mercredi 23 novembre 2011

D'où vient la violence des jeunes.

D'où vient la violence des jeunes.

Dès qu'un drame affreux, épouvantable, se produit et dont l'auteur est un mineur, vite, les politiques spécialistes du maintien de l'ordre pensent à faire une nième loi de sécurité.
Depuis le temps que des drames se produisent, on entend très peu parler des exemples à donner par la société qui doit, non seulement fixer les repères et les limites, comme les parents, mais également et surtout ne pas envoyer de messages négatifs, montrant la violence valoir à ses auteurs, gains, profits, admiration et considération.
Tâchons de réviser quelques exemples de violences dont notre société s'est montrée coupable mais que la plupart d'entre nous a accepté de considérer comme découlant des hasards de la vie ou de la fatalité, ou bien encore d'une irrépressible normalité. Il sera bon et honnête en fin de cette lecture, de se poser la question de savoir si ces faits dommageables pour notre société ont été, ou n'ont pas été, de bien tristes exemples pour de nombreux jeunes, en pensant tout spécialement à ceux qu'on laisse en rupture scolaire, abandonnés à l'age de seize ans, sans diplôme, sans travail, et sans avenir.
Il y aura lieu également, à la fin de la lecture de cette liste, de constater que tout ce qui s'y trouve, s'est exécuté et déroulé totalement en conformité avec la loi et les règlements. Il se pourrait bien que, de toute évidence, ce soit là que réside le vrai scandale.

Voici cette liste :
Les élus du peuple impuissants devant les financiers. La démocratie bafouée. Les législateurs transformés en pourvoyeurs de l'oligarchie. ……....................................................................Violences.
Les chefs d'Etat qui se courbent devant la finance. L'oligarchie qui accapare les richesses et les postes. Les revenus obscènes des PDG des groupes bancaires, commerciaux, industriels,............Violences.
Les profits des spéculateurs qui deviennent dettes des Etats. Ces mêmes profits qui deviennent plans de rigueur pour les peuples………………………...............................................................Violences.
Les infrastructures et services publics qu'on privatise…………….........................................Violences.
Les prestations sociales qu'on dégrade et restreint. Les retraites qu'on dévalorise par des périodes de chômage multipliées………………..........................................................................Violences.
Le chômage qui ne cesse de croître pour tous, jeunes, moins jeunes et seniors, les usines qu'on délocalise. Familles jetées dans la précarité…….....................................................................Violences.
Les pauvres et les travailleurs pauvres toujours plus nombreux…….................................Violences.
La jeunesse sans diplôme, sans formation, sans avenir……………........................................Violences.
L'école, le collège, le lycée, qu'on dévalorise.Les enseignants ignorés, méprisés...............Violences.
Les mal-logés toujours plus nombreux. Et ceux qu'on expulse. Le prix des logements laissés
libres à la spéculation. Les prêts aux logements réservés aux moins pauvres toujours plus longs. On ose parler de 25 ou 30 ans…………………...........................................................................Violences.
La tranquillité dans les beaux quartiers, mais trafics et brigandage dans les cités. .....Violences.
L'ouvrier qui se lève tôt, et le people qui se couche tôt. Le travailleur qu'on impose,
mais le people qui fiscalement s'évade …………………………… ........ ......................................Violences.
Le nombre de légions d'honneur qu'on épingle sur des poitrines pas toujours honorables. Travailler durement et élever dignement ses enfants, n'est plus que dérision pour celui qui porte une Rolex à son poignet. L'égoïsme élevé au rang de valeur première dans une République qui se délite et où chacun est opposé à tous, hors de toute solidarité………………………………….. Violences.

Cette liste, n'est pas exhaustive. Mais malgré tout, il faut garder espoir. Déjà, dans quelques pays, on voit s'élever des citoyens, écoeurés, qui font de l'indignation leur signe de ralliement. Ils se rassemblent et dans cette communion ils commencent à forger de nouvelles convictions de justice, de solidarité, sans lesquelles toute société est vouée, à plus ou moins long terme, à la dégénérescence et à la destruction. Passé ce cap nécessaire de la prise de conscience et de l'indignation, il faudra que vienne le temps de l'engagement. Toute société peut se réformer dans le calme si une volonté sereine s'affirme et traduit une vision porteuse de progrès et d'espérance.

vendredi 18 novembre 2011

Complices, Inconscients, Incompétents, Ils ont tous laissé faire.

Dans la triste liste de tous les désastres, ou malheureuses décisions qu'a dû subir notre Pays depuis trente ans, on peut dire hélas, que la responsabilité en est bien partagée entre la droite et la gauche, toutes deux s'étant partagé le pouvoir dans cette durée, et que chacune avait le temps et le loisir d'en corriger les effets, si elle en avait jugé l'utilité.
Bien entendu, je dirais que la droite le fit par intérêt de ses mandants et qu'elle en est donc complice. En revanche, la gauche ne peut évidemment pas dire qu'elle obéit au souci de protéger les intérêts des ses propres mandants, puisque, en général, ceux-ci en ont souffert. On peut donc dire que si ces décisions ont été prises ou acceptées par elle, cela le fut par inconscience ou incompétence.

Alors, voilà, ce qu'on peut lister de plus déterminant et désolant :

1. Le néolibéralisme triomphant de Reagan et Thatcher s'est installé, avec sa loi fondamentale
du libre échange financier et commercial sur toute la planète depuis 30 ans.
2. La concurrence libre et "non faussée", oui, mais que certains pays, comme les USA,
enfreignent allègrement vis à vis de l'Europe et du monde.
3. L'interdiction faite à la BCE d'intervenir sur l'endettement des Etats Européens de la Zone
Euro, et sur le chômage, alors que la Fed des USA possède tous ces pouvoirs d'intervention.
4. On a laissé soumettre nos Travailleurs à la concurrence "LIBRE ET FAUSSEE", face aux
travailleurs esclaves du monde entier sans aucune protection sociale ou médicale. Cela eût
mérité une progressivité contrôlée, et se poursuivra donc, en mettant les pauvres en
concurrence avec des plus pauvres au grand bénéfice des financiers. Les résultats furent :
Délocalisations en masse de l'industrie française et chômage de masse d'un potentiel humain
qualifié et précieux.
5. L'objectif mis en place est sans équivoque : démolir les protections sociales des Pays riches
et industrialisés d'Europe.
6. L'Euro est maintenu en position de surévaluation par rapport au Dollar et au Yuan .
7. On a laissé s'embuer les esprits, leur faisant croire à la nouvelle religion Thatcherienne :
"Il n'y a pas d'alternative" , qui ordonne donc que 1% de la population très riche, soumette
et utilise les 99% autres.
8. L'oligarchie utilise tous les moyens médiatiques à répandre ses idées .
9. On a laissé se développer un jeu de casino sans limites, avec création de
valeurs titrisées , mélange improbable de bon et de toxique indémêlable,
où finalement s'est organisée la vente et la revente de valeurs pourries
dont plus personne ne connaît la teneur réelle.
10. On a laissé croire que le délit d'initié n'était pratiqué par personne. Que la
vente de valeurs à découvert était une pratique saine n'ayant rien à voir
avec l'escroquerie.
11. On a laissé les agences de notations privées, payées par des banquiers,
influencer les marchés financiers toujours prêts à attaquer tous les Pays,
quels qu'ils soient, soumettant ainsi des populations à des rigueurs
injustes, insupportables. On a laissé croire que rien ne pourrait jamais s'opposer
aux diktats des marchés.
12. On a laissé se perdre l'idée que l'Etat devait être le défenseur de tout son
peuple et qu'il devait être le garant de la justice , justice pénale, civile, mais
aussi sociale et économique.
13. On a laissé la fiscalité se déliter dans un désordre imbécile, incohérent, et
injuste , où la seule règle qui en surnage est la protection absolue des
intérêts des riches et des fortunés.
14. On a privilégié fiscalement les groupes du CAC40 et les groupes internationaux
mais on a imposé lourdement les PMI et les PME, créateurs d'emplois.
15. On a laissé les classes moyennes dériver progressivement vers l'angoisse
d'abord, puis vers le chômage et le déclassement et enfin vers la
paupérisation. Les délocalisations impitoyables conduisant à une
désindustrialisation déraisonnable du Pays en furent une des causes
essentielles.
16. Depuis 50 ans, le problème du mal-logement mine la société sans
qu'aucun gouvernement s'attache avec sérieux à ce problème primordial,
qui produit une véritable destruction familiale et sociale à grande
échelle.
17. On a bradé tous les services publics Français, infrastructures techniques, énergétiques,
administratives, qui faisaient l'orgueil de la France, et qui fonctionnaient correctement.
18. On a laissé se ruiner une morale Républicaine où la dignité dans le travail
bien fait et bien récompensé s'est trouvée remplacée par l'admiration des
stars du Fric à tous prix, du bling-bling, fussent-elles riches par tricherie, ou
même vols et détournements ( délits d'initiés, évasion fiscales des médaillés en
tous genres, et des grandes figures de l'art, du sport, des affaires… ,salaires et
revenus indécents et scandaleux des PDG et cadres supérieurs des groupes
financiers, commerciaux, industriels,…passe-droits divers et postes choisis et
réservés pour les amis et familiers de l'oligarchie…etc…
.
A ce tableau démoralisant, mais encore si incomplet, on a le droit de crier son mépris, son indignation, à tous les politiques qui ont démissionné et abandonné leur pouvoir, reçu du peuple démocratiquement , à des personnages cupides, égoïstes, malins, et uniquement intéressés par leurs profits personnels……
…….Quand les indignés s'engageront, ils abattront les voleurs, les fraudeurs,…..
et leurs complices. La République s'en trouvera régénérée…..

jeudi 10 novembre 2011

Qui peut éviter un 21 avril en 2012 ?

Le 21/04/2002, j’ai ressenti à ce résultat, une rage terrible contre Christiane Taubira et Jean-Pierre Chevènement, pour avoir dispersé trop largement et inutilement les voix de la gauche.
Aujourd’hui, c’est fini. La raison m’a calmé et amené à réfléchir plus sereinement et j’espère, plus profondément aux vraies causes de cette déconfiture. Les vraies causes venaient de plus loin, et trouvaient leur origine dans un manque de combativité, qui laissait déjà, à cette époque, transparaître une certaine lassitude ou démission.

Démission devant les forces capitalistes qui se mettaient en marche vers les plus féroces et scandaleuses délocalisations qui signifiaient l’abandon de notre industrie, de notre protection sociale, en mettant nos travailleurs en concurrence ouverte avec des Pays aux lois sociales inexistantes et aux salaires de misère. Devant cette énormité, il ne fallait pas baisser les bras et déclarer : »l’Etat ne peut pas tout ».

Démission, quand pour ne pas déplaire à une couche centriste ou libérale de l'électorat, on déclarait : " Mon programme n'est pas socialiste".

Démission, quand devant une déferlante de foulards, forçant l’entrée des écoles et des universités, mouvement plus politique que religieux, on n’osait prendre les mesures qu’une valeur fondamentale de la Paix Républicaine imposait : « La Laïcité ».

Voilà, les raisons fondamentales du 21/04/2002.

Alors, pour 2012 ?…Ne répétons pas l’erreur terrible de 2002. Mais ne cherchons pas à éloigner les risques d’une nouvelle déconvenue en empêchant la dispersion des voix de gauche sur les candidatures de J.P. Chevènement, ou J. L. Mélenchon, ou Eva Joly, ou je ne sais quel autre Candidat encore….Ceux-ci sont tous légitimes et portés par la Démocratie. Le seul risque d’un nouveau 21 avril est dans ce que dira ou ne dira pas F. Hollande. Lui seul en est responsable. Il est le seul capable d’éviter ce drame qui serait aussi le gouffre fatal du PS. A lui de convaincre une majorité d’électeurs qu’il y a un avenir pour tous. A lui de ne pas laisser subsister l’évidence actuelle, qu’il n’y a de vie facile que pour les copains et les coquins sans visage qu’on appelle pudiquement Marchés : Traders, Spéculateurs, Banquiers, PDG de CAC 40, ou autres Larbins-Profiteurs du système, qui se goinfrent de hauts revenus, stocks-options, retraites chapeaux, bonus et autres gracieusetés. Tous gens de moralité réduite, sans patrie autre que leur profit personnel très souvent mis à l'abri dans un paradis fiscal.

Si l’on n’accepte pas cette diversité de candidatures de gauche, alors, il faut restreindre l’exercice de la Démocratie, en augmentant considérablement le nombre d’élus et maires portant une candidature (500 aujourd’hui), et le porter à 2000, 5000 ?… Alors, disparaîtront les petites formations politiques, empêcheuses de siéger en rond sous les plafonds dorés des palais de la République. Mais alors, disparaîtront aussi, les idées nouvelles qui émergent souvent de minorités comme de simples fulgurances de l’esprit, mais capables de porter un peu de réconfortante compréhension ou d’espoir chez des malheureux abandonnés, et parfois même, une partie de l’Avenir pour tous.... Et la démocratie aura souffert.....

vendredi 4 novembre 2011

Ils ont cédé le pouvoir aux financiers.

Il n'y a pas à chercher loin pour trouver les responsables de la déroute de la Grèce, des menaces qui pèsent sur l'Italie, l'Espagne, et même sur l'Euro par conséquence directe. Ces responsables sont les chefs d'Etats et de gouvernements qui, volontairement par idéologie, ont cédé le pouvoir que leur avaient confié les peuples dans un processus démocratique, à une bande de financiers apatrides qui n'hésitent pas à spéculer contre les Etats, n'importe quel Etat, contre leur propre Pays même, pourvu que ce jeu leur rapporte personnellement beaucoup d'argent.
Peu importe les dégâts, puisque ceux-ci seront, par construction du système, supportés par les contribuables et au delà par tous les travailleurs, leurs familles, leurs enfants, dans une mise à sac de tous les services publics, les services sociaux et même les services éducatifs.
Les premiers responsables, il faut le répéter, ce sont bien ceux qui avaient à charge la destinée des peuples et qui ont volontairement cédé cette responsabilité à des financiers égoïstes uniquement préoccupés de leurs gains, avantages et privilèges dévastateurs.

-Où en est cette fameuse régulation financière, promise depuis 3 ans ?
-Où en est l'arrêt des mouvements financiers vers les paradis fiscaux ?
-Où en est l'application, au moins au niveau de l'Europe, de la taxe
"Tobin" sur les mouvements financiers transfrontaliers ?
-Où en sont ces régulations miraculeuses qui devaient remettre la Finance au service de "l'économie réelle" ?
Tout cela ne fut que beaux discours, avec mouvements de menton, mais en réalité, rien n'a été fait, ou presque. Et ,en tout cas, rien de sensible ni d'efficace.
Tout court à vau-l'eau, et les populations continuent de payer cette carence par leur mal-vivre, leurs angoisses, leur chômage, leur misère souvent, l'absence de perspective et d'avenir pour leurs enfants.

Il faudra bien qu'un jour, on applique aux financiers la règle "casseurs-payeurs" pour le désastre qu'ils ont provoqué en Europe depuis 2007, et que l'on mette sous surveillance les assureurs qui par leurs CDS encouragent les prises de risques des spéculateurs. A ce titre, on doit les impliquer, également, dans l'application de la règle "casseurs-payeurs".

Honte encore à ces Politiques démissionnaires qui, par faiblesse, sont contraints d'offrir l'Europe comme enjeu dans la guerre économique entre la Chine et les USA, qui ensemble, maintiennent le Dollar et le Yuan à parité fixe, dans une sous-évaluation propice à un partage, concerté plus que concurrent, du marché mondial et surtout européen.

Plutôt que d'appeler la Chine à verser au pot du Fond Européen de Stabilité Financière, qui donnera, en outre, à ce Pays un droit de regard et d'intervention sur l'Europe, il eût été préférable et plus constructif pour l'avenir européen de donner à la BCE tous les pouvoirs et attributions que possède la Fed américaine à l'égard des Etats américains et de leur Union Fédérale en général.....Oui, mais cela, Madame Merkel, n'en veut pas. Alors, pour ne pas la froisser, Nicolas Sarkozy n'ose pas même y penser .....et s'efface....