lundi 30 mai 2011

Viser un changement radical ou perdre en 2012.

Viser un changement radical ou perdre en 2012.
Très surprenante, cette déclaration de cadres du PS, qui considéraient comme "une bonne chose pour la France que Madame Lagarde se présente au poste de Directrice Générale du FMI". Voilà ce qui laisse craindre que le PS demeure figé dans l'idéologie d'un Socialisme d'accompagnement social du néo-libéralisme et de son avatar, le capitalisme-financier. Et, si le projet que le PS a adopté ces jours derniers est bon, il reste à voir comment s'en saisira chacun des candidats aux primaires, (priorités, extensions, adjonctions, etc...)

. Il ne suffit plus de reconnaître que "l'état ne peut pas tout" et que quelques corrections de détails sont souhaitables, ou encore qu'il est nécessaire d'améliorer un peu les protections contre les misères et les précarités les plus criantes.
. Il est temps de reconnaître les dégâts profonds que les excès de voracité et de cupidité des financiers ont provoqués dans de nombreuses couches de la population, seniors, chômeurs, retraités pauvres, personnes âgées dépendantes sans solution d'hébergement médicalisé, familles mal-logées, familles monoparentales délaissées et surtout, surtout, toute cette jeunesse sacrifiée soit, parce que les études sont trop coûteuses, soit, parce que, malgré les diplômes, elle est abandonnée sans travail, livrée aux petits boulots sans avenir.
. Il est temps d'ouvrir les yeux pour voir les riches de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres et toujours plus nombreux. Il faut constater que l'accumulation du capital ne s'est jamais faite à un rythme aussi rapide depuis la seconde guerre mondiale. Le capitaliste, à peine installé quelque part, se met en quête immédiate d'une autre population plus pauvre et moins exigeante à exploiter. Les capitalistes-financiers sont devenus des esclavagistes sans vergogne. Le salariat misérable dans les cas extrêmes est devenu un esclavage où le maître n'a plus à se préoccuper de la survie de son capital humain.

. Ce qui a été dit ci-dessus, n'est pas une exagération, S'il fallait décrire tous les dégâts humains causés par le capitalisme financier, des pleines pages n'y suffiraient pas. Alors, si les candidats aux primaires de la gauche ne montrent pas courageusement des projets de changements immédiats, fondamentaux, profonds et rapides aux fonctionnements et aux objectifs actuels de l'économie de notre Pays, alors , ils perdront en 2012 et le PS explosera. Leur manque de lucidité et de courage en sera seul responsable.

. Il est temps de s'apercevoir que le système Capitaliste-Financier est mort. Qu'il n'est plus amendable, et que les Financiers commandent au Monde, aux Gouvernements, à la Politique, sans qu'aucun frein ne puisse s'opposer ni à leur avidité, ni à leur puissance destructrice des Hommes .

. Et, enfin, dîtes bien fort aux Français , que le CANCER de la société, ce ne sont pas les pauvres créés par un système inhumain, et qui cherchent désespérément du travail pour vivre dignement, mais tous ces Capitaux de Financiers, d'Entreprises ou Groupes Internationaux, et de richissimes Particuliers, qui trouvent asile dans les Paradis Fiscaux du monde entier, impunément, au vu et au su de tous les gouvernements complices.

. OUI ! Pour changer tout ce système et donner espoir au monde du travail, pour soulever l'enthousiasme devant cette tâche immense, il y faudra beaucoup de conviction et de courage. Le temps des demi-mesures est passé.

Les TTHR .Confiance ou Méfiance.

(TTHR: les très très hautes rémunérations)
Deux livres lus:
.de Philppe Villemus. "Le patron, le footballeur et le smicard."
.de C.Chavagneux et R.Palan. "Les paradis fiscaux."
De ces lectures et concernant les TTHR me viennent les réflexions suivantes.

On ne devrait jamais confier la gestion d'intérêts supérieurs ou importants du Pays aux mains de telles personnes. Leur soif d'argent, insatiable, démesurée les rend inaccessibles à tout sentiment de honte, les rend aux yeux des autres, soupçonnables de toutes les vilenies, de toutes les trahisons pourvu qu'au bout il y ait quelque gain d'argent supplémentaire à rajouter à leurs mirobolants revenus.
On ne peut pas, on ne doit pas faire confiance à de tels rapaces, cupides, avides, enclins à rechercher les bons résultats pour eux-mêmes. On sait, par ailleurs, que leurs hautes fonctions, dans la perspective d'optimisation fiscale, les ont rendus aptes à utiliser les paradis fiscaux où se croisent et se côtoient tous les trafics du monde, même les pires.
Ces personnes,(ces TTHR), sont à considérer comme apatrides et en aucune manière on ne doit, on ne peut, les considérer comme nos compatriotes. Leur monde n'est pas le nôtre, il est ailleurs. Ils sont d'un pays particulier , un pays où la honte n'existe pas.

Comment peut-on croire encore en une République aux hautes valeurs de générosité, de partage, de solidarité, comment peut-on encore enseigner à nos enfants le respect et l'amour de ces valeurs que certains ont poussés jusqu'au sacrifice de leur vie, quand on les laisse baigner, sans réagir, dans une société où se répand l'admiration des puissances d'argent, seigneurs arrogants modernes qui se repaissent des fruits du travail de gens qu'ils maintiennent en servitude et souvent dans une pauvreté révoltante.
Là, on ne peut s'empêcher de penser à cet autre petit livre "Indignez vous" de Stéphane Hessel, parlant de cette période cruelle qu'il faut espérer ne plus jamais revoir, et où hommes et femmes étaient capables de sacrifices et d'espoir, capables de penser le renouveau de la République et ses nouvelles lois de solidarité. Depuis ce temps, pour l'Homme, quelle dégringolade morale.!!. Nouveaux temps où égoïsmes, profits, marchés se donnent libres cours et ont envahi les têtes.

On ne peut qu'être saisi d'un écoeurement profond. Et rêver à une nouvelle résistance contre tous les malins et tous les coquins qui ruinent le présent et interdisent l'avenir. Entre eux, ces malins, ces coquins, osent encore s'appeler "créateurs de richesses", alors qu'autour d'eux, ils ne sèment en réalité, que misère et désolation sur des millions d'êtres humains.

mardi 24 mai 2011

Les Indignés Espagnols.

Les indignés Espagnols.

Les dérives financières du capitalisme et de l'économie mondialisés deviennent de plus en plus insupportables et plongent les Travailleurs de l'Europe dans un monde sans perspectives où le nombre de chômeurs ne cesse de croître et dont les seniors et la jeunesse sont les premières victimes.
Il est triste, devant cette situation, de constater l'inertie des hommes et femmes politiques de gauche et même, disons-le, l'apathie et la patience des travailleurs qui semblent, pour l'instant, sans limites. C'est bien pour cela qu'il faut admirer la réaction de la jeunesse Espagnole qui montre au monde qu'elle est consciente de sa mise en tutelle, en soumission totale, en esclavage qui n'ose pas dire son nom, pour satisfaire des appétits apatrides bien protégés dans leurs bureaux et filiales établis dans les divers paradis fiscaux. Leurs marchés sont les nouvelles divinités.
Résultat: une jeunesse sans avenir. Sacrifiée. La précarité, l'angoisse, partout !
Le peuple parle, mais personne ne l'entend, personne ne l'écoute. Les bulletins de vote déposés dans les urnes tous les cinq ans, ne suffisent plus à procurer au peuple une représentation réelle. Nos députés et sénateurs, aujourd'hui, ne sont plus que des privilégiés ayant souci de leurs carrières, parsemées de hauts postes et de hautes fonctions. Leur soumission aux intérêts du capitalisme financier est manifeste, sinon volontaire. Leur vision du peuple réel n'est qu'images sur papier glacé, misères proprettes à peine entrevues, désespérances et angoisses jamais ressenties et partagées. La Représentation Nationale est devenue un monde lointain, grand bourgeois, sans lien avec ceux qu'elle prétend représenter.

La Société Française, Européenne, est à refonder politiquement.
La morale sociale doit être dans la nature même des règles et principes à imposer au fonctionnement de l'économie: cette fameuse régulation que personne n'ose encore décider. Il ne faut pas attendre que capitalistes et financiers se préoccupent eux-mêmes de morale sociale. Il faut la leur imposer. Une gauche qui se contente de gérer des intérêts financiers-capitalistes, ce n'est plus possible. C'est conduire les électeurs vers le "tous pareils" qui ferait le lit de la dictature.
Il faut réinventer la suprématie, la prééminence du Politique sur la finance et l'économie qui doivent être remises au service de l'Humain.
Hors de ce but, le monde se perdra et sombrera dans des crispations et des révoltes dangereuses, douloureuses, désastreuses, dont le personnel politique actuel en entier, aveugle et insouciant, devra porter la responsabilité.
Y.C. 24/05/11
Question subsidiaire:
Que se passera-t-il dans nos pays d'Europe, déjà si affectés par la crise, lorsqu'on nous demandera de contribuer à la résorption de la dette souveraine des U.S.A.??? Personne n'en parle……..
Et si on décidait tous ensemble de diviser par deux toutes ces dettes de tous les Pays simultanément. Est-ce que ça changerait quelques chose au cycle des saisons…..

dimanche 22 mai 2011

Pour une radicalité à gauche.

. Aujourd'hui, la jeunesse Espagnole se lève fièrement, courageusement face à l'Oligarchie Européenne et Mondiale. Elle affirme que "ses rêves ne tiennent pas dans les urnes" des prochaines élections.
. Il faut souhaiter , pour la morale et pour le respect des valeurs Républicaines, EGALITE ET SOLIDARITE , et pour la dignité des travailleurs que ce mouvement s'étende en EUROPE. Il faut qu'une volonté populaire puissante s'élève contre la finance mondiale qui soumet le monde du travail aux angoisses de la précarité, du chômage et du mal-vivre pour satisfaire ainsi son appétit vorace, insatiable de Dollars et d'Euros dont les monceaux déjà accumulés lui semblent toujours insuffisants et provoquent périodiquement des crises économiques et financières dont cette oligarchie mondiale tire d'immenses bénéfices.
. Et qu'enfin, les plaisants et très rigoureux économistes qui clament que la morale n'a rien à voir avec la science économique, soient renvoyés à leurs études et laissent la place à la Politique dont la prééminence doit s'affirmer et s'imposer.....
.......Pour qu'enfin, Finance et Economie redeviennent ce qu'elles doivent être et demeurer : "au service de l'Homme et de ses besoins."
. Il est temps, aussi, que le PS , à la veille de se porter aux responsabilités les plus hautes, intègre à son discours, une radicalité apte à inspirer confiance et insufler espérance et enthousiasme. La détermination de Sarkozy doit être combattue par une radicalité au moins équivalente.

mercredi 11 mai 2011

L'ordre des marchands.

.
.Durant dix ans, une majorité détruit les emplois par centaines de milliers, détruit les établissements industriels et les usines par milliers, annule ou réduit les avantages sociaux acquis par des lois nouvelles, dégrade ou distribue aux amis fortunés les grands services publics et les infrastructures d'un Pays entier, autoroutes, voies ferrées et ses trains, l'eau, le gaz, l'électricité, le téléphone et ses réseaux, les banques, des ports, des aéroports, etc....Durant deux ans, les journaux n'ont pas cessé de faire connaître les salaires mirobolants, scandaleux des PDG, banquiers et autres grands Seigneurs, sortant de la crise plus riches qu'avant....Que peut-il sortir d'un tel constat ?....
. Cela provoquera en réaction un défilé du 1er mai traditionnel entre la Bastille et la Nation, fort de 10.000 manifestants au maximum, défilant en bon ordre, joyeusement, arborant les nouvelles banderoles rapidement fabriquées la veille, réclamant poliment une petite et modeste augmentation de salaire.

. Voilà comment s'exprime aujourd'hui une révolte populaire. Dans l'ordre. L'ordre nouveau imposé depuis dix ans, l'ordre des privilégiés, des riches, l'ordre des marchands, et depuis quatre ans, l'ordre du Fouquet's.

. Et pendant ce temps, à l'Assemblée Nationale, au Sénat, pas l'ombre d'un Vicomte de Noailles capable de promouvoir une idée généreuse et révolutionnaire, apte à inspirer à tous les élus présents, un souffle moral, un mouvement de libération, un courant d'air sain et neuf, un sursaut de dignité, de respect pour le peuple du travail, ce peuple qui crée toutes richesses.
. Non ! Pas de Noailles. Tout reste petit, soumis, prosterné devant le veau d'or et ses Grands-Prêtres, les marchands, les financiers, maîtres du monde, qui ont marchandisé toutes choses, les Pays, les Peuples et leurs cultures, les terres cultivables, l'eau, le soleil. Oui, voyez comme les maisons, les terrains deviennent chers au soleil; Comme l'eau devient chère vendue en bouteilles; Comme les terres cultivables d'Afrique se vendent et s'achètent par centaines et milliers d'hectares pour des monocultures qui détruisent les cultures vivrières locales; voyez comme les écoles et les universités deviennent coûteuses....ETC.
. Il est inutile d'énoncer d'autres exemples, tout le commerce du monde y passerait. Tout est devenu propriété du marchand. Plus rien n'est gratuit. Tout est soumis à la volonté et à l'offre du marchand. A son prix !!!...

. L'ordre nouveau est là. L'ordre des marchands.
Pour en arriver là, il n'y a pas eu que des Responsables. Il a bien dû y avoir aussi des Coupables.
.

mardi 10 mai 2011

Le déclassement des classes moyennes.

. Ce déclassement semble se passer dans l'indifférence générale. A droite, bien entendu, car il vient ajouter à son bilan désastreux. Mais, à gauche aussi, on préfère observer les sondages prometteurs, et disserter sur l'arrivée de l'économiste-savant connaissant la mondialisation, ses promesses et ses embûches, sur le bout des doigts. Alors, je vais tenter de décrire comment pratiquement se réalise ce déclassement, qui ressemble plutôt à une condamnation bien organisée, en grande ampleur.

. Imaginez des parents, travailleurs sérieux, mariés avec trois enfants; lui, ouvrier très bon technicien, apprécié, elle, employée du tertiaire. Bref, une famille courante, lambda. Le bonheur en famille, quoi !...Le temps passe et voilà que l'un des parents, la mère, est licenciée et devient chômeuse. (à presque 50 ans). Vient alors, la tentative du reclassement, difficile, longue, problématique, impossible, enfin !
Les enfants ont grandi, le logement est devenu trop petit. Mais comment se loger dans ces conditions. Aucune réponse n'est jamais venue du dossier déposé pour l'attribution d'un logement H.L.M. malgré de nombreuses relances. Quant à l'achat d'un appartement, inutile d'y penser, avec un seul salaire. Les banques consultées refusent le crédit.
. Enfin, arrive le temps où les deux enfants les plus grands, souhaitent faire des études supérieures. Sérieux, ils en ont la capacité et l'ambition. On s'informe. A la fac.?...les prix très élevés font frémir. Une école avec prépa.? Les prix ne sont même plus un problème mais tout simplement une impossibilité absolue. Imaginez l'aîné intégrant dans une école en province, le prix du logement, le coût de l'école, les frais de subsistance, les voyages pour se voir de temps à autres,.....vaut mieux ne pas y penser, et rester à sa place, dans sa caste.....Les enfants seront sacrifiés et feront une formation technique rapide.
. Tant que la santé est bonne pour cette petite famille, comment se plaindre?.....ainsi tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ultra-libéraux. Mais, pourvu que le grand-parent très malade ne devienne pas handicapé ou dépendant, incapable de vivre seul....Si cela survient, où trouver une maison de retraite à prix abordable dans les environs immédiats où ses enfants et ses amis pourraient aller le visiter souvent ??..On leur a parlé de maisons de retraite aux prix plus convenables, mais en Belgique.....

. Surtout ne croyez pas que j'imagine là un tableau d'enfer pour attendrir les bonnes âmes. Il y a longtemps que de telles histoires accablent les familles des classes moyennes qui voient leurs enfants condamnés avant de prendre leur envol. On voit même des jeunes s'endetter pour faire des études. Mais là encore, les banquiers veillent et réclament la caution des parents, alors....C'est sérieux un banquier.
. Je ne grossis pas le trait. Je constate seulement que depuis quinze ans les conditions de vie se détériorent pour les familles de classe moyenne, inexorablement chassées des centres urbains, contraintes à l'entretien de deux voitures au lieu d'une seule, à consommer beaucoup d'essence pour aller travailler et faire plaisir à Monsieur Total, en même temps que s'accumule les fatigues et le stress pour ces parents, soumis aux rigueurs d'une productivité exigeante et pressante, menacés en permanence par la fermeture des usines délocalisées et le chômage qui rôde.

. J'arrête là ce triste tableau. Trop vrai. Trop souvent......Mais il faut comprendre que des électeurs de gauche puissent éprouver quelques réticences à voter pour un candidat dont la vie ne l'a manifestement pas préparé à comprendre ces destinées de Français moyens, si moyens et si peu visibles qu'on cherche encore à les déclasser.
. Ce candidat, fût-il savant économiste, les Français moyens préfèreraient le voir davantage "Politique" , engagé à rendre à la Politique toute sa noblesse et sa grandeur en soumettant l'économie et les affaires financières au service de l'Humain. L'oligarchie règnante, et déjà trop puissante, profite aujourd'hui d'un pouvoir politique à ses ordres, et le monde du Travail glisse insensiblement vers un esclavage qui n'ose pas encore dire son nom.

. Le jugement politique sera toujours meilleur en regardant les Hommes vivre tels qu'ils sont, plutôt que d'évaluer leur destinée en consultant des tableaux de chiffres statistiques.
.

dimanche 8 mai 2011

Que les travailleurs se taisent et paient les désastres des financiers

. L'été arrive, le soleil se montre de plus en plus généreux, réchauffe les corps, promet les vacances et apaise les esprits. Les terrasses des cafés se remplissent : on s'y attarde le soir après le travail, les pensées se tournent vers les projets heureux, sorties dans les bois, pique-niques, promenades dans les jardins en amoureux, en famille, ou seul mais tranquille, ou malheureux. C'est selon....
. Oubliés pour un temps ces journaux annonçant les mauvaises nouvelles et les situations désastreuses de notre société, incapable de réduire significativement le chômage des jeunes, des séniors, incapable aussi de réduire les angoisses des mal-logés, des mal-payés, des travailleurs pauvres qui ont appris depuis longtemps que leur espoir le plus sûr n'était pas dans l'illusoire "travailler plus pour gagner plus", mais dans l'achat résigné et hebdomadaire d'un ticket qui engage à "jouer plus pour espérer un peu".
. Finies aussi ces révoltantes annonces, où dans un océan de misères, de craintes, de stress et de fatigues, on vous apprend que les grands PDG, arrogants, méprisants, gagnent 1 ou 2 millions d'euros par an en salaire fixe auquel s'ajoutent des suppléments dignes des prébendes des grands marquis d'autrefois, bonus, primes, stock-options, retraites chapeaux, en plus de leurs retraites normales évidemment trop faibles, qu'un conseil coopté a jugé bon d'améliorer. A ces "patrons" à l'avidité sans limite, on peut répéter ce terrible jugement: " ils n'auront jamais honte, car ils se sont fait un front qui ne rougit jamais ".

. Reconnaissons, cependant, que ces horreurs ne perturbent pas grand monde sur les terrasses des cafés inondées d'un soleil printanier. Les injustices profondes de notre société, laissent les gens impassibles, aujourd'hui. Mais, il faut comprendre,... les gens ont été formés depuis si longtemps à tout entendre, tout endurer patiemment, silencieusement, respectueusement devant l'ordre des choses, devant le destin, devant les riches, les puissants.... Cette soumission doit s'exercer sans plainte inconvenante....Jusqu'à donner au monde occidental néolibéral tout entier, l'image d'un peuple Français uni, profondément démocratique, respectueux des règles et des lois qui l'asservissent, jusqu'à la prochaine consultation électorale. Et, en attendant, rester dans les normes du bon goût et eviter les sursauts malséants. Sagement.

.