mardi 30 septembre 2008

LE PIRE !!

Triste bilan pour l'année 2008 :
. Spéculation sur les subprimes et son avatar : la titrisation.
. Spéculation sur le fuel.
. Spéculation sur les matières premières.
. Spéculation sur les denrées alimentaires.(blé, riz, maïs, lait....)
. Spéculation boursière et faillites bancaires.

Malgré leurs effets épouvantables jetant à la rue des centaines de milliers de familles dans l'impossibilité de rembourser leurs emprunts, une malnutrition aggravée pour des populations entières, des millions de personnes perdant leur emploi, l'aggravation de la misère par l'augmentation brutale des prix, malgré toutes ces néfastes conséquences, les commentateurs attitrés de la chose économique, serviteurs zèlés des intérêts puissants n'ont jamais lésiné sur les louanges du libéralisme et son marché autorégulé.

Ce n'est que tout récemment, devant l'ampleur du désastre, que certains d'entre eux se livrent à quelques critiques timides sur les "jeux de casino" des banquiers et des investisseurs de fonds et d'assurances. La peur aidant, eux, libéraux, vont même jusqu'à souhaiter l'intervention des états et des banques centrales pour juguler l'affolement général.

De tous les spéculateurs, de toutes ces turbulences et de leurs sinistres effets, il reste un profond dégoût qui nous remet en mémoire ces mots :"voyous, racaille", prononcés en d'autres occasions. Termes grossiers et inappropriés ici, puisque tout ce qui s'est fait est légal. C'est peut-être là que se situe LE PIRE.

mardi 23 septembre 2008

Spéculateurs : La sanction !

On a appris par les média que notre Président avait évoqué, hier, la prise de sanctions à l'encontre des responsables du désastre financier qui bouscule tout le système bancaire et met à mal l'économie réelle, celle qui fait vivre les gens par leur travail et sa juste récompense, leur salaire.
Toutefois, il faut s'interroger sur ce beau coup de menton. Comment trouver les gros spéculateurs professionnels, les courtiers laxistes, les banquiers joueurs, les petits génies de la titrisation des " valeurs sans valeur ", et les distinguer des petits épargnants qui suivent le mouvement par crainte ou par cupidité....ou, alors, tous coupables ?

Enfin, lorsque l'on prend des sanctions contre quelqu'un, il faut le faire au motif d'un manquement à des règles, à des lois. Dans le cas présent, doit-on sanctionner au nom de la Liberté que le libéralisme a octroyée de tout temps aux financiers et spéculateurs ? Quelle plaisanterie.
Le Président serait bien inspiré de faire établir, au préalable, des règles internationales, acceptées par tous, et d'abord par les USA, avant de condamner de manière hypocrite les spéculateurs qui sont, d'ailleurs, de son obédience politico-économique.
L'ensemble de toutes ces règles et lois, dûment avalisées par le FMI, l'OMC, la banque mondiale et les grandes banques centrales, etc....on pourrait lui donner un nom, par exemple : REGULATION.

Remarque complémentaire: Aucune demande de sanction n'a été formulée contre ceux qui spéculaient, il y a quelques mois, sur les matières premières alimentaires dont les prix forcés à la hausse, ont affamé des populations entières. Là, on pouvait attendre que le marché se calme seul. .....Mais, aujourd'hui, il s'agit de la bourse et de la finance, et cela, c'est sacré, c'est sérieux. Il faut faire quelque chose.....

jeudi 18 septembre 2008

Crise 2008 et Provisions

Les journalistes de la sphère économique ainsi que les Spécialistes de l' Economie et de la Finance proches du PS pourraient-ils nous dire dès maintenant où en sont les provisionnements effectués , en France, pour couvrir les risques liés à la présente crise, par les banques, les fonds d'investissements ou fonds de pensions et autres grands groupes d'assurances, etc...

Mais sans doute que la moindre révélation sur ce sujet de la part de ces établissements serait inopportune et nuirait gravement à leur bonne réputation, ce qui expliquerait leur discrétion. Peut-être aussi que tout le monde est effrayé et s'arc-boute sur l'attitude "silence et pas de panique".

En économie libérale, on préfère "laisser faire le marché" plutôt qu' instituer des règles honnêtes, justes, transparentes, mais beaucoup plus gênantes pour les périodes bénies de grandes spéculations où les puissants font de l'or. Tout est donc basé sur la confiance, la bonne réputation (même surfaite), cautionnée par les plus hautes instances. En somme tout ce qu'il faut pour anéantir périodiquement, à chaque crise, l'épargne de millions de petits épargnants et, comme en Amérique, mettre à la rue 2,5 millions de personnes dont on saisit le logement, sans compter les centaines de milliers de chômeurs créés par effet collatéral.

La crise périodique est la seule règle (non dite) du libéralisme pur et dur. Le calme revenu, des montagnes d'actions seront rachetées à vil prix, par les puissants "malins" qui, eux, n'auront rien vendu, rien perdu. La remontée de la bourse pourra reprendre......

lundi 15 septembre 2008

Les Mots de la République

Quand on juxtapose ces mots deux à deux, on s'aperçoit qu'ils présentent à leur limite commune, une zone de conflit, ou même dans certains cas, une véritable incompatibilité si l'on prend chacun dans son sens le plus rigoureux. C'est le cas des trois termes de la belle formule Républicaine inscrite au fronton des Edifices Publics de France: LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE. Ajoutons-y deux autres mots qui nous sont aussi familiers et sont devenus indispensables à la définition de la Société Française: DEMOCRATIE et LAÏCITE.

Premier exemple: prenons le couple Liberté-Egalité. Chacun sait que la liberté n'est pas égale pour tous. Politiquement d'abord: voyez l'ensemble de notre parlement (Députés et Sénateurs) où professions libérales et fonctionnaires sont sur-représentés. (Combien d'artisans, d'ouvriers, d'employés ou cadres de l'industrie parmi eux? ). Economiquement ensuite: Dès l'école, les inégalités s'affichent entre les élèves, selon leur origine ou le statut social de leurs parents. Et les inégalités dans ce domaine vont s'amplifiant tout au long de la vie jusqu'à devenir choquantes. Les uns jouiront de la liberté qu'offre la fortune et des appuis puissants, alors que les autres subiront l'oppression constante qu'impose la pauvreté. Inversement aussi, l 'égalitarisme limiterait la liberté de ceux qui, PAR LEUR MERITE, voudraient aller plus vite et plus loin.

Deuxième exemple: voyons l'ensemble Démocratie-Liberté d'une part et Laïcité d'autre part. Notre Histoire est pleine de mouvements communautaires ou religieux qui ont utilisé ou utilisent encore les arguments forts de l'idée de Liberté ainsi que les règles de la Démocratie pour combattre et réduire le caractère laïque de notre Société. On voit bien qu'entre ces trois termes, Liberté, Démocratie et Laïcité, il y a une marge commune difficile à préciser et à défendre contre les assauts des communautarismes religieux rigides et liberticides. A l' heure où les intégrismes tendent à inventer le nouveau concept de "Laïcité positive" dont on ne connaît ni la teneur ni les limites, il est nécessaire de défendre notre LAÏCITE sans compromis et sans faiblesse.

Troisième exemple: Le couple Liberté-Démocratie. L'Histoire, encore elle, nous a montré à diverses reprises que des mouvements totalitaires se sont servis des règles démocratiques pour imposer leur pouvoir oppresseur. Là encore, les règles d'un équilibre sûr sont difficiles à trouver et à imposer sans nuire à l'une ou à l'autre.

En conclusion, on voit que dans ces marges, ces limites, les lois et règlements sont souvent impuissants à prévoir et accompagner souplement les mouvements d'idées qui font fluctuer la Société et peuvent provoquer en elle des frictions dangereuses.
Les Sociétés Démocratiques Humaines sont fragiles. Toute crise politique, économique ou sociale peut causer un trouble profond dans la population que l'émergence d'une personnalité volontaire à fort charisme peut calmer ou , au contraire, exploiter en l'entraînant dans des excès destructeurs. La maîtrise de ces marges est donc essentielle. Les Politiques, les Economistes, les Syndicats doivent avec l'aide de Sociologues s'attacher à étudier et surveiller ces marges de manière la plus fine , la plus prudente, et cela de manière continue.