vendredi 13 mars 2009

LIBERALISME AMORAL ET VIOLENCE.

On a pu lire dans un quotidien populaire, que trois joueurs professionnels de football gagnaient plus de 250.000 Euros mensuels (189 fois le SMIC). Folie, énormité, extravagance à rire ou à pleurer ? - Je suis prêt évidemment à reconnaître à certains le droit de recevoir la récompense de leur mérite. C'est une vieille règle républicaine. Grands artistes, littérateurs, sportifs de haut niveau, savants, chercheurs, chefs d'entreprise etc....On connaît, on imagine aisément, la grande somme de travail qu'ils ont dû accomplir pour en arriver à leur degré d'excellence. ..Donc, pas d'objection au principe de la juste récompense.
Mais voilà ! C'est là que la compréhension ne suit plus le principe. Le mot "juste"qualifiant la récompense, ne peut plus s'appliquer dans les excès. Lorsque trop c'est trop, cela devient cynisme, arrogance et mépris.
Quels progrès la société a-t-elle accomplis depuis 2000 ans, lorsqu'on calmait les foules en leur procurant "panem et circenses", (du pain et des jeux). Il semble qu'aujourd'hui, la dégradation mentale est telle, que le pouvoir peut même s'offrir la tranquillité en économisant le pain.

- On a toujours en mémoire l'argument principal du Président qui voulait redonner sens à la valeur Travail. Les lois et les règles de la société qu'il gouverne, montrent, au contraire à la jeunesse par de tels excès , que les jeux de ballons, sont à terme plus profitables que les études au collège ou au lycée. Ce même spectacle d'aveuglement des masses populaires s'observe à longueur d'année sur l'écran de la télévision où les jeux rémunérés, les loteries, les grattages de tickets, les chevaux qui trottent ou galopent, les roues que l'on fait tourner, font gagner des millions plus sûrement et facilement que toutes les "Valeurs Travail" du monde Sarkozien.
A ce propos, d'ailleurs, si les jeux de hasard ne parviennent plus demain à susciter l'espoir, on peut craindre qu'un gourou fasciste trouve des arguments faciles pour conduire un peuple écervelé dans des guerres qui ont souvent , par le passé, constitué la solution suprême des politiques impuissants ou incompétents.

- Aujourd'hui, on est face au dernier avatar de l'ultra-libéralisme et de sa conséquence "la crise". Total ayant engrangé 14 milliards d'Euros de bénéfice, estime le moment opportun pour licencier du personnel, avançant le sempiternel argument:" C'est pour préserver l'avenir". Mais l'avenir des travailleurs restera toujours le même: la précarité. Pour eux, rien à préserver, ni pour aujourd'hui, ni pour demain.

-Partout où le regard se tourne, dans cette société de cynisme, d'aberrations, de folie égoïste et de mépris, on sent que l'ultra-libéralisme a gangrené les esprits au point de les rendre aveugles et insensibles à l'injustice et à la violence économiques qui tuent aujourd'hui davantage que les guerres. Voyez partout dans le monde ces populations abandonnées à une misère indigne de notre siècle.

- Enfin.! ! Où sont ces philosophes, ces intellectuels qui , autrefois , savaient penser le monde et lui promettre une Humanité encourageante, qui soulevaient l'espoir des Jeunes Travailleurs et Etudiants, et les aidaient à dessiner l' Avenir ? Que font les journalistes de radio et de télévision, très occupés, c'est vrai, à s'écouter parler de rien ? Ne voient-ils pas cette société injuste où seul, le Président OBAMA a osé qualifier de HONTEUX certains revenus ? Ne voient-ils pas que le Président SARKOZY a échoué à la restauration de cette valeur du travail qui n'a jamais été autant négligée ? Ne voient-ils pas que la morale tant méprisée par les économistes, n'a jamais été aussi piétinée ? Ne voient-ils pas qu'un jour, les jeux du cirque seront impuissants à calmer les attentes et les misères ? Non, ils ne voient rien......De leur voix monocorde, sans émotion, ils semblent vouloir enthousiasmer la Jeunesse en répétant inlassablement qu'aujourd'hui est comme hier, et que demain sera comme aujourd'hui.

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