mercredi 10 décembre 2008

UN DEVOIR IMPERIEUX

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Il est temps d'adopter à gauche, un langage vrai et incisif exprimant sans détours l'indignation devant les injustices sociales, laissant aux apathiques le langage monotone et policé dont on use habituellement sur les plateaux des media pour égrener des statistiques ou moyennes globales, trompeuses, qui cachent si bien les disparités gênantes et moralement inavouables.
Oui, il faut durcir la tonalité du langage au PS.
Oui, il faut mieux montrer les disparités des situations.
Oui, il faut crier son indignation et sa révolte, si cela est nécessaire.

La société française semble prise d'une léthargie sociale, dans l'ensemble, qui lui fait trop accepter avec fatalisme, manoeuvrée qu'elle est par l'idéologie prégnante de l'ultra-droite expliquant insidieusement sur tous les media que sa politique est la seule possible, la seule raisonnable.
Non, l'injustice n'est pas raisonnable. Elle est dangereuse.
Le PS doit dénoncer avec fermeté toutes les attaques contre l'équilibre social du Pays et dont les méfaits sont de plus en plus visibles et ressentis : misère des exclus , SDF, chômeurs laissés-pour-compte des délocalisations, chômeurs victimes des retours sur investissements démentiels exigés par les fonds de pension ou d'investissement, tavailleurs pauvres contraints de vivre dans une voiture ou une caravane, mal logés en nombre croissant, RMIstes et smicards dont la population atteint désormais une partie des classes moyennes, jeunes sans formation, retraités pauvres, malades pauvres à qui on impose des franchises médicales etc... la liste peut se poursuivre.

Les troubles sociaux sporadiques de nos cités et ceux qui se produisent aujourd'hui en Grèce montrent que le peuple peut à tout moment se réveiller de son accablement et imposer ses exigences légitimes, débordant un syndicalisme recroquevillé sur des luttes corporatistes, favorisant encore l'individualisme égoïste qui se développe dans les périodes difficiles. Il est temps que le PS, en devenant un parti de masse, s'empare des luttes globales que le syndicalisme faible et divisé ne sait pas gérer.

On disait le Peuple Français turbulent. On constate aujourd'hui qu'il est soumis à la fatalité que le pouvoir lui enseigne et lui impose. Il est temps que le PS prenne la mesure de cet abattement et fasse naître l'espoir : Devoir Impérieux.

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