samedi 13 août 2011

La dictature financière tue la démocratie

. La République et les Républicains s'indignent. Ils sont scandalisés de voir tous leurs élus, les uns après les autres courber l'échine devant les spéculateurs de la finance et sacrifier pour elle le pouvoir politique que la Démocratie leur avait confié.
. Il est temps, il est indispensable que les Présidentiables du PS et de la Gauche relèvent le drapeau de la République, l'étendard de la Démocratie, raffermissent leur volonté et durcissent leur langage et leur promesses, en empruntant, s'il le faut, quelques rudesses à J.L. Mélenchon, plutôt que de se laisser imprégner complaisamment des conseils "amicaux" et suffisants de Monsieur Alain Minc. Le Peuple de Gauche y gagnerait beaucoup en visibilité pour son propre avenir et, tout d'abord, pour ses choix électoraux.
. Pour aller à l'essentiel, aujourd'hui, veille des primaires du PS, les candidats doivent clairement dire s'ils sont disposés à se laisser imposer, une fois élus en 2012, leurs décisions politiques et économiques futures, par les "marchés financiers", ou si, au contraire, ils souhaitent redonner vie à la Démocratie en obéissant à ses choix, c'est à dire aux choix du Peuple qui les aura élus.
. Je rappelle ce que disait Alain Minc, répondant à une interview que je signalais, plus haut, dans mon blog du 16/06/2011 :
"……Les surcontraintes macroéconomiques sont impératives, elles ne laissent à la démocratie qu'une infime marge de manœuvre."
Interrogé sur les révoltes sociales en cours, il ajoutait:
"……Penser qu'il y a un monde alternatif…foutaise, foutaise…."
. Face à cet aveu, les candidats de gauche sont obligés de répondre fermement et dire s'ils se courberont demain, eux aussi, sous les ordres et injonctions de la finance, laissant se perdre dans les brouillards de l'Histoire, l'exemple des Géants de 1789.

. Lors des votes d'octobre 2011, et de mai 2012, les Républicains choisiront celui ou celle qui saura montrer la plus ferme détermination et, aussi, l'échine la moins souple devant la finance mondialisée, et les directives néolibérales de Bruxelles .
Les Républicains attendent ,en résumé, les engagements suivants :
1. Sauver la Démocratie en restaurant le pouvoir politique sur la finance.
2. Remettre la finance et l'économie au service de l'Humain et de ses besoins.
3. Redéployer les lois et règlements pour assurer la justice sociale à tous les Hommes, à toutes les étapes de leur vie.
4. Stopper les spéculations délétères en nationalisant les banques, fonds et groupes qui détruisent l'économie réelle. Séparer les activités "affaires" et "dépots" dans les banques.
5. Taxer tous les mouvements financiers transfrontaliers et les couper de leurs connexions avec les Paradis Fiscaux.
6. Taxer progressivement les produits importés de Pays qui n'appliquent pas de normes suffisantes en matière sanitaire, sociale et environnementale. A l'heure où notre déficit commercial atteint 48 milliards d'Euros sur le 1er trimestre 2011, cette disposition de "survie", ne paraît pas insensée. ( Bien d'autres Pays se protègent, USA en tête.)

. Hors ces engagements, l'avenir est à redouter. L'oppression de la finance, risquant d'être remplacée, un jour, par une oppression d'extrême droite, une dictature chassant l'autre.
Le danger est réel. Une classe politique trop ancienne, habituée trop longtemps aux postes confortables sous les plafonds dorés, ne sent plus vivre le peuple. Il arrivera un jour où ce peuple ne pourra plus se satisfaire des promesses non tenues et des jeux et pitreries déversés par tombereaux entiers sur les écrans de la télévision. Alors, les indignés s'engageront, et leur sursaut bousculera les Hommes et Femmes politiques installés et aveugles.
. Il n'est pas nécessaire d'être grand sociologue pour deviner ce risque.



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