jeudi 31 octobre 2013

Ceux qui se révoltent et ceux qu'on reçoit.

Les grèves, les manifestations, les révoltes, elles se lèvent partout où il y a des pauvres, des sacrifiés, paysans, cultivateurs, éleveurs, ouvriers, travailleurs pauvres, employés sans qualification, chômeurs, ceux qu'on n'écoute jamais et qui n'ont pour les aider que des syndicats devenus impuissants, ou des partis de gauche acquis depuis longtemps à l'idéologie et à la mystique du "marché" régulateur suprême. De ces partis, le plus puissant aujourd'hui, mène en France, sous la surveillance étroite du MEDEF, de Bruxelles et de son égérie Mme Merkel, une politique néolibérale dans le droit fil de ce que fut la religion néolibérale de Reagan, Thatcher, blair et Bush, et dont l'aboutissement définitif, irréversible, fut la mondialisation du capitalisme financiarisé. Ce système n'a eu d'autre but que de favoriser l'accumulation de richesses des puissants au détriment de ceux qui les produisent, les travailleurs, les faibles, que l'on soumet aux crises, à la concurrence libre mais faussée par le jeu mondialisé du moins-disant fiscal, du mons-disant social, que l'on pressure par des purges d'austérité sans fin, des restrictions salariales, des cascades d'impôts et taxes, et tout cela, sans leur laisser entrevoir une issue proche et réconfortante. Voilà le triste avenir sans lumière que l'on offre aujourd'hui aux faibles, aux pauvres, aux sacrifiés, qui ne pourront retrouver une dignité que dans les grèves, les manifestations, les révoltes. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les fortunés, les gros actionnaires, les PDG des banques, des fonds d'investissement ou de pension, des grandes sociétés commerciales et industrielles ne font jamais grève, ou même des démonstration de rue revendicatives ? Certains vous répondront trop rapidement que la raison en est que ce sont des gens bien élévés, qui n'aiment pas élever la voix, qui ont de la tenue...etc.... Vous n'y êtes pas !... Si on ne les voit pas protester dans les rues, c'est que leurs moindres désirs et besoins, seront exprimés et satisfaits dans les bureaux luxueux des palais ministériels, où ces riches, gros actionnaires ou PDG, seront reçus, où l'on se parlera à voix basse sur un ton mesuré, où l'on sait d'avance qu'un accord agréable sera trouvé, et cela, loin du tumulte des rues ou des salles de rédaction des journaux toujours avides de propager rumeurs ou propos déformés capables d'empêcher ou retarder les arrangements généreux attendus. Ceux-ci seront bâtis, notamment à Bercy, par des personnels spécialistes formés et formatés par l'ENA, d'autant plus zélés que leur plan de carrière aura prévu un juteux pantouflage chez l'un de ces puissants visiteurs. Vous voyez, la politique ce n'est pas difficile, il suffit d'ouvrir les yeux, d'avoir à l'esprit quelques évidences et vous voilà armés pour la compréhension de tout ce qui se joue dans les palais du pouvoir....et de ce qui se jouera, un jour prochain, dans les rues, si rien ne vient moralement et sérieusement rectifier le fonctionnement actuel de l'égalité et de la justice sociales dans notre République.

mardi 15 octobre 2013

Ce qu'ils font....Ce que nous souhaitons.

          IL est intellectuellement déloyal d'incriminer les électeurs qui négligent le vote socialiste et se rabattent sur un vote F.N. ou l'abstention. Leur abandon n'est que pure conséquence du retournement idéologique d'un parti qui ne conserve de socialiste que ce qualificatif  trompeur, et qu'officiellement on n'a pas honte de remplacer par social-démocrate. je pense même qu'il serait plus juste de qualifier la politique du gouvernement actuel de "sociale-libérale". Toute son action prouve cette nouvelle inclination, y compris ces appels au "Front-Républicain" pour laver la consternante défaite de Brignoles. Comme en Allemagne, on voit le SPD appelé à gouverner avec la très libérale Mme Merkel. Dans ce monde nouveau, sans cap et sans lumière, tout devient pareil à son contraire....Quelle Gauche ! Quelle Europe !....
          Tout ceci pour dire brièvement mais nettement que le PS doit mener un travail de refondation intellectuelle et idéologique sérieuse s'il veut reconquérir l'électorat des couches populaires et ouvrières traditionnelles. En effet, de nombreux observateurs de gauche ont noté au PS, comme une inaptitude ou incompétence militante. Des sondages le démontrent, après toutes les élections partielles passées, par ces gros bataillons d'électeurs traditionnellement fidèles aux valeurs de gauche et socialistes, finissant par cracher leur déception par un vote droitier extrême. Ce vote n'est pas un vote d'adhésion, mais un vote de mépris pour ceux qui, au gouvernement, se sont engagés dans la déviation et la trahison. Les électeurs fourvoyés momentanément ressentent cela sincèrement. Ils ne sont pas devenus fascistes, mais, indignés, se sentent profondément trahis..
          Et pour conclure de manière constructive ce triste constat de Brignoles, on aimerait qu'au Gouvernement, à l'Assemblée Nationale, au Sénat, dans les Régions, les Départements et les Communes importantes, de nombreux élus P.S. se posent enfin, en toute modestie, la question de leur propre responsabilité vis à vis de la débandade du Var, de leur pédagogie, de leur propre conviction, de leur méconnaissance du monde ouvrier, populaire et travailleur....Et pour ne citer qu'un exemple de maladresse commise, rappelons la réception à longueur de semaines des représentants du MEDEF à Bercy, invités à discuter, après avoir obtenu 20 Mds d'Euros du CICE, de ce qui serait supportable ou excessif, pour eux, dans les réformes fiscales projetées par le gouvernement, ---je pense qu'il y a dans ces invitations incanvenantes, une faute révélatrice en matière de communication qui démontre une quasi sujétion.

          Cependant, nous voyons, après avoir jugulé la crise, les efforts que le Président et son Gouvernement font pour rétablir le "bon et normal" fonctionnement du système fou néolibéral capitaliste financiarisé et mondialisé....Ce n'est pas ce que nous voulons !
          Nous souhaitons qu'ils restaurent la pleine et entière autorité du Pouvoir Démocratique Politique sur le capital et la finance, nous souhaitons qu'ils redonnent aux classes populaires, aux travailleurs, aux ouvriers, la considération et leur juste part des richesses qu'ils produisent. Lorsque le Président et son Gouvernement auront compris et réussi cela, il n'y aura plus de "Brignoles", ni même de FN.