujours des efforts de plus en plus cruels aux Travailleurs.
---- Evidemment, il faut bien apporter l'assainissement de nos comptes mis à mal par cette crise, Monsieur !....
.... Mais pourtant, les banques ont été sauvées par les contribuables et ces banques refont des bénéfices scandaleux comparés aux sacrifices demandés aux Travailleurs.
---- C'est logique, il faut que les banques soient de nouveau capables de prêter aux
entreprises et aux particuliers. Elles doivent surmonter la crise, Monsieur !....
.... Est-on sûr, au moins , que de telles crises ne surviendront plus ?
---- Non, on est sûr de rien, mais voyez, Monsieur Attali sort un livre chaque année donnant
ses conseils à notre Président afin de rendre santé à notre système d'économie de marché libre et concurrentiel, mais hélas, les crises y sont consubstantielles, Monsieur !....
.... Mais tout de même, tous ces miséreux, ces chômeurs, ces travailleurs précaires, ces retraités et handicapés pauvres maltraités, ce manque de logements sociaux depuis 60 ans, ce manque de maisons de retraite à prix convenable...?
----Bien sûr, mais on ne peut corriger tout cela d'un coup....il y a la crise, Monsieur !...
.... Et ce manque de logements "étudiants", le coût des études supérieures de plus en plus élévé, créant ainsi une sélection de l'élite future par l'argent.
---- C'est vrai, mais d'abord, il faut surmonter la crise , Monsieur !....
.... Mais, tout de même, on met en prison les casseurs qui détruisent un abri-bus dans la rue, ne peut-on mettre hors d'état de nuire les banquiers spéculateurs qui provoquent ces crises ?
---- Mais non, vous ne pouvez pas comprendre. La crise! C'est compliqué , la crise, Monsieur!.
.... Cependant, on voit bien que les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches toujours plus riches.
---- Peut-être, mais cela, c'est justement un effet direct de la crise, Monsieur !....
.... Sans être désagréable, je constate que les jeunes ne trouvent pas de travail et que les séniors sont licenciés dès 55 ou 56 ans....
---- Le poumon !...Le poumon !... Oh, pardon, la crise,... la crise !... Monsieur !....
.... Si l'on ne se maîtrisait pas, on irait jusqu'à penser que vous vous moquez et que nos gouvernants ne sont que des menteurs....
---- Continuez donc à vous maîtriser, car la crise est là, Monsieur !....

. On voit par ce dialogue, quasi-reproduction de la réalité, que la crise a bon dos. La crise , c'est la FATALITE, selon les Seigneurs. C'est aussi, selon moi, le paravent derrière lequel se cachent tous les enrichissements indus et les médiocrités.
La crise !! Ce mystérieux mal qui sévit périodiquement et qui ne se guérit que par la soumission toujours plus contraignante des travailleurs et un enrichissement toujours plus obscène des financiers, fonds d'investissements, fonds de pension, fonds souverains, groupes bancaires, groupes multinationaux, ainsi que de leurs équipes managériales de "haut niveau", et subséquemment des paradis fiscaux, des spéculateurs, et des trafiquants en tous genres.
Rendons-nous à l'évidence : le système économique actuel est pervers. Sa logique n'assure que la pérennité d'une OLIGARCHIE monstrueuse, avide, totalitaire qui soumet les Politiques à sa volonté insatiable.
Messieurs Minc, Attali, Représentants du FMI et autres donneurs de leçons, nous vous avons assez entendus. Vous n'êtes plus que les vedettes fortunées du Star- Système économico-médiatique. Faîtes place à ceux qui seront capables d'imaginer du neuf, du viable, capables aussi de Construire une société juste et harmonieuse pour tous, où la Politique, libérée de la tutelle oligarchique, aura repris son rôle noble, sage et vertueux.