mercredi 21 mars 2012

Injustices. Violences. Amalgames.

Depuis dix ans la société Française nous a déversé un flot continu d'injustices de tous ordres que la population, dans ses strates les plus modestes a subi sans révolte : injustices sociales, fiscales, salariales.
On pourrait énumérer les plus criantes , ne serait-ce que pour remettre en mémoire ce que certains ont trop tendance à oublier ou à faire oublier . Voyons rapidement :
--Les salaires faramineux, démentiels, des PDG des grands groupes, des sportifs, des stars du showbiz,
--La protection des grandes fortunes dans les paradis fiscaux, qui se fait au grand jour,
--Le traitement modéré et bienveillant, des revenus des très riches par l'administration fiscale.
--La précarité du travail pour les femmes et les moins formés.
--Le chômage pour les trop jeunes ou les trop vieux.
--Le manque de formation professionnelle pour les 15O.000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans aucun diplôme.
--Une retraite insuffisante pour ceux qui ont vu leur carrière hachée, incomplète, interrompue, ou pour les agriculteurs et leurs conjointes.
--Le manque de logements, où chaque ministre s'est vanté d'avoir fait mieux que son prédécesseur, alors qu'en fin de compte, la pénurie s'est toujours aggravée. Et cette loi DALO inapplicable.
--Des miséreux , des SDF, des pauvres qui ne peuvent plus payer la cantine des enfants, et qui vont chercher "de quoi" au resto du cœur….
--On s'arrête-là. On n'en finirait pas d'égrener toutes ces belles réussites de notre grande société moderne, la France dont beaucoup se disent fiers,…mais, vraisemblablement en se fermant les yeux.

C'est malheureusement sur cette base d'injustice profonde inéluctable, que peuvent se greffer ou prospérer n'importe quelle frustration supplémentaire, n'importe quel autre ressentiment d'ordre idéologique, ethnique, religieux, ou autre, servant de justification ou d'explication à toutes les violences pour des esprits faibles égarés.
La face qu'a prise notre société n'est ni belle ni bonne . Elle est devenue anxiogène, et propre à encourager ou couvrir des dérives violentes individuelles ou groupusculaires, ou même encore, une révolte générale, un rejet global.

L'urgence, pour demain, est donc de faire disparaître ce sentiment latent, profond, de déséquilibre dans notre Société, où L'INJUSTICE traque l'individu depuis sa naissance, jusqu'à sa mort, le poursuivant à toutes les étapes de sa vie. Sans cette refondation totale, on n'aura beau faire les plus belles phrases du monde contre les amalgames, les appels vibrants et émus à l'unité de la Nation, TOUT SERA VAIN.
On n'arrivera jamais, quelle que soit la qualité de la rhétorique, à faire croire que le S.D.F. qui meurt de froid dans une rue l'hiver, est le compatriote des égoïstes financiers, goinfres qui mettent leurs descendants sur dix générations à l'abri du besoin et du travail même.
Les grandes phrases affirmant l'unité de la Nation ne remplaceront jamais l'instauration de la BONNE JUSTICE.

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