dimanche 3 juin 2012

Que veut Angela Merkel ?

                
Il est impossible qu' Angela Merkel ne puisse constater l'inanité de l'application de la règle d'or budgétaire aux pays du sud Européen après les cures répétitives d'austérité que Bruxelles et FMI réunis imposent depuis deux ans. Veut-elle asseoir pour toujours la suprématie Allemande sur l'Europe entière? A-t-elle en projet la reconstitution du grand Reich? Envisage-t-elle de ne plus considérer l'Europe du sud qu'en zone exclusivement réservée pour l'écoulement de ses productions industrielles et économiques de toutes natures ? Son obstination exagérée à  faire plier les Européens à sa seule volonté, nous conduisent inévitablement à ces hypothèses extrêmes.

Il est clair, depuis longtemps que la solution pour l'Europe réside aujourd'hui dans un saut fédéral important par une mission  nouvelle à confier à la BCE. Rappelons-nous, il y a de cela quelques mois : Le gouverneur de Californie abandonnait son mandat et laissait cet Etat croulant sous une dette abyssale. A ce moment, le gouvernement de Washington a-t-il menacé l'Etat de Californie de le sortir de la Zone Dollar ?  Non, la banque fédérale est intervenue,  a fait ce qu'il fallait, et les choses sont rentrées dans un ordre convenable pour tous, et surtout pour l'Amérique.
 Si Angela Merkel persiste dans son intransigeance  semant le chômage, la misère et les souffrances sur les Européens du sud, l'Allemagne ne pourra qu'en subir des contrecoups économiques et politiques préjudiciables pour elle-même.  L'évidence est qu'aujourd'hui, les destins de tous les Pays Européens sont liés, et ce qui ferait le malheur des uns ferait obligatoirement le malheur de tous.
Qu'un Pays, aussi puissant soit-il, veuille amener à résipiscence un ou plusieurs autres Pays en Europe est une vue de l'esprit, un délire dominateur qui ne conduiraient qu'au désastre. Qu'un Pays, persiste à imaginer asseoir sa puissance sur la faiblesse des autres n'est que folie menant aux pires calamités du siècle passé.

Les pères de l'Europe, au sortir de la guerre, ont senti et voulu cette impérieuse nécessité de fondre ce continent en un bloc homogène et solidaire, en créant la CECA. Ce charbon et cet acier qui autrefois n'étaient que sources de rivalités guerrières devenaient grâce à cet organisme communautaire, des matières premières gérées et réparties solidairement .
                Aujourd'hui, on n'a pas le choix. L'Europe et la paix se construiront à partir de nos Etats Nations, tous interdépendants et décidés à constituer un ensemble  équilibré, solidaire, homogène et prospère dans toutes ses parties, capable ainsi de projeter son génie et sa culture millénaire sur le monde.

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