lundi 18 novembre 2013

Révolution fiscale ou révoltes.

Révolution fiscale ou révoltes. Le manque de courage et de volonté du Président et de ses ministres des finances et du budget, auront coûté très cher en popularité à ce premier gouvernement du quinquennat Hollande. Comment ont-ils pu imaginer que, ne pas faire cette révolution fiscale promise et tant attendue, pouvait passer sans donner à l'opinion une impression profonde de trahison ? Ils ont même poussé l'inconscience jusqu'à la mise en poste de Jérôme Cahusac, grand connaisseur du code des impôts, de son labyrinthe obscur agrémenté le centaines de niches, dont seuls les très fortunés contribuables peuvent profiter des bons et profitables arrangements. Comment ont-ils pu penser que cette monstrueuse inégalité fiscale pouvait encore être acceptée par les classes populaires, après avoir justifié, en outre, le "verrou de Bercy", cette fameuse "règle", bien cachée, qui veut que seul Bercy puisse décider d'une information judiciaire contre un contribuable fraudeur, sous le fallacieux prétexte que le ministre préfère, après négociation avec le fautif, lorsqu'il est connu, récupérer rapidement pour les caisses de l'état une partie, même faible, des sommes évadées, plutôt que s'engager dans une procédure. Et dans ce cas, évidemment, il ne sera jamais question d'appliquer des pénalités, ni pour retard, ni pour tentative de fraude et blanchiment. Chacun aura compris que cette mansuétude ne s'applique qu'aux très riches et non aux voleurs de pommes, et que, s'agissant de strates sociales élevées, ces "bonnes manières" ne vont jamais sans "renvoi d'ascenseur". Comment ont-ils pu s'imaginer en justifiant aussi naïvement une telle pratique, que le peuple accepterait ainsi le viol de l'égalité, cette valeur inscrite dans la devise de la République, et oublierait que la justice rigoureuse et sereine est un fondement du vivre-ensemble de la Société Française. N'ont-ils pas conscience également, qu'ils sont en passe de détruire le Parti Socialiste, et qu'il faudra en passer par la redéfinition de son objet même, de son but, de son idéologie, de sa pensée. Le moment est venu de vérifier si, approuvant une politique ultralibérale en Europe, et menant la même politique en France pour satisfaire les rigueurs imposées de Bruxelles et de la BCE, le PS peut encore se référer au "Socialisme-démocratique", ou s'il n'est pas devenu mesquinement, un parti libéral-centriste , sans charpente idéologique, voué à naviguer au gré des aléas politiques et sociétaux. Alors, que restera-t-il aux faibles, aux démunis, aux chômeurs, aux mal-logés, à tous les pauvres laissés au bord des chemins, pour espérer en un avenir acceptable et refuser l'extrémisme de la révolte ?

jeudi 31 octobre 2013

Ceux qui se révoltent et ceux qu'on reçoit.

Les grèves, les manifestations, les révoltes, elles se lèvent partout où il y a des pauvres, des sacrifiés, paysans, cultivateurs, éleveurs, ouvriers, travailleurs pauvres, employés sans qualification, chômeurs, ceux qu'on n'écoute jamais et qui n'ont pour les aider que des syndicats devenus impuissants, ou des partis de gauche acquis depuis longtemps à l'idéologie et à la mystique du "marché" régulateur suprême. De ces partis, le plus puissant aujourd'hui, mène en France, sous la surveillance étroite du MEDEF, de Bruxelles et de son égérie Mme Merkel, une politique néolibérale dans le droit fil de ce que fut la religion néolibérale de Reagan, Thatcher, blair et Bush, et dont l'aboutissement définitif, irréversible, fut la mondialisation du capitalisme financiarisé. Ce système n'a eu d'autre but que de favoriser l'accumulation de richesses des puissants au détriment de ceux qui les produisent, les travailleurs, les faibles, que l'on soumet aux crises, à la concurrence libre mais faussée par le jeu mondialisé du moins-disant fiscal, du mons-disant social, que l'on pressure par des purges d'austérité sans fin, des restrictions salariales, des cascades d'impôts et taxes, et tout cela, sans leur laisser entrevoir une issue proche et réconfortante. Voilà le triste avenir sans lumière que l'on offre aujourd'hui aux faibles, aux pauvres, aux sacrifiés, qui ne pourront retrouver une dignité que dans les grèves, les manifestations, les révoltes. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les fortunés, les gros actionnaires, les PDG des banques, des fonds d'investissement ou de pension, des grandes sociétés commerciales et industrielles ne font jamais grève, ou même des démonstration de rue revendicatives ? Certains vous répondront trop rapidement que la raison en est que ce sont des gens bien élévés, qui n'aiment pas élever la voix, qui ont de la tenue...etc.... Vous n'y êtes pas !... Si on ne les voit pas protester dans les rues, c'est que leurs moindres désirs et besoins, seront exprimés et satisfaits dans les bureaux luxueux des palais ministériels, où ces riches, gros actionnaires ou PDG, seront reçus, où l'on se parlera à voix basse sur un ton mesuré, où l'on sait d'avance qu'un accord agréable sera trouvé, et cela, loin du tumulte des rues ou des salles de rédaction des journaux toujours avides de propager rumeurs ou propos déformés capables d'empêcher ou retarder les arrangements généreux attendus. Ceux-ci seront bâtis, notamment à Bercy, par des personnels spécialistes formés et formatés par l'ENA, d'autant plus zélés que leur plan de carrière aura prévu un juteux pantouflage chez l'un de ces puissants visiteurs. Vous voyez, la politique ce n'est pas difficile, il suffit d'ouvrir les yeux, d'avoir à l'esprit quelques évidences et vous voilà armés pour la compréhension de tout ce qui se joue dans les palais du pouvoir....et de ce qui se jouera, un jour prochain, dans les rues, si rien ne vient moralement et sérieusement rectifier le fonctionnement actuel de l'égalité et de la justice sociales dans notre République.

mardi 15 octobre 2013

Ce qu'ils font....Ce que nous souhaitons.

          IL est intellectuellement déloyal d'incriminer les électeurs qui négligent le vote socialiste et se rabattent sur un vote F.N. ou l'abstention. Leur abandon n'est que pure conséquence du retournement idéologique d'un parti qui ne conserve de socialiste que ce qualificatif  trompeur, et qu'officiellement on n'a pas honte de remplacer par social-démocrate. je pense même qu'il serait plus juste de qualifier la politique du gouvernement actuel de "sociale-libérale". Toute son action prouve cette nouvelle inclination, y compris ces appels au "Front-Républicain" pour laver la consternante défaite de Brignoles. Comme en Allemagne, on voit le SPD appelé à gouverner avec la très libérale Mme Merkel. Dans ce monde nouveau, sans cap et sans lumière, tout devient pareil à son contraire....Quelle Gauche ! Quelle Europe !....
          Tout ceci pour dire brièvement mais nettement que le PS doit mener un travail de refondation intellectuelle et idéologique sérieuse s'il veut reconquérir l'électorat des couches populaires et ouvrières traditionnelles. En effet, de nombreux observateurs de gauche ont noté au PS, comme une inaptitude ou incompétence militante. Des sondages le démontrent, après toutes les élections partielles passées, par ces gros bataillons d'électeurs traditionnellement fidèles aux valeurs de gauche et socialistes, finissant par cracher leur déception par un vote droitier extrême. Ce vote n'est pas un vote d'adhésion, mais un vote de mépris pour ceux qui, au gouvernement, se sont engagés dans la déviation et la trahison. Les électeurs fourvoyés momentanément ressentent cela sincèrement. Ils ne sont pas devenus fascistes, mais, indignés, se sentent profondément trahis..
          Et pour conclure de manière constructive ce triste constat de Brignoles, on aimerait qu'au Gouvernement, à l'Assemblée Nationale, au Sénat, dans les Régions, les Départements et les Communes importantes, de nombreux élus P.S. se posent enfin, en toute modestie, la question de leur propre responsabilité vis à vis de la débandade du Var, de leur pédagogie, de leur propre conviction, de leur méconnaissance du monde ouvrier, populaire et travailleur....Et pour ne citer qu'un exemple de maladresse commise, rappelons la réception à longueur de semaines des représentants du MEDEF à Bercy, invités à discuter, après avoir obtenu 20 Mds d'Euros du CICE, de ce qui serait supportable ou excessif, pour eux, dans les réformes fiscales projetées par le gouvernement, ---je pense qu'il y a dans ces invitations incanvenantes, une faute révélatrice en matière de communication qui démontre une quasi sujétion.

          Cependant, nous voyons, après avoir jugulé la crise, les efforts que le Président et son Gouvernement font pour rétablir le "bon et normal" fonctionnement du système fou néolibéral capitaliste financiarisé et mondialisé....Ce n'est pas ce que nous voulons !
          Nous souhaitons qu'ils restaurent la pleine et entière autorité du Pouvoir Démocratique Politique sur le capital et la finance, nous souhaitons qu'ils redonnent aux classes populaires, aux travailleurs, aux ouvriers, la considération et leur juste part des richesses qu'ils produisent. Lorsque le Président et son Gouvernement auront compris et réussi cela, il n'y aura plus de "Brignoles", ni même de FN.

lundi 16 septembre 2013

La finance, le seul vrai pouvoir.

        Il est temps que le peupledans sa grande masse, retrouve sa dignité en ouvrant les yeux, et comprenne et voie que le seul pouvoir est détenu par la finance, qui, par le relais de toutes sortes d'associations et groupements, dont le plus connu est le MEDEF, impose à tous les pouvoirs politiques, une véritable allégeance, lui permettant ainsi de faire prospérer ses affaires, ses richesses,ses flots d'argent, ses patrimoines en France et dans le monde.
        Le pouvoir politique n'est, pour la finance, qu'un serviteur, soumis, apte à maintenir pour elle, tous les services et les infrastructures nécessaires au bon déploiement de ses activités, y compris la confection des règles et des lois utiles à sa prospérité. La finance confère aussi au Politique la mission humanitaire, maintenant les travailleurs sous une couverture de sécurité "sociale" la plus limitée possible, la moins coûteuse, mais suffisante pour éviter les soubresauts ou révoltes toujours préjudiciables aux affaires. Là encore, le Politique s'est vu confier, dans le cadre de ses missions de services, ceux de police et de justice, capables de réprimer efficacement et durement s'il le faut, tout mouvement de désordre ou de réclamations turbulentes néfastes aux affaires.

        Dans sa mission humanitaire, le Politique doit maintenir l'espoir des travailleurs, mais aussi leur inculquer l'idée que les stratagèmes de la finance pour améliorer ses résultats, sont irremplaçables, normaux, indépassables, comme la mondialisation, les délocalisations, ou la baisse des salaires, la compétitivité contre les pauvres du tires-monde, la baisse des retraites, et l'augmentation des années de leur cotisation. On a déjà réussi à ancrer dans les esprits des gens que l'entreprise créait des emplois, mais sans dire que ce sont les travailleurs qui créent les richesses et les financiers qui en profitent.
        On voit aussi, pérodiquement les financiers exiger des politiques qu'ils réduisent le coût de leurs missions humanitaires afin d'en reverser les sommes épargnées sous forme d'aides aux entreprises, en crédits d'impôts ou diminutions de leurs cotisations sociales, toutes gentillesses venant s'ajouter aux optimisations fiscales légales, afin d'améliorer les retours sur investissements des financiers-actionnaires.Tout cela s'entend pour une politique de services consciencieusement complets.

          La finance....Cette chose sans nom, sans visage, "comme il disait", est bien le seul vrai pouvoir, tout puissant, maître du monde, se déplaçant librement partout, elle et ses montagnes d'argent, spéculant au détriment de tous les faibles, provoquant par ses manipulations, pauvreté et misère par-ci, disette et famine par-là.
        La contrepartie de ses richesses obscènes s'observe par l'incontestable creusement des inégalités dans le Pays. La finance a perverti la devise de la République, l'égalité et la fraternité ne sont plus que billevesées pour naïfs et imbéciles. Les dègâts faits par les financiers et leurs serviteurs politiques complaisants sont d'une telle ampleur et d'une telle profondeur dans la société, que les coupables et responsables devront en répondre, un jour, devant le tribunal électoral du peuple.
          Le bonheur est sain. Il est une aspiration normale de l'Homme. Mais celui qui le gagne sur le malheur des faibles, est un scélérat qui doit être puni.

livres à lire:
                - Le capital au 21ème siècle.    De Thomas Piketty.    Ed. Le Seuil
                - La violence des riches           De Pinçon-Charlot.     Ed. La Découverte.

samedi 17 août 2013

Dans la Grande Histoire de la République.

S/titre:  Courage et Volonté.
          Depuis la crise de 2008, cinq années durant, les gouvernements et la presse, TV et radio comprises, renforcées par leurs ineffables spécialistes économistes, nous ont répété à satiété que, contrairement à l'Allemagne qui bénéficie d'un confortable excédent commercial, la France ne maintenait à flot son économie et sa très faible croissance, que par sa consommation intérieure. Ce constat fait et porté au niveau d'une règle biblique, voyons les décisions qui ont été adoptées ou confirmées par le gouvernement Français de Gauche et très fortement incitées par Bruxelles et Mme Merkel :
          1- Rigueur et austérité gudgétaire des gouvernements successifs imposant économies draconiennes sur les dépenses de services publics, c.à.d. sur les salaires des fonctinnaires, des employés des collectivités locales et des infrastructures.
          2- Renforcement de la compétitivité des entreprises privées ou publiques par la baisse des salaires et le reforcement de la productivité, afin de réduire la masse salariale.
          3- Développement d'un capitalisme financier prédateur, cupide, apatride, préférant investir dans des délocalisations d'entreprises, plutôt que dans l'innovation, détruisant ainsi 750.000 emplois industriels et générant un flux continu de chômeurs.
          4- Gel des augmentations des retraites et du SMIC.
          5- Augmentation des taux d'emprunts d'Etat, exigés par les "marchés", si le rythme des économies budgétaires de l'Etat ne reçoit pas le satisfecit des agences de notations.
          6- Diminution de toutes les subventions à caractère social ou culturel qui se traduisent, là encore, par des baisses de revenu pour de petits travailleurs locaux.
          7- Augmentation des impôts par gel de la réévaluation des tranches d'imposition selon l'érosion monétaire.
          8- Augmentation de la TVA.
          9- Suppression ou diminution de niches fiscales qui profitaien à des travailleurs frès modestes, et limitaient le tavail au noir, comme la réduction des charges sur les CESU.(Chèques Emploi-Service).

          En résumé, on constate que les gouvernements successifs, y compris, hélas, celui de F.Hollande pour 2012-2013, se sont ingéniés à prendre des mesures à contre sens de cette nbécessité de croissance par la consommation, en faisant croître le chômage, et diminuer les salaires des travailleurs modestes qui dépensent la totalité de leurs revenus dans la consommation courante. En revanche, on a appris ces dernières semaines que les revenus des très hauts salaires avaient bénéficié d'une augmentation de 24% entre 2011 et 2012. Or, ces privilégiés épargnent une très grande partie de leurs revenus, les mettant à disposition de manoeuvres spéculatives, mais n'allant jamais doper leur consommation, qui pour eux ne varie jamais et reste à un niveau royalement obscène.
          L'avenir n'est pas plus prometteur : on voit déjà se profiler de mauvaises surprises sur la réforme des retraites, la préparation du prochain budget, l'équilibre des comptes sociaux, qui ne comporteront certainement pas des ressources nouvelles dédiées à la consommation des ménages populaires.

          Toutes ces remarques nous amènent à penser que le présent gouvernement n'a jamais pris la mesure des changements à opérer. Il y avait d'urgentes et profondes réformes à décider sur la correction volontaire et courageuse des inégalités, qui n'ont cessé de se creuser. Les inégalités sxistantes, choquantes et récurrentes ne tendent qu'à prouver par leur permanence, la connivence  de l'Etat pour ce système inégalitaire injuste, dont les couches populaires et moyennes du peuple sont les éternelles victimes.
Tant que la République nous offrira le spectacle de voleurs de pommes emprisonnés, mais de riches coupables de fraudes et d'évasion fiscale, adulés, admirés, distingués, respectés et même souvent, décorés de la légion d'honneur, alors on pourra craindre, ou même bientôt espérer, qu'une saine révolte vienne enfin balayer ce système sans justice, sans honneur et sans respect des Hommes et des Familles. Les faibles paient toujours par leur misère, les fraudes et les excès des puissants. Ceux-ci doivent être pénalement et plus sévèrement punis que les voleurs de pommes affamés, car ils provoquent le délitement de la société, et la négation de toute citoyenneté.

          Il semble important, ici, de signaler deux réformes essentielles que le présent gouvernement auraient dû avoir le courage d'entreprendre et réaliser en urgence et priorité :
          1- La réforme fiscale radicale imaginée par Thomas Piketty avec ses co-auteurs Faez et Landais, dans leur livre " Pour une révolution fiscale ".
          2- La réduction du temps de travail qui deviendra obligatoire un jour, telle qu'entrevue dans le livre de P.Larrouturou et M.Rocard "La gauche n'a plus le droit à l'erreur".Il n'y aura pas de diminution sensible du chômage sans cette réforme.
          Mais, pour cela, il eût fallu des Responsables habités par le Courage et la Volonté d'oser s'inscrire....Dans le Grande Histoire de le République.

samedi 27 juillet 2013

Le hold-up du siècle.

          La part des salaires dans le P.I.B. n'a cessé de diminuer entre 1980 et 2010, jusqu'à atteindre -10%, selon l'OCDE(15). En cumulé ce sont 150% du PIB total de ces 15 Pays de l'OCDE ( environ 40.000 milliards de dollars pris sur les salaires), qui sont allés grossir les masses de capitaux voyageurs à vocation exclusivement spéculative qui vont eux-mêmes, à leur tour, se nourrir de revenus ou dividendes pris sur la part des salaires de ceux qui produisent les vraies richesses. Voilà le hold-up. (Voir livre de P. Larrouturou et M.Rocard).
          Pour la France, on peut considérer qu'elle se situe dans la moyenne de ces 15 Pays, la proportion reste donc valable, et c'est pour elle un total de 3000 milliards d' Euros environ ( 150% de son PIB), qui ont fait défaut à ses salariés sur ces 30 ans, ou, en moyenne, 100 milliards d'Euros/an, qui auraient dû aller nourrir l'économie réelle par la consommation.
          Au contraire, ces 3000 milliards d'Euros, subtilisés par la Finance, ont servi à la financiarisation de l'économie. Les capitaux se sont nourris exagérément de revenus et dividendes pris sur les salaires, et, afin d'assurer leurs meilleurs "retours sur investissement", n'ont pas hésité à mettre en péril l'existence même de nombreuses entreprises. Ainsi, bas salaires, délocalisations, désindustrialisation et chômage produiront stagnation , puis récession, et enfin, augmenteront encore déficits et dette de la France.

          Voilà, la boucle est bouclée et chaque fonds financier ainsi renforcé ou créé sera prêt à pomper éternellement de nouveaux capitaux par le biais des intérêts exigés de l'Etat sur l'achat de ses obligations, émises pour combler ses déficits mais en augmentant sa dette.
          C'est le mouvement perpétuel : système sans fin qui montre qu'aucune grande fortune n'est vraiment innocente d'un enrichissement sans cause, voire de détournement et accaparement de richesses. C'est dans ces montagnes d'Euros volés que le gouvernement de gauche aurait dû immédiatement, dès 2012, récupérer les 50 ou 60 milliards annuels nécessaires au redressement de ses comptes, au lieu de se soumettre à l'injonction de Mme Merkel et des agences de notation, instruments dociles, complices des "Marchés", qui exigeaient rigueur et austérité.

          On pouvait penser par la teneur du discours du Bourget que le gouvernement Hollande saurait se libérer de la dictature de la Finance et aurait à cœur de récupérer les sommes d'Euros détournés, trouvant ainsi, la solution à ce grave problème de dette et de déficits. Hélas, on observe, au contraire, que le "social-néolibéralisme" pratiqué, n'est que trahison du peuple, insidieusement noyé sous des justifications économico-financières fumeuses d'une élite technocratique acquise aux intérêts des grandes fortunes, formant une ploutocratie qui impose ses lois et ses règles, aux autorités politiques démocratiquement élues.
          Le temps passe, rien ne change. Les inégalités se creusent, la démocratie s'essouffle, et la République se meurt.
          N'est pas Roosevelt qui veut…Il y manque volonté, courage, et cohérence…



jeudi 20 juin 2013

Nos Valeurs sacrifiées à leur Modernité.

          Tout est fait pour que notre Société devienne une copie conforme de la Société Américaine: Tout ce qui vient de là-bas est beau et doit être imité. La Modernité ne peut venir que des Usa. Quoi de plus moderne, en effet, et de plus dynamisant que le chacun pour soi et le tous contre tous, que les communicants ont appelé "libre-échange".

          Cependant, ce libre-échange mondialisé, dérégulé, n'a pas engendré pour tout le monde, les bénéfiques bienfaits promis, mais tout au contraire, la main-mise de la finance sur tous les états du monde et sur toutes les sociétés humaines, à la seule fin de son enrichissement personnel sans limites. La crise mondiale provoquée par les excès fous de cette finance a provoqué en Europe une vague d'austérité qui dure depuis quatre ans, et durera encore longtemps, conduisant chaque individu, chaque chômeur, chaque famille à se refermer sur soi, à rechercher pour soi-même la solution de survie du jour, le lendemain étant devenu échéance lointaine. Ce repli, devenu nouveau genre de vie, ne laisse plus de place à aucune solidarité, à aucune réflexion sur un avenir pensé, l'intelligence s'éteint devant l'urgence, on ne pense qu'à soi, à maintenant, l'immédiateté interdit tout projet. L'idée même de solidarité n'existe plus. La finance inhumaine tue l'humanisme en chaque individu victime.

          Cet accablement, cette torpeur où se noie le peuple travailleur sont la conséquence de ce libre-échange globalisé, sans loi, sans règle, sans mesure de réciprocité ni fiscale, ni sociale, où nous a entraîné la surpuissante pseudo-culture sociale américaine qui ne respecte que l'argent et ne reconnaît, comme horizon, que l'accroissement des richesses d'une oligarchie mondialisée. Si cette culture devient la nôtre, alors il nous faudra changer la devise et les valeurs de notre République. La France se sera habituée à l'individualisme, son peuple acceptera comme naturelles les plus choquantes inégalités, et l'organisation de ses villes en ghettos, de riches ou de pauvres, de jeunes ou de vieux, de diplômés ou d'analphabètes, de maîtres ou d'esclaves; et dans ce monde nouveau, ce qu'il restera d'intellectuels, y chanteront les louanges des dieux Reagan, Thatcher, Bush et Merkel, qui nous ont apporté si généreusement la Lumière de la Modernité. Ils y ajouteront quelques cantiques de victoire retraçant la destruction de tous les syndicats ouvriers, la cession des services publics aux intérêts privés, l'abolition de toutes les allocations, aides, secours, retraites, qui n'étaient qu'encouragements au vices du "far-niente" ou de la paresse.

          Un monde nouveau naît. La démocratie meurt. L'Etat, les politiques, soumis, cachent leur connivence avec l'oligarchie triomphante sous des discours sans vision de petits comptables déroulant leurs ennuyeux bordereaux budgétaires noircis de petits chiffres, que des media serviles appellent "la réalité", sans se soucier de celle des pauvres gens.

          Si les Politiques et, en particulier le Président, ne sont plus capables de parler directement au peuple, alors, c'est le Peuple lui-même qui se lèvera et trouvera dans ses rangs, les grandes voix d'autrefois, celles qui soulevaient la foi, l'enthousiasme, l'élan salvateur, celles qui parlaient de Progrès et de Rêves : les voix des géants de 89.



lundi 3 juin 2013

Une Ploutocratie mondiale gouverne

         Il n'est pas besoin de se livrer à de savantes analyses politiques et économiques pour faire ce constat :  Une Ploutocratie  mondiale s'est installée, qui gouverne ou influence dramatiquement les gouvernements en place de tous les Pays, qu'ils soient de droite, ou de gauche. Cette dérive s'est mise en place depuis les attaques idéologiques de Reagan, Thatcher, et Bush, en imposant au monde un libre-échange absolu sans régulation aucune, sans protections nationales, sans réciprocité sociale ou fiscale, alliant à la fois la liberté totale de circulation des marchandises et des capitaux, ainsi que les organes centraux de surveillance et rétorsion nécessaires pour en assurer le respect le plus strict, tels que l'OMC, l'OCDE, voire l'ONU, et les fameux G7, G8, G20 etc. qui se réunissent dès qu'il le faut, tant qu'il le faut, pour veiller à la bonne fortune des gros intérêts ploutocrates présents partout sur la planète, et indispensables pour huiler financièrement les rouages politiques des Eminences Nationales.

       On doit se souvenir de la réponse cynique du "visiteur du soir" Alain Minc lors d'une interview reproduite par le N.O. du 09/06/2011, disant :"… les surcontraintes macroéconomiques sont impératives, elles ne laissent à la démocratie qu'une infime marge de manœuvre…." On ne peut mieux dire, pour exprimer que les intérêts des ploutocrates et ceux des travailleurs des classes populaires et moyennes sont antagonistes, et que la démocratie est l'ennemie naturelle du néolibéralisme libre-échangiste mondialisé, et réciproquement. Aujourd'hui, la démocratie véritable est morte. Elle ne consiste plus qu'à demander au peuple, une fois tous les cinq ans, de venir déposer dans une urne deux bulletins de papier sans influence. L'ordre des choses est établi, et reste immuable.

      Ainsi pourront se multiplier, sans écoeurer les appétits des financiers , les pauvres esclaves mortes du Bangladesh, les chômeurs et les pauvres d'Europe du sud ou même d'Allemagne. La Ploutocratie n'est pas sensible à l'écoeurement. Elle a le cœur solide, et la main ferme.



vendredi 17 mai 2013

Eléments de langage et Hypocrisie

          Les Politiques et les journalistes aiment bien mener des confrontations stériles. Cela les ravit et aide à passer le temps, les rappelle au bon souvenir des auditeurs et lecteurs, mais sans que cela n'amène le moindre progrès à la situation de ces derniers. Exemples:
          Ils ont chicané durant des semaines si ce n'est des mois sur le qualificatif  le plus approprié à adjoindre à la politique du gouvernement. Etait-ce de la rigueur ou de l'austérité ? Ils n'ont pas eu idée d'interroger les travailleurs salariés Français sur ce point , et c'est dommage car la majorité de ceux-ci leur auraient répondu que cette chicane ne les intéressait pas du tout et que seul comptait pour eux le résultat déplorable de cette politique, quel que soit son nom, à savoir : augmentation des impôts, écrasement des services publics, baisse des salaires, des retraites, de la protection sociale, de l'assurance chômage et enfin, l' augmentation du chômage lui-même.
          Vint ensuite le temps d'un mot nouveau qui devait susciter tous les espoirs et concrétiser les réformes à venir : La Compétitivité !…Autour de ce vocable, on réunit des assemblées de représentants des salariés et des chefs d'entreprises pour finir par rassembler un semblant d'accord qui se révéla sans surprise, n'être qu'une mystification cachant la promesse, pour les travailleurs, des baisses de salaires, de retraites, de la protection sociale, de l'assurance chômage, et enfin, l'augmentation du chômage lui-même.
          Enfin, les Politiques ont fini par sentir qu'il était urgent d'adopter un langage plus élaboré, camouflé, mettant en difficulté l'entendement populaire. Ils ont alors lancé, sur l'injonction des sommités bruxelloises, l'obligation de soumettre les travailleurs à des "réformes structurelles". Idée géniale ! "Réformes structurelles" ! Tout Bruxelles, Madame Merkel et le gouvernement Français, cachés derrière cette formule magique ont manifestement pensé qu'ils étaient tranquilles pour un moment, le temps que ces nigauds de salariés Français comprennent ce que cette formule nouvelle pouvait cacher. Eh bien, ce fut raté. Les travailleurs ont immédiatement compris que cela signifierait, comme d'habitude pour eux, baisse des salaires, des retraites, des couvertures sociales, appauvrissement des services publics et augmentation du chômage.

          Ce dernier épisode des "Réformes Structurelles" ne changera rien. Et surtout pas le grand mépris que le pouvoir politique, quel qu'il soit, où qu'il soit, s'habitue à manifester à l'égard des classes populaires et moyennes, en favorisant dans le secteur privé, le maintien des salaires scandaleux des PDG, des traders, leurs bonus, leurs retraites chapeaux, et autres privilèges cachés, ainsi que les bénéfices monstrueux des financiers qui, par leurs spéculations, osent même s'attaquer aux Etats…. Durant ce temps la BCE ne bouge pas, Madame Merkel l'interdit. Celle-ci maintient la saignée de l'Europe du sud, unique thérapie de ce Diafoirus Bruxellois.

          Le néolibéralisme financiarisé mondialisé, auquel se sont soumis volontairement tous les pouvoirs politiques en Europe, s'acharne à détruire l'Europe, et par une politique économique et financière sans morale, ce "système" ressuscite des antagonismes nationaux, alors que la tâche primordiale qu'il eût fallu favoriser était l'émergence d'une véritable citoyenneté solidaire Européenne.
          La période historique Thatcher-Bush et ce qui en est découlé jusqu'à ce jour, restera marquée d'un voile noir. Demain, seul un sursaut populaire vigoureux et profond, autorisera l'avènement de l'Europe des peuples, lassés de payer par leurs souffrances et leur misère, l'enrichissement des puissants, des financiers, des banquiers, et de leurs serviteurs politiques soumis, inconscients, mais heureux, car épargnés.

jeudi 11 avril 2013

Le socialisme?...Quel Socialisme?...

           L'idéologie dominante, celle du "capitalisme financiarisé mondialisé", tente de nous convaincre que nous vivons dans une période bénie, dans un monde abouti, où tout est merveilleusement agencé pour le bonheur des Hommes, des Femmes, des Familles et de leurs Enfants. Mais si vous tentez de contredire une telle affirmation en citant quelques injustices ou inégalités criantes, les experts Stars, journalistes-économistes vous tacleront brutalement d'un méprisant : "il y a toujours eu des riches et des pauvres."

          Cependant, les personnes de bonne foi reconnaîtront que les inégalités, depuis les trois dernières décennies, battent tous les records d'obscénité. Pour preuve ces quelques chiffres tirés de l'OCDE sur 13 Pays d'Europe, plus les USA et le Japon : la part des salaires sur le PIB a baissé de 10 % entre le début des années 1980 et 2010. En cumulé, sur cette période de trente ans, ce sont 150 % du PIB qui sont allés aux marchés financiers, plutôt qu'aux salariés, aux caisses de sécurité sociale et à l'Etat (impôts), si l'on avait gardé le partage salaires/dividendes des deux décennies précédentes. 150 % du PIB pour les 15 Pays de l'OCDE, c'est plus de 40.000milliards de dollars, qui auraient dû aller aux salariés, et qui ne sont pas allés nourrir l'économie réelle, mais se perdre dans les spéculations financières.( voir livre de M. Rocard et P. Larrouturou ).
          Le résultat monstrueux de ce hold-up peut se lire en chiffres également, pour la France :
Les 1% des classes les plus aisées détiennent 25% du patrimoine total.
Les 50% les plus pauvres détiennent 4% du patrimoine total.
Les 1% des classes les plus aisées se partagent 11% du revenu total.
Les 50% les plus pauvres se partagent 27% du revenu total.
          Il n'est pas besoin de savante explication supplémentaire pour montrer la dérive inégalitaire injuste que notre Société a subie ces trois dernières décennies et qui ira s'amplifiant encore si rien ne change. De quoi en effet, alimenter toutes les indignations et toutes les révoltes des travailleurs qui subissent rigueurs et austérités qu' imposent des idéologues néolibéraux poussés et stimulés par leurs maîtres des fonds spéculatifs, des banques et leurs salles de marchés, des agences de notation privées, du FMI, de l'OMC.

          Ces obscènes inégalités ont pris leur source dans l'étouffement progressif et méthodique de la démocratie par un pouvoir financier qui a réussi à dicter aux Politiques élus par le peuple, les lois et règlements favorables à ses lucratives affaires privées, et obliger l'Etat à livrer aux financiers et au "marché", tous nos services publics.
CE DEPERISSEMENT DE LA DEMOCRATIE A ETE FAVORISE PAR LA DEMISSION COMPLAISANTE DU POLITIQUE DEVANT LA FINANCE, VERITABLE TRAHISON AU MANDAT RECU DU PEUPLE.
          C'est durant ces trois dernières décennies que sont apparues les scandaleuses rémunérations des PDG des grands groupes, qui recevaient ainsi, de la part des actionnaires, les salaires de leurs brillantes réussites boursières, arrangées et gérées au détriment des intérêts des travailleurs, de leurs salaires, de leurs emplois, réduits à une simple variable d'ajustement dans les bilans des entreprises.

          Fort heureusement le gouvernement Hollande-Ayrault a décidé de limiter ces abus sur les salaires des hauts cadres, mais, ne ratant aucune erreur, il a limité cette décision aux Etablissements publics.!!! Etonné de cette annonce , les travailleurs ont ressenti cette annonce comme une nouvelle reculade devant l'argent : quelle mollesse, quelle faiblesse, quelle méconnaissance du Peuple, quel mépris des salariés qui pensaient depuis l'élection présidentielle, que la période des privilèges était révolue….Ce peuple ne veut connaître que la loi rigoureuse de la démocratie, de la justice et estime au contraire être dans son droit, en exigeant que cette limitation des abus de salaires démentiels accompagnés de cadeaux mirobolants, (retraites chapeaux, stocks-options, et autres privilèges d'oligarques, etc...) doit s'exercer partout, y compris dans le privé.

          Autre critique récurrente, à propos du remplacement de Jérôme Cahuzac. Nombreux sont ceux qui ont entendu parler de sa profonde connaissance du code des impôts, et des 500 niches fiscales que celui-ci ménage pour les riches, qui trouvent là, de quoi réaliser de belles "optimisations fiscales", grâce à quelques officines privées prodiguant leurs conseils éclairés en cette matière si mystérieuse et si obscure.
          Au poste de ministre du budget, un autre que J.Cahuzac, aurait trouvé l'opportunité de faire une grande révolution fiscale, comme celle décrite dans l'excellente étude faite par Thomas Piquetty et ses amis E.Saez et C.Landais. Cette grande réforme aurait marqué historiquement le passage de la gauche au pouvoir, en donnant à la France une nouvelle règle fiscale progressive, modulable aisément selon les conjonctures économiques, et surtout lisible par tous, et non plus seulement par les spécialistes fortunés de l'optimisation fiscale occulte agrémentée souvent du recours aux paradis fiscaux. Pour ce quinquennat, c'est raté.!!! Et puis pour ce faire, il eût fallu du courage, de la volonté, de l'ambition, de la conviction, bref, toutes qualités absentes, jusqu'ici, dans ce gouvernement.

          Enfin, terminons en renvoyant par avance tous les censeurs qui n'ayant pas de temps à perdre, traitent leurs opposants d'ennuyeux incompétents ou carrément de "populistes" !!! C'est la mode…Populiste !!! Voilà une réplique simple à mémoriser et qui ne coûte pas cher en réflexion ou recherche d'idées nouvelles sur la justice, l'égalité, l'équité, mais aussi, la morale. LA MORALE REPUBLICAINE, NI PLUS NI MOINS.!!! Celle qui ménage une démocratie politique, économique et sociale respectueuse des droits et besoins des travailleurs, et des pauvres.





mercredi 3 avril 2013

Affaire Cahuzac.

          Plus haut, dans ce blog, je me suis élevé contre la nomination de Jérôme Cahuzac comme Ministre délégué au budget. J'avais même appelé cela une "erreur de casting". La raison de cette opposition en était que cet homme n'était pas résolu à réaliser cette grande réforme fiscale telle que l'avait imaginée Thomas Piketty dans son livre "pour une révolution fiscale", livre co-écrit avec C.Landais et E.Saez. Cette réforme eût été une vraie révolution apportant clarté et lisibilité par tous, de ce code des impôts qui actuellement reste un inextricable ramassis de dédales et labyrinthes agrémenté de plus de 500 niches bénies, véritables cadeaux pour les riches qui ,eux, savent et peuvent les exploiter.

          Ce code n'a pas été simplifié par J.Cahuzac, au contraire, et le nombre de niches n'a subi aucune réduction notable. Cet ensemble obscur et mystérieux a toujours été considéré comme une bénédiction pour les officines faisant profession d'optimisation fiscale, vendant leur savoir faire aux riches et fortunés cherchant à frauder le fisc au nez et à la barbe de tous les ingénus qui pensaient que la complexité du code des impôts et ses niches était inévitable. Aujourd'hui , on voit que ce refus d'envisager une réforme profonde était voulue pour conserver à ce monument absurde, ses complexités et finasseries, et n'était que volonté de maintenir ce code fiscal à la lisibilité et exploitation exclusives des malins fortunés, trouvant là une astucieuse source de fraude et son blanchiment.

          Désolé, irrité, j'ai dû constater que la haute hiérarchie du PS, et le premier ministre de ce gouvernement n'aient pas imposé cette révolution fiscale immédiatement, en appelant au ministère du budget les hommes courageux et capables qui auraient pu, dès leur nomination , entreprendre ce travail de fond et d'assainissement rendant ce code des impôts lisible par tous et apte à garantir la juste contribution de chacun.

          Toute loi incompréhensible est vouée au contournement par les plus malins et les plus fortunés. C'est une règle fatale dont il faudrait nettoyer la République. Il y a là un domaine d'excellence pour le futur et déjà fameux "choc de simplification"….Mais, faut-il y croire ?….J'ai déjà parlé, à ce sujet dans ce blog, du mille-feuille administratif imbécile de la France, resté en l'état….Alors….Ne soyons pas naïfs…. Nous serons, là encore, déçus.!

mercredi 27 février 2013

Le socialisme néolibéral est-il cohérent ?

         Il n'y a plus de doute : le gouvernement Hollande- Ayrault se fourvoie et conduit la France vers toujours plus d'austérité et de rigueur, à la grande satisfaction des agences de notation, des "marchés", de la bourse, et de Madame Merkel. Celle-ci maintient sous sa botte une BCE rigide qui n'a pas le pouvoir de son homologue américaine, mais ne surveille que les risques de dévaluation monétaire de l'Euro , qui reste pourtant à un niveau insoutenable par rapport au Dollar. L'Allemagne reste assise sur son matelas d'excédent commercial : tout est très bien ainsi et l'Europe du sud peut bien crever , tout va bien !!!….Voilà comment Madame Merkel conçoit la solidarité en Europe. Elle promeut les égoïsmes nationaux et sacrifie l'épanouissement d'une citoyenneté Européenne qui se délite et se perd.

          Le gouvernement Français ferait bien d'observer avec soin ce qui se passe en Italie et le résultat de ses élections législatives du dernier week-end. Tout y démontre que le peuple commence à se révolter contre ces politiques de rigueur et d'austérité qui se renouvellent mais n'apportent aucune perspective d'amélioration économique, provoquant au contraire, toujours plus de déficits et l'aggravation de la dette souveraine. De grands économistes et parmi eux des prix Nobel, proclament et écrivent de plus en plus que la poursuite de ces restrictions ne peut qu'engendrer les plus funestes conséquences sociales et politiques. Rien n'y fait !!! Les journalistes-économiques, nouvelles stars, et les thuriféraires de la bourse et des "marchés" continuent à vanter les bienfaits de la rigueur, qui évidemment n'atteint jamais leurs salaires et leurs revenus….Que les classes populaires et les classes moyennes se débrouillent avec leurs angoisses et leur chômage! Cela est affaire subalterne et ne peut dévier de sa course et de son objectif , un socialisme dévoyé, devenu aveugle et néolibéral.

          Où sont les belles perspectives promises que l'on osait espérer :
- Une grande révolution fiscale lisible par tous contenue dans l'excellente étude de Thomas Piketty et ses amis ? Revoyons l'histoire de Roosevelt qui porta l'impôt des plus riches à 63%, puis à 79%. et se maintint à 70% durant 50 ans, jusqu'à Reagan.
- La grande interdiction de l'évasion fiscale dans les paradis fiscaux, qui selon des analystes dignes de foi se solderait chaque année par une perte de 40 à 50 Mds d'Euros , de quoi redresser nos comptes en deux ans .
- Tout le monde, experts et simples connaisseurs, s'accordent à penser qu'il n'y aura pas de sortie de crise sans un retour au plein emploi. Celui-ci peut s'entrevoir grâce à une évolution progressive et négociée du travail vers les 32h/sem. en 4 jours. ( certains ateliers pouvant fonctionner 5 ou 6 jours/semaine, par la rotation des équipes). Certaines Entreprises en Allemagne et en France ont déjà expérimenté cette solution.(Voir le livre de M.Rocard et P.Larrouturou," la gauche n'a plus le droit à l'erreur".)
- Et cette réforme bancaire si attendue,se limitant misérablement à séparer une partie infime, marginale, des activités spéculatives des banques. Cette décision a même fait se féliciter les banquiers avec leur impudence coutumière.

          Rien ne doit être interdit dans la recherche de solutions intelligentes. Le grand danger est dans la fermeture d'esprit des idéologues Conservateurs Allemands et Français qui, depuis Mme Thatcher et Bush, ont adopté la règle absolue du "There is no alternative". Leur capacité de réflexion s'est arrêtée là !!!…Cela fait très longtemps.... Le grand dommage est que l'on voit aujourd'hui cette sclérose de la raison atteindre les rangs des socialistes. C'est une très grande et désastreuse régression, démocratique et sociale, le pouvoir étant  lâchement abandonné à la finance spéculative.



mardi 12 février 2013

La Société Française va exploser.

           On n'en finirait pas de décrire les maux de la société Française d'aujourd'hui, tant ils sont nombreux et profonds. En cette matière, on se perd à ficher ceux qui sont les plus cruels ou les plus scandaleux, à leur affecter un ordre d'urgence en vue de leur correction. Ils sont tous inacceptables dans notre Société de grand Pays économiquement, culturellement, évolué, que l'on classe encore en cinquième position dans le monde, parmi les grands Pays.
          Disons simplement qu'une nouvelle aristocratie de l'argent, influente au point de dicter aux gouvernements ses volontés, traduites docilement dans les lois et les règlements, arrive à satisfaire son appétit de richesses en dénaturant profondément le fonctionnement de l'économie réelle, celle qui fait vivre les Hommes. Toute l'activité du Pays n'a plus qu'un but, nourrir la cupidité et l'égoïsme de cette nouvelle aristocratie, qui ne verront jamais de limites et s'accentueront au contraire jusqu'à entraîner la Société entière dans un effondrement global.
          Les richesses de cette aristocratie de l'argent se paient par des millions de chômeurs, de travailleurs pauvres, de sans abris, de familles sans ressources allant chercher leur nourriture dans les poubelles de supermarchés ou dans les invendus pourris des marchés. Ces richesses détournées ce sont encore des centaines de milliers d'enfants sans formation, sans espoir d'avenir digne, livrés aux risques des mauvaises tentations et des violences délinquantes, ce sont ces réussites du Pays que l'on appelait Services Publics, livrés aux appétits d'accapareurs qui en font ensuite des outils non plus de services pour tous, mais d'enrichissement personnel sans limite.
          A cette désespérance, à ce gâchis, les économistes , nouvelles stars des écrans, viennent exposer leur suffisance et les affirmations de leur pseudo-science, en affirmant que c'est ainsi que doit tourner le monde, puisque la "crise" l'impose, puisque la "finance" le veut, puisque le "système" l'oblige, et enfin, raison supérieure, parce que c'est ainsi que les "marchés" l'exigent.

          Mais enfin….qui sont ces gens : crise, marché, finance, système…. Comme nous le disait le candidat Hollande, dans son beau discours du Bourget, ils n'ont pas de nom, pas de visage, pas de patrie, mais ils gouvernent, ils règnent…. Eh bien, non ! Les responsables d'une telle entreprise de démolition sociale, doivent être connus ! Il faut que la presse les nomme , les photographie, nous les fasse connaître, nous montre leurs moyens de gouvernance, leurs complicités, leurs liens avec les paradis fiscaux et leurs arrangements avec le fisc, les politiciens, et autres puissances obscures que nous, pauvres citoyens ingénus ne savons même pas imaginer. Qu'enfin, la presse d'investigation fasse son travail et montre ces visages et ces noms de grands seigneurs repliés dans leurs beaux quartiers réservés, vivant entre eux, sereins, tranquilles, PDG de grandes sociétés internationales, de banques, de fonds d'investissements et de pension, et leurs gros actionnaires qui exigent des retours dépassant l'imagination, 12%, 15% et bien au-delà, dans une Europe où la croissance de son PIB plafonne à 1%.. Ces gens-là par leur dictature tuent la Démocratie, la République, ses principes, et tuent le "vivre ensemble". Ils sont spéculateurs, dépeceurs d'usines, qui préfèrent se servir aujourd'hui, plutôt qu'investir et innover pour demain. Ces parasites, sangsues, ne peuvent plus se prétendre nos compatriotes, eux qui n'ont qu'une patrie, l'argent. Eux, dont les richesses circulent librement dans le monde, sur tous les continents et ouvrent des filiales dans les paradis fiscaux avec lesquelles se font des transferts juteux et illégaux, côtoyant dans ces paradis l'argent de tous les trafics, de toutes les mafias.
          Ces gens-là, il faut les écarter, les empêcher de nuire, pour enfin restaurer la Démocratie et la République. Car ces gens-là sont néfastes. Ils ont réussi a apeurer les travailleurs, par les risques du chômage et de la précarité, ils les ont tellement bien convaincus de la fatalité de leur état, de l'inexistence d'aucune alternative, que le "chacun pour soi" a fini par gagner toutes les couches de la population, même les plus cruellement écrasées. Cette fatalité devient une règle de vie et de comportement, où les plus heureux se satisfont de n'être encore que menacés, mais pas encore touchés par cette grande faucheuse que l'on appelle la "crise" avec ses démons, les marchés, la dette, le déficit, la compétitivité, la précarité, le chômage, l'expulsion du logement, la honte, la mort sociale, puis, la mort tout court.

          Combien de Français ont à l'esprit ces chiffres effrayants : 5.200.000 demandeurs d'emploi (toutes catégories) inscrits à Pôle-Emploi fin octobre 2012. Sans compter les 275.000 demandeurs d'emploi des D.O.M., ni les 230.000 dispensés de recherche d'emploi, et les 600.000 RMIstes au chômage mais en fin de droits. !!!…( chiffres recueillis dans le livre "La gauche n'a plus droit à l'erreur" de M.Rocard et P.Larrouturou.).
          Malgré ce dangereux bilan, aucun signal n'est encore donné par une personnalité politique de grande stature, homme ou femme, pour appeler sérieusement le peuple au sursaut, à l'honneur, à la dignité, et de rechercher ensemble, les réformes sérieuses, révolutionnaires, de l'économie, de la monnaie, de ses circuits , de la banque, des règles de gestion des sociétés qui soient saines, durables, équitables, et mettant hors la loi tout système prédateur illégal ou illégitime.

          En premier lieu, apparaît comme une évidence, la nécessité de partager le travail: "Ils n'ont pas aimé les trente cinq heures, eh bien, il faut leur faire les "trente deux heures en quatre jours.". Sur ce sujet, Pierre Larrouturou avait fait un livre très intéressant, réaliste (Pour éviter le krach ultime), qu'il vient de reprendre avec Michel Rocard, (sous le titre "La gauche n'a plus le droit à l'erreur"). Celui-ci, par sa notoriété et sa voix très écoutée, pourra sans doute apporter une visibilité à cette étude remarquable et intelligente dont, hélas aucun socialiste en renom n'avait su parler, en ce temps-là.. Mais les militants lisent-ils ?…
          Chiche, Monsieur le Président :" Les 32heures / 4 jours.". Progressivement pour certaines branches (les hôpitaux, par ex.), mais il faut y aller : Le progrès social et l'équité l'imposent. N'attendez pas l'explosion !!
          " La survie de notre Société Démocratique et Républicaine en est l'enjeu".

dimanche 10 février 2013

Triste retour de Bruxelles

  S/titre : La France cède à l'Allemagne et au Royaume Uni.

          Etant donné la puissance économique de l'Allemagne, on pourrait, à la rigueur accepter l' imperium de Madame Merkel dans les négociations au plus haut niveau, mais là, où la pilule est amère, et difficile à digérer, alors qu'on s'attendrait à voir la solidarité triompher, c'est de voir le Premier Ministre de sa Majesté, réussir à imposer ses exigences, lui dont le désir d'Europe se limite à son marché.
          Le Président Hollande était parti à ce rendez-vous des Chefs d'Etats Européens, très combatif , promettant d'obtenir l'augmentation du budget de l'Union pour assurer les conditions d'une croissance économique, et d'autre part de maintenir les avantages de la PAC aux agriculteurs et éleveurs Français. Voyons ce qu'il en est :
          La PAC : La part de la France diminuera de 12%. Cette révision ne pourra s'admettre que si la répartition entre les céréaliers et les éleveurs est significativement révisée. Actuellement, en effet, la répartition avantage de manière bien trop injuste les grands domaines céréaliers, au point que certains d'entre eux reçoivent plusieurs centaines de milliers d'Euros, lit-on dans la presse, et font des placements immobiliers grâce à cette manne européenne. Les éleveurs , au contraire, nombre d'entre eux voient, malgré leur aide, leur existence menacée. Il y a là une nouvelle répartition à mettre en place, plus juste et plus intelligente. Mais rien ne la laisse prévoir….
          La CROISSANCE : Le budget européen sera diminué de 11%. David Cameron , Premier ministre du Royaume Uni, a obtenu ce résultat avec l'aide discrète mais efficace de la Chancelière . Signe évident que la Croissance n'est pas le souci Européen primordial, mais qu'au contraire, l'austérité sera durcie partout sur le continent. Un Quotidien n'a pas hésité à écrire : " Un camouflet pour le Président ".

          David Cameron s'en tire avec le titre de grand négociateur, digne de Madame Thatcher qui bloqua l'Europe jusqu'à ce qu'elle obtienne satisfaction. Elle obtint un droit de veto sur toutes les grandes réformes de Bruxelles, et ses successeurs montrèrent la même aversion pour l'Union , hors son grand marché et la libre circulation des capitaux. La volonté affirmée du Royaume Uni est que l'Europe politique, économique, fiscale, sociale, solidaire, ne se fasse jamais. Le R.U. n'est en Europe que pour en tirer des bénéfices, et une curiosité étrange est de constater qu'il a réussi à placer une Britannique à la tête de la représentation internationale de l'Union !…

          Ces quelques remarques viennent encore démontrer que l'EUROPE accomplie et surtout le CITOYEN EUROPEEN sont loin de se concrétiser. Les égoïsmes nationaux sont toujours à l'œuvre prêts à semer les graines dangereuses des nationalismes et des luttes fratricides. Cette situation est d'autant plus grave que la crise économique ne trouve pas de solution et que l'austérité appliquée avec une constance et une répétition stupides sur les Pays du sud européen est en train de créer des masses pauvres et miséreuses bientôt prêtes à réclamer justice par une révolte devenue légitime. Décidément, les nouveaux aristocrates sont, comme ceux de l'ancien régime, ni lucides, ni prévoyants.





vendredi 25 janvier 2013

Les vérités sacrées

S/titre: Les vérités acceptées sans démonstration .

          1917: Révolution d'octobre. Le socialisme, le communisme, le léninisme, le stalinisme enfin, sa dictature et ses goulags. La nomenklatura puissante et riche qui s'octroie les fruits de tous ses abus et détournements. Le peuple opprimé par un état totalitaire et policier dans l'URSS et ses vassaux, véritables colonies soumises au maître. Peuples malheureux, sans droits, de ce monde fermé, subissant les privations les plus extrêmes et les plus archaïques par un système centralisateur incapable, au milieu d'un monde ouvert en pleine révolution technologique, pris d'une folie productiviste et d'un mal nouveau: la consommation exacerbée par des publicités délirantes et excitantes.
          Et puis, Gorbatchev arriva et imposa la Glasnost. Début d'une timide ouverture sur le monde, laissant pénétrer en URSS un vent d'informations nouvelles, inédites, sur les merveilles du monde occidental, qui jusqu'ici ne filtraient que par bribes incomplètes, déformées, sous le manteau et sous la surveillance policière. La Glasnost engendra naturellement la libération et la décentralisation de l'économie, son ouverture au monde, et ce fut bientôt, la chute du mur de Berlin, la fin du cauchemar et aussi la fin du risque majeur de la troisième guerre mondiale, atomique celle-la, avec sa conséquence probable d'une hécatombe humaine sans précédent.
          Cette histoire terrible a engendré une croyance dans notre monde occidental, et cela depuis les années 1950, confortée par un fort courant de philosophes, sociologues, analystes médiatiques politico-économiques, déchaînés, répandant l'idée universelle, dogmatique aussi, qui deviendra, après Reagan et Thatcher, la PENSEE UNIQUE acceptée, reconnue par tous, et ne réclamant aucune autre vérification que celle, malheureuse, donnée par l'histoire :

" Le socialisme est une idéologie qui porte en elle les dérives inéluctables de la dictature totalitaire, des goulags, de la négation de tout humanisme et droit démocratique. "

          Mais voilà que le monde, depuis les nouvelles normes imposées par Reagan et Thatcher dans les années 1980, (celles du néolibéralisme, nouveau "Capitalisme Financier Mondialisé"), se trouve emporté par une nouvelle vague d'optimisme, (celle de la "mondialisation heureuse", (comme la proclamait le visiteur vespéral de l'Elysée Alain Minc), grâce au jeu de la concurrence du "tous contre tous", qui devait apporter à l'humanité, bonheur et prospérité dans un monde pacifié, où même l'Histoire devait disparaître.
          Chacun peut s'apercevoir aujourd'hui de l'inanité de cette prévision imbécile de mondialisation heureuse et de la constance obstinée des nouvelles Stars cathodiques, F.O.Giesbert, Fitoussi, Elie cohen, F.Lenglet, et tant d'autres encore pareillement formatés, à se faire les thuriféraires zélés du capitalisme financier mondialisé, devenu par la magie de leurs discours mille fois répétés, la vérité unique. Mais, voyons en quelques lignes où en est ce paradis proclamé et ce qu'il donne à voir :

· Des crises financières et systémiques périodiques que l'on fait payer aux travailleurs par le chômage et la précarité.
· La désertification industrielle de la France, où les financiers actionnaires ont préféré spéculer sur les "marchés", plutôt qu'investir dans l'innovation et la qualité des produits.
· Le chômage et la précarité devenus les armes du patronat et de la finance pour réduire toujours plus les salaires et les retraites.
· Les conquêtes sociales des travailleurs systématiquement rognées et remises en cause, les services publics sans cesse dégradés.
· La misère qui s'étale dans les rues, les sans abris blottis sous les porches et dans des cartons, les travailleurs et les retraités pauvres, les nouveaux pauvres, les familles mal logées entassées dans des taudis insalubres, les nouveaux glaneurs dans les champs, les fouilleurs de poubelles et ceux qui récupèrent les invendus pourris sur les marchés, les bénéficiaires chaque année plus nombreux des restaurants du cœur.
· Les familles chassées des centres villes et même des villes, réservées depuis quarante ans aux riches, pour satisfaire les affaires des promoteurs privés.
· Des études supérieures devenues si coûteuses que l'avenir de chaque jeune s'évalue strictement selon l'origine et la fortune de ses parents.
· La mise à sac des ressources naturelles au profit des maîtres, les nouveaux aristocrates.
· L'étranglement de la Démocratie par une économie financiarisée qui impose ses diktats et ses intérêts à tous les pouvoirs politiques du monde, où tout doit être objet de commerce, même la santé et la culture.

          On voit bien, par ces quelques exemples, c'est l'évidence, que depuis trente ans le néolibéralisme et son capitalisme financiarisé mondialisé n'ont répandu sur la terre aucun bonheur généralisé paradisiaque, mais plutôt l'injustice, devenue norme universelle. Ainsi, le capitalisme financier ayant repris sa guerre des classes dont il est, par sa toute puissance, le seul bénéficiaire, poursuivra ses destructions humaines et environnementales.
          Malgré ces évidences, si l'on n'y prend garde, les nouveaux hérauts, journalistes, économistes, messagers du capitalisme financier mondialisé persisteront à vomir sur les ondes et sur les écrans, leurs discours louangeurs de ce système, jusqu'à ce qu'il devienne la vérité unique, sacrée, que plus personne n'osera contester. LA PENSEE UNIQUE aura triomphé…. Comme autrefois le Stalinisme dans les Pays de l'Est.
         
          Mais, par une règle récurrente de l'Histoire, il arrivera, un jour, que ce néolibéralisme, qui a osé, impudent, construire son nom sur la racine du mot LIBERTE, sera démasqué comme un néoesclavagisme, imposant aux travailleurs une soumission totale, et la perte des libertés démocratiques et droits sociaux dont leurs aînés les avaient dotés par leurs combats.
          Cet esclavagisme qui cache son nom, sera bousculé, renversé par une révolte de masse lorsque celle-ci comprendra que la Démocratie ne peut être réelle, qu'étant à la fois politique, économique, sociale et culturelle. La nouvelle vérité, leçon de l'Histoire, sera, alors, reconnue par tous :

" Le capitalisme financiarisé mondialisé portait en lui toutes les dérives inéluctables d'un esclavagisme nouveau, négation de tout humanisme, et droit démocratique, politique, économique, social et culturel ."

Un livre : "Marx quand même" de Henri Pena-Ruiz.  ed.Plon.