jeudi 11 avril 2013

Le socialisme?...Quel Socialisme?...

           L'idéologie dominante, celle du "capitalisme financiarisé mondialisé", tente de nous convaincre que nous vivons dans une période bénie, dans un monde abouti, où tout est merveilleusement agencé pour le bonheur des Hommes, des Femmes, des Familles et de leurs Enfants. Mais si vous tentez de contredire une telle affirmation en citant quelques injustices ou inégalités criantes, les experts Stars, journalistes-économistes vous tacleront brutalement d'un méprisant : "il y a toujours eu des riches et des pauvres."

          Cependant, les personnes de bonne foi reconnaîtront que les inégalités, depuis les trois dernières décennies, battent tous les records d'obscénité. Pour preuve ces quelques chiffres tirés de l'OCDE sur 13 Pays d'Europe, plus les USA et le Japon : la part des salaires sur le PIB a baissé de 10 % entre le début des années 1980 et 2010. En cumulé, sur cette période de trente ans, ce sont 150 % du PIB qui sont allés aux marchés financiers, plutôt qu'aux salariés, aux caisses de sécurité sociale et à l'Etat (impôts), si l'on avait gardé le partage salaires/dividendes des deux décennies précédentes. 150 % du PIB pour les 15 Pays de l'OCDE, c'est plus de 40.000milliards de dollars, qui auraient dû aller aux salariés, et qui ne sont pas allés nourrir l'économie réelle, mais se perdre dans les spéculations financières.( voir livre de M. Rocard et P. Larrouturou ).
          Le résultat monstrueux de ce hold-up peut se lire en chiffres également, pour la France :
Les 1% des classes les plus aisées détiennent 25% du patrimoine total.
Les 50% les plus pauvres détiennent 4% du patrimoine total.
Les 1% des classes les plus aisées se partagent 11% du revenu total.
Les 50% les plus pauvres se partagent 27% du revenu total.
          Il n'est pas besoin de savante explication supplémentaire pour montrer la dérive inégalitaire injuste que notre Société a subie ces trois dernières décennies et qui ira s'amplifiant encore si rien ne change. De quoi en effet, alimenter toutes les indignations et toutes les révoltes des travailleurs qui subissent rigueurs et austérités qu' imposent des idéologues néolibéraux poussés et stimulés par leurs maîtres des fonds spéculatifs, des banques et leurs salles de marchés, des agences de notation privées, du FMI, de l'OMC.

          Ces obscènes inégalités ont pris leur source dans l'étouffement progressif et méthodique de la démocratie par un pouvoir financier qui a réussi à dicter aux Politiques élus par le peuple, les lois et règlements favorables à ses lucratives affaires privées, et obliger l'Etat à livrer aux financiers et au "marché", tous nos services publics.
CE DEPERISSEMENT DE LA DEMOCRATIE A ETE FAVORISE PAR LA DEMISSION COMPLAISANTE DU POLITIQUE DEVANT LA FINANCE, VERITABLE TRAHISON AU MANDAT RECU DU PEUPLE.
          C'est durant ces trois dernières décennies que sont apparues les scandaleuses rémunérations des PDG des grands groupes, qui recevaient ainsi, de la part des actionnaires, les salaires de leurs brillantes réussites boursières, arrangées et gérées au détriment des intérêts des travailleurs, de leurs salaires, de leurs emplois, réduits à une simple variable d'ajustement dans les bilans des entreprises.

          Fort heureusement le gouvernement Hollande-Ayrault a décidé de limiter ces abus sur les salaires des hauts cadres, mais, ne ratant aucune erreur, il a limité cette décision aux Etablissements publics.!!! Etonné de cette annonce , les travailleurs ont ressenti cette annonce comme une nouvelle reculade devant l'argent : quelle mollesse, quelle faiblesse, quelle méconnaissance du Peuple, quel mépris des salariés qui pensaient depuis l'élection présidentielle, que la période des privilèges était révolue….Ce peuple ne veut connaître que la loi rigoureuse de la démocratie, de la justice et estime au contraire être dans son droit, en exigeant que cette limitation des abus de salaires démentiels accompagnés de cadeaux mirobolants, (retraites chapeaux, stocks-options, et autres privilèges d'oligarques, etc...) doit s'exercer partout, y compris dans le privé.

          Autre critique récurrente, à propos du remplacement de Jérôme Cahuzac. Nombreux sont ceux qui ont entendu parler de sa profonde connaissance du code des impôts, et des 500 niches fiscales que celui-ci ménage pour les riches, qui trouvent là, de quoi réaliser de belles "optimisations fiscales", grâce à quelques officines privées prodiguant leurs conseils éclairés en cette matière si mystérieuse et si obscure.
          Au poste de ministre du budget, un autre que J.Cahuzac, aurait trouvé l'opportunité de faire une grande révolution fiscale, comme celle décrite dans l'excellente étude faite par Thomas Piquetty et ses amis E.Saez et C.Landais. Cette grande réforme aurait marqué historiquement le passage de la gauche au pouvoir, en donnant à la France une nouvelle règle fiscale progressive, modulable aisément selon les conjonctures économiques, et surtout lisible par tous, et non plus seulement par les spécialistes fortunés de l'optimisation fiscale occulte agrémentée souvent du recours aux paradis fiscaux. Pour ce quinquennat, c'est raté.!!! Et puis pour ce faire, il eût fallu du courage, de la volonté, de l'ambition, de la conviction, bref, toutes qualités absentes, jusqu'ici, dans ce gouvernement.

          Enfin, terminons en renvoyant par avance tous les censeurs qui n'ayant pas de temps à perdre, traitent leurs opposants d'ennuyeux incompétents ou carrément de "populistes" !!! C'est la mode…Populiste !!! Voilà une réplique simple à mémoriser et qui ne coûte pas cher en réflexion ou recherche d'idées nouvelles sur la justice, l'égalité, l'équité, mais aussi, la morale. LA MORALE REPUBLICAINE, NI PLUS NI MOINS.!!! Celle qui ménage une démocratie politique, économique et sociale respectueuse des droits et besoins des travailleurs, et des pauvres.





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