mercredi 18 avril 2012

Croissance et consommation...Problème d' Energie de demain.

De demain ? Non !!!…L'énergie est le problème immédiat, d'aujourd'hui...... Les Hommes ont vécu, à travers les âges, améliorant sans cesse les conditions de leur existence, sans même se poser la question de ce qu'ils consommaient pour cela. De l'eau ? La belle affaire !…Il n'y a qu'à aller en puiser à la rivière. De la nourriture ? L'homme, comme tout animal, chassait et pratiquait la cueillette avant de se livrer à la culture. Du feu ?…Mais il n'y a qu'à aller couper du bois , pour cuire le gibier, pour se chauffer si le froid survient….
Et puis on a inventé toutes sortes d'outils pour améliorer la vie. Et des malins ont créé des ateliers , des bureaux, pour y installer, y regrouper des femmes et des hommes chargés contre quelques avantages en nature ou plus tard contre des pièces de monnaie, de fabriquer ou produire en série des machines ou des documents grâce à des procédés très compliqués, sophistiqués,destinés à améliorer ce qu'on appellera bientôt "la productivité"….Et ainsi, l'Homme a prospéré, sa vie est devenue meilleure , plus facile, sa longévité a crû, sa consommation d'objets et produits divers pour se nourrir, pour se vêtir, pour se loger, pour se déplacer, pour se divertir, et même pour travailler ou faire travailler les autres, bref, pour améliorer encore et toujours la douceur de son existence, ou adoucir ses rugosités…..Mais le gros problème s'est très vite imposé : l'énergie, dont on avait un besoin en quantités de plus en plus énormes au point que son manque risquait d'interdire toute activité, et même toute survie…. Car tout ce que l'Homme fabrique réclame de plus en plus d'énergie.....

Les années , les siècles passèrent. L'intelligence humaine s'exerça, les inventions, les recherches, les explorations apportèrent des ressources et des machines nouvelles, charbon, gaz, pétrole, et puis un énorme bond supplémentaire dans l'ingéniosité et le merveilleux, l'uranium, le plutonium et les centrales atomiques, combles de la puissance, qui semblaient pouvoir donner aux Hommes une source d'énergie infinie, économique et sans pollution environnementale, du moins le croyait-on jusqu'au terme du vingtième siècle. Depuis, le mirage atomique s'est effacé. Quelques accidents dramatiques sont venus calmer notre fierté et nos merveilleuses perspectives d'énergie indéfiniment abondante et peu coûteuse. A leur tour les ressources minérales fossiles se sont raréfiées, conséquence d'une extraction et d'une consommation exagérées qui ont fini par montrer leur caractère fini, provisoire, et très bientôt épuisé…..On a, un temps rêvé d'échanger le procédé atomique de la fission par celui de la fusion. Théoriquement, c'est possible. Mais hélas, de la théorie à la mise en œuvre industrielle, la technologie n'est pas prête et oppose encore des blocages interdisant toute perspective heureuse avant au moins cinquante ans, si ce n'est un siècle. Iter, le projet fusion "prototype demi-grandeur" en construction en Provence, ne dit rien d'autre, hélas.
On en est là. Quelle nouvelle énergie pour demain ? Sera-t-elle stockable ? Nous sera-t-elle fournie en quantité infinie ? Et quels seront réellement, demain, nos besoins d'énergie, sous quelle forme, en quelle quantité ? Les énergies renouvelables, du vent, de la houle, du soleil, sont réelles, leur production réalisable, on sait faire, mais cette production à grande échelle, pour des besoins de grandes puissance et quantité, pose des problèmes de production de masse , de transport et d'entretien, qui n'ont pas encore été bien réfléchis et intégrés au schéma industriel actuel.
A ce grand problème vient s'ajouter celui de la crise qui nous attaque durement : crise de la dette, de l'Euro, des déficits, de la mondialisation et ses aspects de libre concurrence "très faussée" qui plombe l'économie et l'avenir de plusieurs Pays d'Europe, et en particulier la France. Le Candidat PS à l'élection présidentielle, a bâti son projet sur la base d'une justice sociale à respecter dans l'équilibre "recettes / dépenses" de l'Etat, mais à la condition que le projet Européen introduise dans les perspectives des traités Européens à ratifier, un fort engagement pour une croissance économique, sachant que seule une telle croissance peut apporter à un gouvernement les recettes fiscales utiles, suffisantes et nécessaires .

Cette affirmation et ce souhait que chacun peut approuver, nous amène à trois réflexions:
1. La croissance se décide-t-elle par décret ? Il semble plutôt que ce soit l'aboutissement de conditions plus fondamentales qu'il convient de satisfaire auparavant, avant de l'obtenir. Par exemple : la recherche, les inventions, créations, financements, productions, mises en vente des produits nouveaux, publicité, exportation, service AV, ETC….
2. Augmenter la croissance dans nos Pays, s'accompagnera d'une croissance deux ou trois fois plus importante dans les Pays émergents. Aujourd'hui, si notre croissance atteint avec peine 1%, celle de nombreux Pays émergents atteint 5, 7, voire 8 ou 10%. A ce point du constat il faut savoir qu'augmenter la croissance de 2 ou 3% par an dans le continent Européen, qui est la force économique mondiale la plus importante , cette augmentation de croissance signifierait un doublement de la quantité d'énergie consommée en une trentaine d'année….On voit là, le mur qui se présente. L'espoir d'une telle croissance , devient vite une aberration face à la crise de l'énergie à laquelle nous sommes dès maintenant confrontés. Serons-nous suffisamment puissants et inconscients, pour imposer au monde un tel prélèvement d'énergie fossile pour satisfaire égoïstement nos seuls besoins Européens ?. Et le monde nous le permettrait-il ?……
Quant aux économies volontaires d'énergie, elles ne seront jamais à la mesure du suffisant ou du nécessaire. Et puis, celles qu'on imposera, on les fera payer au pauvres et aux classes moyennes. Là encore, les privilégiés seront dispensés de l'effort.
3. Enfin, il est une règle strictement arithmétique qui dit qu'à population en âge de travailler égale, si l'on augmente la productivité du travail, et si le temps de travail légal reste constant, on augmente ipso facto le chômage. Ce qui accroît du même coup la pression sur les salaires de ceux qui ont le bonheur d'avoir conservé leur emploi.... Ainsi va l'ordre du monde dans une société capitaliste-financière pour qui seuls comptent les profits égoïstes des financiers, et qui se contrefiche des souffrances et des malheurs qu'elle peut engendrer pour tous les "laissés-pour-compte" de plus en plus nombreux. Ce déséquilibre injuste pour les salariés ne pourra se corriger que par une diminution drastique de la durée légale du travail, (tendre obligatoirement vers les trente deux heures hebdomadaires en quatre jours, comme des entreprises nombreuses l'ont déjà fait en France et en Allemagne), seul moyen de réduire le taux de chômage artificiellement et injustement créé.

---- Un livre à lire : "La grande régression" de Jacques Généreux. Ed. Points.

mardi 10 avril 2012

Réinventer la Politique.

-Voulez-vous savoir pourquoi J.L.Mélenchon a du succès ?
-Tout simplement parce qu'il n'entre pas dans le jeu des journalistes-économistes grandes Stars des écran TV, qui ergotent durant des heures à critiquer les programmes des candidats à 10 Euros près sur les dépenses et puis à 10 Euros près sur les recettes, toutes ces choses qui seront contredites par les aléas qui vont nous assaillir dès le courant de 2012. Des heures de télé passées à lasser les chaumières par des arguments souvent fallacieux longuement chiffrés,(pour faire sérieux), et qui à l'usage se révèleront n'être que monuments de stupidités fantasmées.
Alors, le voilà, le succès de Mélenchon : IL EST EN TRAIN DE REINVENTER LA POLITIQUE. LA VRAIE. SON DISCOURS PROMET DE RENDRE LE POUVOIR AUX ELUS DU PEUPLE, ET DE SOUMETTRE LES FINANCES AUX BESOINS DE L'ECONOMIE REELLE, CELLE QUI FAIT VIVRE LES HOMMES, LEURS FAMILLES, ET PERMET LE PROGRES.
-PROGRES....Ce mot a même disparu de tous les vocabulaires, (politique, social), car il est devenu trop coûteux, on ne parle plus depuis 10 ans que de travail trop cher, de compétitivité à retrouver, de salaires à juguler, de limiter les prestations de sécurité sociale, de plans de rigueur pour les travailleurs, afin d'effacer la dette que les financiers ont creusée.

- A contrario, J-L Mélenchon dit simplement :
--Le peuple souverain a été trahi par ses gouvernements de droite, qui ont laissé les "marchés" imposer leur dictature.
--Les financiers et leurs complices, ont tué la démocratie.
--Les financiers se gavent , écrasent et ruinent l'économie réelle.
-- Les banquiers utilisent l'argent mis en dépot chez eux, à des fins de spéculations.
-- Ces spéculations s'exercent même au dépens des Etats.
-- les agences de notation, augmentent opportunément pour les financiers, les taux d'emprunt que les Etats doivent payer sur les obligations émises.
-- Le gavage des financiers se traduit inévitablement par l'augmentation de la dette des Etats, qui devront imposer à leur peuple des plans de rigueur successifs sans fin.

Voilà ce que dit J-L Mélenchon, clairement, simplement. Il dit aussi que ce jeu de "perdant-perdant" qu'on impose au peuple, doit cesser. Et que la souveraineté du peuple doit être restaurée. Il dit aussi :
- Que la démocratie revive...Que les élus du peuple fassent leur travail, fassent les lois utiles, qui servent le peuple, et non plus la finance, instaurent l'égalité, la justice, dans une République sociale retrouvée.
Le PS et F. Hollande doivent entendre ce message, pour gagner en Mai 2012.

Alerte !!! Pas faux pas....

. Quand nos gouvernements laissent dépérir la Démocratie en cédant leurs pouvoirs reçus du peuple, aux financiers spéculateurs internationaux apatrides, alors, il y a urgence. Il faut sauver ce qu'il reste au peuple de liberté, les manifestations d'indignés ne suffisent plus, il faut s'engager et se révolter. Cela devient pour le peuple, un devoir impérieux, une exigence pour conserver sa dignité et sa foi en un avenir possible et meilleur pour ses enfants.

. J'ai déjà dit ici, mes réserves sur le programme élaboré par le couple M.Sapin/J.Cahusac, qui ne paraissait pas receler ce qu'il fallait de force , de volonté, de radicalité, pour montrer de réels signes de "Temps nouveaux", de ruptures fondamentales avec le passé néolibéral ultra, imposé depuis l'ère Reagan-Thatcher, et servilement prolongée par la période Bush-Sarkosy.
Je répète donc ce qu'il me semble juste d'affirmer, à savoir qu'un couple T. Piketty/P.Larouturou, pour imaginer et concevoir l'avenir économique et fiscal de l'après Mai 2012, eut été préférable et aurait transmis au peuple Français un message audacieux, courageux, novateur, apte à entraîner l'enthousiasme et l'espérance d'un avenir envisageable sans appréhension.

. Il faut répéter encore avec force que si les programmes offerts au peuple, ne font que promettre rigueurs après rigueurs pour apurer les dettes souveraines phénoménales accumulées par les gouvernements de droite en laissant la grande finance se rassasier au rythme des efforts demandés aux travailleurs et au rythme du creusement de la dette nationale, alors on peut craindre que l'indignation fasse place à la révolte. Il est nécessaire pour éviter ce traumatisme social, qu'une prise de conscience profonde ait lieu, et que la restauration du pouvoir du peuple et de la Démocratie soit engagée sans tarder.

. Il faut dire aussi que si cet engagement n'est pas immédiatement pris, ce n'est pas uniquement la dette souveraine Française qu'on demandera aux travailleurs d'apurer, ce sont toutes les dettes de la Zone Euro, puis enfin, la dette souveraine des USA, qui s'élève aujourd'hui à 358 % de leur PIB, qu'il nous faudra aider à éteindre, contraints et forcés. Rappelons pour fixer les idées que la dette Française est de 87% de son PIB. Vous pouvez imaginer lisant ces deux chiffres, les plans de rigueurs qui seront nécessaires et qu'on ne manquera pas de nous imposer.
VOILA CE QUI ARRIVE QUAND ""LE POLITIQUE"" ABANDONNE SON POUVOIR RECU DU PEUPLE, AUX FINANCIERS SPECULATEURS INTERNATIONAUX ET APATRIDES.

mardi 3 avril 2012

LA TERREUR,...c'est Mme Parisot et son Medef.

Madame Parisot craint que J.L.Mélenchon, s'il parvient à quelque responsabilité dans un futur gouvernement de gauche, ne devienne la Terreur de la République. Que Madame Parisot ose parler de Terreur pour un futur gouvernemental, nous amène à deux remarques :
.1. La patronne du Medef n'a manifestement plus d'espoir dans l'avenir de son champion Sarkozy. Alors, elle hallucine sur le futur de ses adhérents, PDG, hauts cadres, et tous les financiers actionnaires qu'elle sert avec un dévouement attentif et empressé.
.2. Mme Parisot, avant d'émettre cette crainte stupide, aurait dû faire appel à toute la lucidité qui lui reste, et regarder derrière elle, les dix années qui viennent de s'écouler, et considérer ce qu'avaient fait, de la France et des Français, ses amis des gouvernements de droite. On peut, avec la courtoisie qu'il convient, lui rappeler quelques points d'un bilan, qui lui éviteront de récidiver dans des déclarations irréfléchies :
- La Démocratie et la Politique soumises à la finance mondiale.
- La dette souveraine au record de 89% du PIB.
- 750.000 emplois industriels perdus.
- Les délocalisations menées par des patrons voyous.
- Un niveau de chômage jamais atteint auparavant.
- SDF, Travailleurs pauvres, Retraités pauvres, en nombre croissant.
- Pouvoir d'achat des salariés en diminution constante.
- Sidérurgie à l'abandon.
- Services publics privatisés coûtant de plus en plus cher.
- Secteur automobile face à un gouffre de mévente.
- ETC….
On pourrait poursuivre cette liste, mais par charité nous laissons à Madame Parisot le soin de la compléter elle-même. Et nous lui rappelons que ses amis de droite ont, durant ces dix dernières années, déjà fait tant de mal et semé tant de misères, de souffrances, sur tant d'Hommes, de Femmes, et de Familles, qu'en matière de Terreur, aucun gouvernement futur quel qu'il soit, ne pourra jamais rivaliser et faire pire.
Nous souhaitons simplement à Mme Parisot que ses futurs propos soient empreints d'une modestie et d'une lucidité mieux appropriées. Cela lui évitera qu'on la renvoie devant sa glace. IL y a des légèretés qui, proférées, démontrent un aveuglement d'esprit, et une extrême sècheresse de cœur.