mardi 24 janvier 2012

F.Hollande du 22/01/12, Excellent !!! Editoriaux prudents des media le 24/01/2012

. C'est normal,… Dès qu'à gauche, une voix forte s'élève avec courage, bouscule les règles néolibérales qui ligotent les sociétés occidentales depuis trente ans, dès qu'une voix commence à soulever l'enthousiasme d'un peuple prêt à s'engager dans un combat décisif pour la libération, la solidarité, l'égalité des chances, il y a, et il y aura toujours, des faux amis qui, craignant pour leurs privilèges égoïstes, se feront entendre montrant du doigt le chemin nouveau comme dangereux, semé d'embûches, et même, impraticable.
. A ces éditorialistes, il faut répondre qu'à toutes les périodes de renouveau national, se sont regroupés des défaitistes, des frileux, des peureux, des privilégiés du système mourant, prêts à s'accrocher, effrayés au moindre trouble apporté à leur tranquillité mesquine.
Il est temps , au contraire, que tous ceux qui se sentent sincèrement et profondément de gauche, apportent leur souffle au monde nouveau qui se lève. Et que les craintifs, les privilégiés masqués se taisent définitivement et laissent se construire un monde futur par ceux qui ne se sont jamais soumis à l'injonction indépassable de la finance apatride : "Il n'y a pas d'alternative".

. Assez de ces colonnes de journaux, de ces heures d'antenne radio ou télé, offertes aux économistes financiers incapables de prévoir les crises systémiques périodiques que l'on fait payer aux couches populaires de la population , assez de ces professeurs de "Haute Finance" qui osent nous parler de "la Finance représentant les emplois de demain", mais cachent soigneusement la Finance dont ils profitent et "qui produit les chômeurs, les précarités et les misères d'aujourd'hui".

. Souhaitons que les journaux de gauche suivent les traces du journal "COMBAT" de la libération, plutôt que celles du "PARISIEN". Le journalisme a une haute fonction : celle d'informer, mais aussi celles "d'éclairer et guider", plutôt que celles "d'effrayer et freiner". Celle ,aussi, de redonner le pouvoir au POLITIQUE ELU, responsable du bien public, plutôt qu'aux financiers apatrides à la voracité insatiable cachant leurs trésors, volés au peuple, dans des paradis fiscaux.

jeudi 12 janvier 2012

Le scandale du logement.

.Se loger, se nourrir, s'éduquer, et travailler, pour être reconnu vraiment Personne Humaine dans toute sa dignité.
.Voilà ce que la société républicaine devrait assurer à chaque homme ou femme et à leur famille, voilà ce que le combat militant des partis de gauche devrait ambitionner sans dévier jamais . Ces quatre objectifs doivent être scrupuleusement visés, étant entendu qu'en dehors de cette règle, il n'y a que renoncement ou trahison.
.C'est bien la raison pour laquelle j'ai toujours placé le problème du logement au premier rang des préoccupations du militant de gauche d'aujourd'hui. C'est aussi la raison pour laquelle je ressens aujourd'hui une honte véritable à constater qu'il faille attendre l'éclat d'une vedette "people", Eric Cantona, (sympathique, mais "people" tout de même), pour attirer l'attention des Candidats à l'élection présidentielle sur ce problème qui devrait être, depuis longtemps, l'objectif n°1 des programmes de gauche.
.Je rappelle, humblement, que dès le 06/08/08, j'écrivais sur ce blog un texte au sujet de la crise du logement et la nécessité de mettre toute l'autorité et les moyens de l'Etat à la résolution de ce problème, devenu depuis 50 ans, un indéniable "scandale", à force de négligence.

.Sociologiquement, un grand cadre d'un parti de gauche est le plus souvent le produit abouti d'un cheminement traditionnel : jeunesse dans une famille très bourgeoise, excellentes études, grandes écoles conclues par un passage à l'ENA, et enfin, obtenant un haut poste ou une haute fonction sous les plafonds dorés de la République, dans de grandes administrations ou services de l'Etat, dont il apprendra à connaître tous les rouages et la finesse de leur utilisation. Voilà, à peu près, ce que j'en perçois, n'étant pas sorti, loin de là, du même moule.
.De ce constat, il ressort que le jeune, ou vieux, adhérent-militant du parti de gauche est immédiatement confronté à ce cadre-dirigeant, à ses analyses flamboyantes et ses directives péremptoires qui le mettent définitivement dans une position subalterne complexée, lui ôtant toute volonté d'expression. Cet adhérent est voué dès lors au suivi strict de la ligne définie par le chef, et à la distribution des tracts à la sortie du métro.
.L'idée se forge en haut et descend jusqu'en bas pour exécution.
.C'est bien là, où est l'erreur. Car, le militant-adhérent de base a très souvent "un vécu et un ressenti" de la société et du monde, totalement inconnu du haut cadre dirigeant, mais qui sont essentiels à connaître pour mener efficacement un combat politique de gauche, réaliste et sensé. Ignorer cette source de savoir est une faute qui mène aux plus graves désillusions, aux défaites. Le grand dommage est que ces désillusions entraînent aussi celles des électeurs qui ont sincèrement accordé leur confiance et espéré vainement des changements dans leur vie ou leur travail.

.Voilà ce que je voulais dire, en toute naïveté, et j'y ajouterai, pour faire bonne mesure quelques souhaits ingénus que j'osais formuler en août 2008.
1. Créer une banque nationale pour la construction de logements et l'octroi de prêts au logement à taux réduit ou à taux zéro pour l'acquisition du logement principal.
2. Bloquer les loyers et les prix de vente des logements pour stopper la spéculation.
3.Interdire les prêts au logement au delà de 15 ou 17 ans. Au delà, c'est vouloir l'asservissement des acheteurs modestes dont on fera des travailleurs muselés, et peu exigeants, à vie, contraints de sacrifier les études trop coûteuses de leurs enfants.
4. Entreprendre une politique nationale de construction de logements sociaux, y compris pour la classe moyenne, de 500.000 logts/an minimum, sachant que la rareté entretient la cherté et la spéculation.
5. Abolir la création des quartiers de pauvres et déshérités.
6. Faire cesser l'exil et l'éloignement des classes moyennes et populaires loin des centre-villes et vers les périphéries les plus lointaines.
7. Appel aux règles légales et volontaristes de préemption ou d'expropriation pour cause d'utilité publique sur les terrains et les immeubles vétustes et insalubres dans les villes et centre-villes.
8. Institution de taxes particulières ou pénalités fortes et tous moyens obligeant les communes à respecter leur quota de construction de logts sociaux.
9. Et tous moyens légaux ou à créer, susceptibles d'améliorer , compléter, ou renforcer les dispositifs actuels, manifestement insuffisants, pour les rendre opérants et efficients.

.Une volonté politique intransigeante est indispensable pour corriger la situation du logement actuelle, inacceptable et honteuse où des êtres humains vivent dans une promiscuité et une insalubrité indignes, quand ce n'est dans des camps de camping , ou pire, dans des voitures ou dans la rue. Les politiques doivent agir avec courage et fermeté pour le respect de l' Humain et non plus, comme ces trente dernières années dans l'adoration du veau d'or et la satisfaction de l'avidité des financiers et des spéculateurs.
.REMETTRE L'ECONOMIE AU SERVICE DES HOMMES, EST DEVENU UN OBJECTIF IMPERIEUX. L'oublier serait faire preuve d'une légèreté coupable, et laisser la société française à une dérive fatale vers le Front National. SUR CETTE SITUATION SCANDALEUSE, LA RESPONSABILITE DE LA GAUCHE EST ENGAGEE.

samedi 7 janvier 2012

Le jeu : fonction sociale et but politique.

J'ai déjà parlé dans mon texte précédent de l'explosion des jeux dans la société française moderne et cela sur tous les media. Passons….

Le succès étonnant des jeux à promesses de gains d'argent, provient directement d'une profonde frustration sociale gagnant un très grand nombre de Français, qui ne considèrent plus le travail comme la source nécessaire et suffisante pour assurer les besoins essentiels d'une vie normale pour eux et leur famille. L'évolution de la société ayant montré depuis trois décennies que le travail n'offrait que faux espoirs et illusions déçues constamment aggravés par le spectacle éhonté et arrogant d'une caste oligarchique accaparant des richesses faramineuses prises sur celles produites par les travailleurs, il était normal que le peuple se tournât vers des sources d'espérances plus généreuses. Or, en terme de générosité, les jeux offerts par les média sont, pour certains, époustouflants. Quelques chiffres inscrits sur une grille et on vous promet un gain de plusieurs millions d'Euros !! Que rêver de mieux. Sans bouger de son fauteuil !!…
On ne dira rien sur le nombre de joueurs par rapport au nombre de gagnants, cela n'est qu'un détail, à côté de l'espoir glissé pour un soir ou deux dans le cœur des gens. Cet espoir, important, sert à faire patienter les malheureux et miséreux qui depuis longtemps ont compris que, même les revendications syndicales, menées par des organisations multiples et divisées, n'offrent depuis longtemps, que peu de résultats positifs, mais des déceptions nombreuses.
Et ainsi, l'idée même de révolte s'est perdue dans l'abêtissement du jeu.
La fonction sociale du jeu est atteinte : Le peuple joue, attend, patiente. Le calme social est installé définitivement.

Dès cet instant, l'apathie du monde du travail étant acquise, le pouvoir politique est libre. Libre d'amplifier sa dérive économique privilégiant une caste : Celle des fortunés, véritable oligarchie imposant ses désirs au pouvoir politique qui exécute ses ordres, et assure même sa reproduction par l'héritage et par la transmission du savoir.
Ce pouvoir systémique, renforcé, garanti par les jeux et les faux espoirs, maintient la classe populaire dans un état de prostration politique, qui lui interdit, à vie, tout espoir d'épanouissement humain. C'est le prolongement à travers les siècles de l'antique formule romaine : "du pain et des jeux", qui nous laisse penser, par ses exagérations modernes, que le pouvoir d'aujourd'hui est en train de s'économiser le pain.

On peut dire, pour conclure, que les jeux d'argent et les loteries sont, comme les drogues et l'alcool, un vice qui conduit aux pires addictions et devient un moyen infaillible pour réduire et affaiblir les défenses des classes populaires, des travailleurs, en leur ménageant de faux espoirs, ces vrais tranquillisants.
Le jeu d'argent est l'opium immoral et destructeur du peuple, qui finit par y perdre toute volonté et toute dignité. La voie est libre et dégagée, alors, au pouvoir financier dictatorial des "agences de notations" privées pour faire, à leur gré, monter les taux des emprunts obligataires des états, qui enrichiront sans limites les banquiers et leurs "marchés", et imposeront, en compensation, des cures successives de rigueur aux travailleurs . Les effets de cette escroquerie scandaleuse viennent s'ajouter encore à la désespérance du "peuple inférieur", --- comme l'appelait "George Orwell" dans son livre "1984"--- , qui ne peut espérer "aucun changement, que le changement du nom des maîtres".
Le but politique est atteint : Le pouvoir politique, élu par le peuple, n'existe plus !!!…

Comment s'étonner ,alors, qu'aux élections, ce peuple s'abstienne en grande masse, ou se réfugie dans un vote protestataire, celui de l'extrême droite dont il est incapable de mesurer, pour lui-même, les néfastes perspectives.