mercredi 14 janvier 2009

Capitalisme et Démocratie

- La crise financière et sa conséquence, la crise économique, ont mis en lumière le pouvoir exorbitant et absolu de Centres opérationnels d'accumulation des richesses que sont les fonds d'investissements, fonds de pensions, fonds souverains, les grands groupes cotés sur tous les marchés boursiers du monde, les banques au goût inquiétant pour les jeux de hasard, les fuites fiscales organisées vers les paradis fiscaux, etc....Le pouvoir absolu de ces Centres, sans réel contre-pouvoir ni véritable contrôle, nous amène à poser cette question :
"Existe-t-il une relation démocratique entre les puissances capitalistes et les travailleurs, qui sont,eux, les créateurs de richesses ?"

-La réponse est NON ! Il n'y a aucune confrontation directe et équilibrée entre ces puissances d' argent et le monde du travail. Les Seigneurs capitalistes n'ont pas de visage. Ils opèrent cachés par l'intermédiaire de serviteurs zélés, cadres salariés à très haut revenu et aux avantages multiples, et surtout par l'entremise du pouvoir politique de droite, qui, lui, à visage découvert aménage pour les Seigneurs, les structures politiques et juridiques légales utiles à leur activité d'accumulation : vote et promulgation des lois opportunes, liberté des transferts financiers, démantèlement du code du travail, affaiblissement et neutralisation des syndicats, privatisations juteuses, délocalisations, prise en main des media d'information, de communication, de publicité, réaménagement des horaires de travail, dépénalisation des délits financiers, suppression des juges d'instruction, immigration choisie etc....

-Quand on considère ce pouvoir économique ,absolu, arrogant, qui à visage caché asservit et appauvrit des masses populaires de plus en plus nombreuses, grâce à l'action complice d'un pouvoir politique bienveillant, on est en droit de se poser la question :
" Sommes-nous vraiment en Démocratie, quand le Politique se soumet à la Féodalité Financière?"

dimanche 4 janvier 2009

TRANSFERTS de la richesse produite.

En France, en 2006, il y avait selon l' INSEE, 7,9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, c'est à dire avec moins de 880 Euros par mois. Mais la tranche des 1% les plus riches, isolée dans ses privilèges est devenue par son pouvoir économique une véritable féodalité insensible au reste de la population.
Voilà, ce qu'est un pays riche, aujourd'hui.
Ce résultat montre , à l'évidence, qu'il y a transfert continu et important de la richesse produite par le travail vers les aristocrates nouveaux du pouvoir économique tout puissant.

Il faut que s'opère une prise de conscience puissante et un mouvement de masse réclamant , en plus de toute politique d'assistance caritative, toujours insuffisante, une politique volontariste de justice, la seule capable d'introduire un peu de morale dans l'économie et la société. Des exemples de la déchéance morale de la vie économique actuelle, il y en a mille. Ne prenons que deux d'entre eux :
-1. Le logement : Les besoins sont immenses, ( chambres en petites unités pour SDF, chambres d'étudiants, HLM pour les familles y compris pour les classes moyennes, maisons de retraites à prix décents, tout cela réparti convenablement sur tout le territoire.)
Il n'y a jamais eu de crise du logement pour les riches, les très riches, les trop riches. Madame Boutin a inventé la solution miracle pour les pauvres, candidats à la propriété puisqu'il n'y a pas suffisamment de HLM. : la maison à 15 Euros par jour.( Pourquoi ne pas indiquer le prix à l'heure ?) Mais pour y avoir droit, il faut être à la limite de la pauvreté, ce qui donnera droit à effectuer des remboursements durant 45 ou 50 ans pour l'ensemble maison-terrain, ce qui est tout simplement monstrueux. Qu'arrivera-t-il à l'acquéreur en cas de chômage, de maladie, d'accident, de divorce ?.....Les travailleurs soumis à cette menace seront dociles, souples, sans prétentions salariales, bref ! réduits au servage.
-2. Les frais de santé : Dentisterie, lunetterie, honoraires des Médecins et Spécialistes, médicaments, soins, examens, radios, IRM, hospitalisations, etc. de plus en plus coûteux, et inaccessibles aux pauvres et même à une partie de la classe moyenne, du fait des franchises et du coût des mutuelles complémentaires qui ne pourront qu'augmenter.

Dans le premier exemple, on sent bien que rien ne peut pousser les privilégiés et leur gouvernement à engager l' Etat dans la construction en masse de HLM. L'argent de l' Etat est selon eux, mieux placé à réduire les impots des riches, créer des boucliers fiscaux, et sauver des banquiers noyés dans leur propre spéculation, cela sans contre-partie.

Dans le deuxième exemple on voit que les progrès scientifiques et technologiques risquent , si l'on n'y prend garde à ne bénéficier qu'aux riches. Alors, pourrait se poser l'affreuse question : Pourquoi le progrès et ses énormes investissements, si seuls en profitent ceux qui accaparent les richesses produites par les plus pauvres et les moins riches ??? Les progressistes et la gauche ne peuvent accepter cela.

La société actuelle subit une telle distorsion sociale qu'une révolte d'envergure apparait probable si un système de redistribution profonde et juste n'est pas mis en place rapidement et , la voracité de la classe des " seigneurs féodaux-économiques " mise à la raison. L'accaparement des richesses, s'il est légal dans sa forme actuelle, n'est plus supportable. Il est mépris, inconscience et folie.
Le PS, qui a acquis l'expérience du travail gouvernemental, ministériel, de l'élaboration des lois et de l'organisation des services locaux, régionaux et nationaux doit parler fort de tous ces problèmes , inspirer l'espoir, avant que le peuple se lève et s'en occupe soi-même, risquant d'ouvrir ainsi la voie à quelque tentative populiste et anti-démocratique.