mercredi 23 juillet 2008

Noblesse d'argent. Féodalité nouvelle.

L'indignation et la révolte gagnent tous les observateurs de la chose politico-économique, même les plus mesurés. Qu'observe-t-on depuis quelques années ? Il ne se passe pas de mois , de semaine, où l'on ne nous annonce dans les Media les plus divers, des distributions de parachutes dorés extravagants, des indemnités de départ scandaleuses, des stock-options arrondissant des fortunes déjà confortables, des augmentations mirobolantes de salaires déjà plus que généreux, toutes sommes d'argent que les 18% de salariés smicards de France ne savent même pas imaginer, sans parler des tavailleurs pauvres, à temps partiel, chômeurs, pré-retraités contraints et autres SDF.

Pour faire court, on assiste à une véritable cascade d'argent, flot continu à gros débit, se déversant toujours au même endroit, là, où se conservent les capitaux gigantesques qui ne cessent de s'accroître, possessions de ces modernes capitalistes: Fonds d'investissements, fonds de pensions, fonds souverains, Sociétés du CAC 40, du Dow Jones, du FTSE, du DAX, PDG et administrateurs de ces Fonds et Sociétés etc... Ce sont les "Nouvelles Féodalités" dont le pouvoir, non électif, s'exerce sur le monde entier et sur tous, grâce au système libéral globalisé, et cela, au mépris des Etats et des misères que leur avidité provoque.

C'est la nouvelle Féodalité Mondiale: LA NOBLESSE D'ARGENT, au pouvoir héréditaire transmis de père en fils.

Les Chefs d' Etat ne sont plus , en réalité, qu'hommes de paille manipulés par cette aristocratie, dont la seule patrie est l'argent, circulant sans contraintes dans le monde entier, circulation favorisée par les paradis fiscaux dont l'existence, le secret et les mécanismes sont bien protégés et bien cachés.

Qui sont ces PDG ? Des surhommes ? Des cerveaux extraordinaires ? Des intelligences supérieures ? NON. Un salaire 300 fois supérieur au SMIC est injustifiable. Comparer un salaire de PDG français à celui d'un PDG américain n'est pas une justification. Aucun mérite ne peut autoriser cette outrance. D'autant qu'à partir d'un certain niveau, dans une entreprise, il n'y a plus d'avancement au mérite, mais un avancement par copinage, amitié, parrainage, parenté, influence , ou présentation. Tous moyens qui ne sont que variantes de protection et cooptation. Où est le mérite ? Certains pourraient parler de mafia.

Un capitaliste isolé en plein désert avec son magot d'or, ne peut rien produire. La création et la production n'existent que par l'apport d' un travail intellectuel ou manuel. Là commence l'activité économique. Il faut donc reconnaître que les fortunes qui s'accumulent depuis deux décennies s'apparentent par leur énormité à un accaparement injuste de richesses, une spoliation qui lèse profondément le TRAVAIL.

La dérégulation du libéralisme mondialisé ne peut aboutir qu'à l'aggravation des zones de misère. La correction de cette injustice ne pourra s'opérer que par la mise en place volontariste de règles contraignantes décidées et contrôlées par des organismes nationaux et mondiaux indépendants et courageux, munis d'un véritable pouvoir de coercition, aptes à dévier une partie suffisante du flot d' argent destiné à irriguer et récompenser équitablement le TRAVAIL.

Sans cette nouvelle répartition des richesses, on peut prévoir qu'un jour cela finira mal. Nous sommes entrés dans une période extrême où les difficultés, les misères, les patiences, ne peuvent plus rien consentir, ni céder. Il est grand temps de fournir à chacun de quoi vivre dignement et de mettre à la raison l'arrogance et le mépris de la " noblesse d' argent ". Il est urgent que le PS décrive une alternative crédible.

Cette analyse peut sembler naïve et superficielle mais elle traduit pourtant ce que ressent de la situation Présente une frange de plus en plus large de la population. Le slogan de Sarkozy pourrait s'écrire: "Que les salariés travaillent plus pour que les privilégiés gagnent plus ".

(ecrit et transmis le 05/03/08.)

samedi 19 juillet 2008

Leadership: Cohérence et efficacité

( Texte écrit et transmis en déc. 2007.)
Quand tout est prêt, les équipes constituées, chacune autour d'un spécialiste ( Economie, Politique Etrangère, Intérieur, Défense, Recherche, Fiscalité, Territoires ( régions, banlieues,...), Santé, Logements, Europe, Mondialisation, etc....), quand la stratégie est fixée, quand l'objectif est clair pour tous, tout le monde en ordre de bataille, que l'on ne cède plus rien à la droite, alors on peut laisser le temps au temps. Mais pas avant. Avant, le temps qui passe, c'est laisser-faire, subir, improviser, risquer l'incohérence, c'est , dans son propre camp, voir surgir et se développer des critiques nuisibles, des groupes hostiles ou revanchards. C'est le temps où se perdent les batailles futures, la bataille finale.

Déjà, par le passé, était apparue cette difficulté à gérer correctement le temps: trop longue campagne interne, trop longue pré-campagne participative, laissant trop de temps morts, où l' opinion, dans l'expectative s'abandonnait au doute.

Les interventions fréquentes et bien ciblées ont leur nécessité: rappeler qu'on est là, que le PS existe, vit, travaille, maîtrise. C'est important de réveiller la foi, l'ardeur, l'enthousiasme. Sans ces rappels, l'espérance se perd, meurt, et le vide nourrit le vide.

Le Leader est utile, nécessaire. C'est le symbole de l'unité, de la cohérence du Projet. Sans le Leader, les anciennes "écuries" restent chacune en attente de la position de son vieil " Eléphant " et ainsi, la masse militante est ressentie, dans l'opinion, comme hésitante, amorphe, non réactive, sans ligne, sans cohérence.

Et puis, sans Leadership, comment croire que durant trois ans les autres " Présidentiables" tairont leurs attaques mutuelles ?

jeudi 17 juillet 2008

Pouvoir d'achat: Baisse de la TVA

J'ai entendu un responsable du PS intervenant sur FR2 le 30/11/07. Il a fait allusion à une baisse de 2 points sur la TVA pour redonner du pouvoir d' achat. Cette éventualité est simple, théorique, facile, mais pas si efficace qu'on le croit, loin de là. Voyons les réserves suivantes:
1. La modulation serait nécessaire. Si la baisse de 2 points de TVA sur les produits et denrées de grande consommation semble souhaitable, on ne comprendrait pas qu'elle s'applique également sur les produits de luxe.
2. L'expérience montre que toute variation de TVA, en hausse comme en baisse, ne se répercute jamais telle qu'annoncée sur les prix à la consommation. Un écart sensible s'observe toujours au détriment du consommateur. Les fournisseurs, entrepreneurs, intermédiaires, commerçants, sont tous très habiles pour, à posteriori, expliquer le décalage.Toute variation de TVA fait leur bonheur, au moins en partie.
3. Pour qu'une baisse de TVA soit appréciable au niveau de la consommation, il faudrait qu'elle soit très forte. Mais alors, quelle perte pour l' Etat !

mercredi 16 juillet 2008

Indice du coût de la vie.

Il devrait pouvoir se trouver au PS, parmi ses dirigeants, anciens ministres, quelques économistes-statisticiens capables d'élaborer une petite gamme d' indices du "coût de la vie", -- 3 ou 4, par exemple --, qui puissent donner une idée convenable de l'évolution de ce coût, chacun d'eux étant valable pour une catégorie de consommateurs-types et qui pourraient être utilement opposés à celui du gouvernement.
Il est évident, en effet, que l'indice officiel unique n'est pas crédible et apparaît de plus en plus comme une arnaque intellectuelle exploitée par le gouvernement et relayée généreusement par les media qui n'ont jamais cherché à savoir comment était construit ce bel "indice officiel".
Les journalistes d'investigation ne travaillent manifestement pas dans ce domaine. Dommage.

lundi 14 juillet 2008

Déficit sécu et stock-options

Il y a quelques mois, Philippe Séguin, Président de la Cour des Comptes, proposait que les stock-options soient taxées au même titre que des salaires, ce qui devait produire un effacement quasi total du déficit de la Sécurité Sociale, en année pleine. Quelques questions se posent auxquelles les économistes-statisticiens du PS devraient pouvoir répondre:
1. En année moyenne, à quel montant s'élèvent les stock-options distribuées ?
2. A quel taux a été fixée leur taxation , si celle-ci a été retenue par Sarkozy et son gouvernement ?
3. A quel montant s'élèverait en année pleine et moyenne, la taxation sur les salaires, légale actuelle, charges patronales et salariales, appliquées à ces Stock-options ?
4. A quel montant s'élève le déficit annuel actuel de la sécurité sociale ?
Yves.