lundi 13 septembre 2010

La Finance contre l'Humanisme et la Justice

Depuis Thatcher et Reagan le néolibéralisme a mis en place un capitalisme financier qui a décuplé le volume et la valeur de ses capitaux et multiplié par dix l'écart entre les plus hauts et les plus bas salaires. Ce miracle béni pour les financiers, s'est produit grâce à des évolutions profondes et anormales de toute la sphère économico-politique. Par exemple:
- La soumission complète du pouvoir politique au pouvoir dominateur strictement financier.
- Le dépeçage du tissu industriel primaire du monde occidental, où , grâce à l'effet conjugué de la mondialisation et des délocalisations, chaque travailleur usé a pu être remplacé par un autre salarié plus jeune, plus vigoureux, plus rentable et moins payé.
- l'apparition d'une activité financière strictement spéculative, occasionnée par l'énormité des capitaux flottants ne sachant plus s'investir dans l'économie réelle, et se livrant à une véritable activité-risque "de casino", encouragée par la technique de la titrisation des banques.
- l'impact de cette vision financière et les forts gains "de casino" ont conduits les fonds d'investissement à exiger des retours sur investissements de 15% sur une économie globale dont la croissance n'excède plus 2,5% dans nos Pays.
- La disparition progressive de tout souci pour le Capital Humain. Ce point marque la différence entre les financiers et les maîtres anciens des esclaves qui avaient , eux, le souci de la santé de leurs esclaves, leur capital Humain.
- les G8 et G20 restent impuissants à ramener la confiscation des richesses par les financiers dans des limites humainement acceptables. La finance exerce une domination totalitaire sur l'Homme. Elle se sert pour cela de la collaboration d'une classe managériale achetée par des avantages particuliers que sont les très hauts salaires, les stocks-options, les retraites chapeaux, parachutes dorés, bonus, et autres avantages obscènes qui sont une véritable insulte au bon sens et au respect dû aux Travailleurs.
- Au delà du sacrifice humain demandé, les excès de la finance se traduisent de plus en plus par une surexploitation des ressources naturelles et la destruction des cadres environnementaux. La Planète Terre est devenue elle-même propriété exploitée, accaparée et consommée par la finance.

Pour corriger ces déséquilibres insupportables, il faudra réinsuffler dans tout acte économique un souci éthique et moral afin que l'économie réelle qui fait vivre les gens et nourrit le progrès retrouve sa justification. Il faudra abattre ce "financiarisme" et ses seigneurs féodaux afin que la République retrouve son objet : Bâtir une société juste où l'Homme et son devenir seront les grands desseins.

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