dimanche 14 août 2011

La dictature des voyous. Système mondial.

.1... Ici, quelques capitalistes-financiers qui achètent pour quatre sous des centaines et des milliers d'hectares de terres en Afrique, pour y créer une exploitation extensive de monoculture qui aura pour effet de détruire dans une région entière, les cultures vivrières nourrissant des centaines et des milliers de paysans qui auront vite fait de dépenser le pécule misérable obtenu en échange de leur lopin de terre, et qui iront bientôt , forcément, grossir les hordes de miséreux, de chômeurs, de mendiants sans abris, dans les faubourgs des grandes villes.
....Là, dans les ports côtiers ou dans les halles centrales, arrivent par bateaux et camions lourdement chargés, des volumes énormes de produits alimentaires prêts à l'emploi, conditionnés et fabriqués par les grandes entreprises agro-alimentaires occidentales, à un prix bien trop élevé, mais qui doit assurer les retours sur investissement de 15 à 18% exigés par l' investisseur-financier-capitaliste.
D'un bout à l'autre, tout se tient, les financiers veillent et maîtrisent. Ils obtiennent toutes les autorisations des gouvernements. (quelques fois corrompus..??..) Liberté pour les riches, asservissement et esclavage pour tous les autres.

.2... Ailleurs, auprès de grandes banques, dans les salles de marchés, des capitalistes et des traders jonglent avec des sommes gigantesques de Dollars ou d'Euros et élaborent leurs spéculations.
Celles-ci se mènent aussi bien contre des monnaies que contre des Pays, ou bien encore sur des matières premières, fuel, cuivre, etc... et même des matières agricoles. Par exemple, on bloque un temps, des stocks de riz, ou de blé, ou de maïs, le temps de faire monter les cours, et puis, on revend ces stocks petit à petit, au très bon prix. Tant pis, si entre-temps, quelques milliers de personnes et d'enfants dénutris n'auront pas survécu et seront morts de faim.
Et là aussi, pas de responsables, pas de criminels, c'est le "marché", c'est la vie, c'est le système. Et comme diraient Madame Thatcher et Monsieur A. MINC, "il n'y a pas d'alternative". Liberté pour les financiers et asservissement pour tous les autres.

.3... Pour compléter ce triste tableau, voici un troisième jeu de financier-capitaliste : La vente à découvert. Ce jeu se pratique dans les salles de marchés, grâce au marché, pour faire vivre le maché, et créer du capital qui n'est pas destiné à s'investir durablement dans l'économie réelle, celle qui ne sert qu'à nourrir des Humains, ce qui est vil et vulgaire, et qui est moins gratifiant que la spéculation financière savante, que l'on peut exercer de n'importe quel point du monde, bien à l'abri d'un paradis fiscal, où les gains ne subissent ni contrôle, ni ponction fiscale.
La vente à découvert, c'est spéculer à la baisse. C'est vendre ce que vous n'avez pas encore, ce qui à pour fonction de faire baisser le cours de la valeur que vous convoitez. Lorsque le prix de cette valeur a suffisamment baissé, vous en achetez un plein panier. D'abord, cette valeur nouvellement achetée à prix bas ne manquera pas de rebondir, mais vous recevrez en outre, la différence des deux prix. Le haut et le bas.
Ce jeu est un vol. Réservé aux capitalistes qui se sont fait aménager cette possibilité par l'ingéniérie financière très inventive, sous la haute bénédiction des lois et règlements des Etats qui se disent démocratiques. C'est légal . C'est le système. Liberté pour les riches et asservissement pour tous les autres.

G8, G20, BM, BCE, OMC, FMI, AMF, etc...parlent de régulation. Mais quelle régulation , puisque tout fonctionne sans heurts, sans révoltes,....pourquoi changer ?.....
- Comme disait quelqu'un : "Dans toute grande fortune, il y a une part de vol ."

samedi 13 août 2011

La dictature financière tue la démocratie

. La République et les Républicains s'indignent. Ils sont scandalisés de voir tous leurs élus, les uns après les autres courber l'échine devant les spéculateurs de la finance et sacrifier pour elle le pouvoir politique que la Démocratie leur avait confié.
. Il est temps, il est indispensable que les Présidentiables du PS et de la Gauche relèvent le drapeau de la République, l'étendard de la Démocratie, raffermissent leur volonté et durcissent leur langage et leur promesses, en empruntant, s'il le faut, quelques rudesses à J.L. Mélenchon, plutôt que de se laisser imprégner complaisamment des conseils "amicaux" et suffisants de Monsieur Alain Minc. Le Peuple de Gauche y gagnerait beaucoup en visibilité pour son propre avenir et, tout d'abord, pour ses choix électoraux.
. Pour aller à l'essentiel, aujourd'hui, veille des primaires du PS, les candidats doivent clairement dire s'ils sont disposés à se laisser imposer, une fois élus en 2012, leurs décisions politiques et économiques futures, par les "marchés financiers", ou si, au contraire, ils souhaitent redonner vie à la Démocratie en obéissant à ses choix, c'est à dire aux choix du Peuple qui les aura élus.
. Je rappelle ce que disait Alain Minc, répondant à une interview que je signalais, plus haut, dans mon blog du 16/06/2011 :
"……Les surcontraintes macroéconomiques sont impératives, elles ne laissent à la démocratie qu'une infime marge de manœuvre."
Interrogé sur les révoltes sociales en cours, il ajoutait:
"……Penser qu'il y a un monde alternatif…foutaise, foutaise…."
. Face à cet aveu, les candidats de gauche sont obligés de répondre fermement et dire s'ils se courberont demain, eux aussi, sous les ordres et injonctions de la finance, laissant se perdre dans les brouillards de l'Histoire, l'exemple des Géants de 1789.

. Lors des votes d'octobre 2011, et de mai 2012, les Républicains choisiront celui ou celle qui saura montrer la plus ferme détermination et, aussi, l'échine la moins souple devant la finance mondialisée, et les directives néolibérales de Bruxelles .
Les Républicains attendent ,en résumé, les engagements suivants :
1. Sauver la Démocratie en restaurant le pouvoir politique sur la finance.
2. Remettre la finance et l'économie au service de l'Humain et de ses besoins.
3. Redéployer les lois et règlements pour assurer la justice sociale à tous les Hommes, à toutes les étapes de leur vie.
4. Stopper les spéculations délétères en nationalisant les banques, fonds et groupes qui détruisent l'économie réelle. Séparer les activités "affaires" et "dépots" dans les banques.
5. Taxer tous les mouvements financiers transfrontaliers et les couper de leurs connexions avec les Paradis Fiscaux.
6. Taxer progressivement les produits importés de Pays qui n'appliquent pas de normes suffisantes en matière sanitaire, sociale et environnementale. A l'heure où notre déficit commercial atteint 48 milliards d'Euros sur le 1er trimestre 2011, cette disposition de "survie", ne paraît pas insensée. ( Bien d'autres Pays se protègent, USA en tête.)

. Hors ces engagements, l'avenir est à redouter. L'oppression de la finance, risquant d'être remplacée, un jour, par une oppression d'extrême droite, une dictature chassant l'autre.
Le danger est réel. Une classe politique trop ancienne, habituée trop longtemps aux postes confortables sous les plafonds dorés, ne sent plus vivre le peuple. Il arrivera un jour où ce peuple ne pourra plus se satisfaire des promesses non tenues et des jeux et pitreries déversés par tombereaux entiers sur les écrans de la télévision. Alors, les indignés s'engageront, et leur sursaut bousculera les Hommes et Femmes politiques installés et aveugles.
. Il n'est pas nécessaire d'être grand sociologue pour deviner ce risque.