dimanche 21 juin 2009

Burqa, Société et Libre-pensée.

Un député a souhaité la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le port de ce vêtement islamique (burqa ou niqab) que l'on voit se multiplier ces derniers temps dans certaines communes. Et puisque tout le monde en parle, je donnerai également les réflexions que ce phénomène m'inspire.
Pourquoi pas, n'est-ce pas ?

Tout d'abord, il semble très probable que la multiplication soudaine de telles démonstrations se veuille expression sociale et politique davantage que religieuse. Toute enquête a de fortes chances de constater l'appartenance à des groupes extrêmistes (salafistes) de ces femmes qui ne seraient donc que des porte-drapeau d'avant-garde pour tester la résistance réelle de la République Laïque Française et l'amener, si possible, à une certaine conciliation vis à vis de ces groupes.

On peut craindre que cette expression démonstrative exacerbée d'une religion ne s'étende et se multiplie avec le nombre croissant des adeptes de l'Islam en Europe et notamment en France, certains d'entre eux pouvant subir une tentation d'imitation par un effet "de nombre" ou "d'intimidation". Car on sait bien que ces groupes religieux ne sont pas un modèle de souplesse et de tolérance.

On sait aussi que la propension existe chez les adversaires de l'Occident, et plus précisément de la République Laïque Française, à utiliser les lois et règles de la Démocratie pour combattre cette même Démocratie et les libertés individuelles qui en découlent. Un risque existe aussi, par un effet d'entraînement et de concurrence, de voir d'autres communautés faire assaut d'invention et d'excès pour se poser en champions de la lutte contre cette Laïcité qui donne, selon elles, trop de champ au libre-arbitre et à la liberté de conscience de chacun : PRECIEUX HERITAGE FRANCAIS DU SIECLE DES LUMIERES.

On peut rappeler également, par antithèse, que les Pays musulmans ont souvent des régimes politiques à caractère policier, fermés aux droits de l'Homme, aux libertés des individus ou partis s'intéressant au mouvement des idées. Entre ces Pays et les nôtres devraient s'établir des rapports de réciprocité sur tous ces sujets sensibles.

Ces dernières années, contre la marchandisation forcenée de toutes les activités ou créations de l'esprit, la France s'est battue pour faire respecter au moins en partie "l'exception culturelle française". Elle doit aujourd'hui mener un combat identique pour faire respecter sa Laïcité et la sauvegarde des libertés individuelles. Elle doit avoir le courage d'édicter des règles disant qu'en France , prôner le port de la burqa ou du niqab, sera considéré comme déni d'Humanité et déni d'Existence aux personnes ainsi vêtues, et que la religion doit rester affaire de conscience et non objet de démonstration choquante.

C'est l'occasion aussi de s'interroger sur l'avenir et la liberté des Athées et Libre-Penseurs. La République Laïque Française saura-t-elle toujours les défendre, eux dont on ne parle jamais, eux que les média ignorent. Incidemment j'ose remarquer que les libres-penseurs, au cours des siècles, ont provoqué moins de guerres et de massacres que les religieux, soi-disant porteurs d'amour, de pardon et de paix.

Pour la défense des libertés, la mollesse se paie toujours très cher.

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