dimanche 16 septembre 2012

Maintenant ....C'est quand ?

           Lors de son intervention du 09/09/12, sur TF1, le ton du Président a été notablement corrigé, rendu plus mordant, plus volontaire. Mais, à part la promesse de l'inversion de la courbe du chômage, on est resté sur sa faim. Hors les contrats de génération insuffisants, on ne voit pas ce qui pourra créer une vraie relance de l'économie, et cette inversion.

           J'en reviens au problème du logement. Une vérité de l'économie réelle, devenue proverbe dit : " quand le bâtiment va, tout va !" Alors , il fallait d'urgence décréter le doublement du plafond des livrets de Caisse d'Epargne, sans tergiverser et se lancer dans un programme national de libération des terrains , de démolitions de taudis insalubres, de mise sur pied de programmes de construction volontaires , et tout d'abord , dans les communes très loin du quota de 20% de logements sociaux rendus légalement obligatoires depuis longtemps, (quota passé à 25% depuis peu.) fusse par le recours à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Ce problème scandaleux doit être mené et résolu comme une GUERRE !
          Oui, il ne sert à rien de venir verser des larmes de crocodile sur les morts dans les incendies de taudis qui se produisent régulièrement, alors que l'on assiste à une inaction obstinée de tous les gouvernements et de tous les ministres en charge du logement depuis 60 ans. Car cette crise honteuse du logement dure depuis 60 ans en France. Ce qui fit les affaires des fortunés qui ont pu spéculer sur ce manque, entretenu par l'inaction des vrais coupables : "Ceux qui avaient le pouvoir de faire et qui n'ont rien fait."
          Voilà, un programme que le Président aurait pu annoncer, avec , dans l'année, création de centaines de milliers d'emplois, en bureaux d'études, en chantiers de démolitions , et de constructions, avec des crédits pris sur les mêmes sources du Crédit Foncier et de la C.D.E.C. pour l'amélioration et l'isolation des bâtiments anciens et des constructions d' H.L.M.
          J'entends vos remarques : Ce n'est pas si simple, il n'y connaît rien, Il ne fait que proférer des YAKA.... Cette défense est pauvre et puérile, celle des impuissants.

          Je poursuis en précisant ce qu'on aurait aimé entendre :
          Sur l'ennemi, "la finance" : où en est le projet de séparation des activités d'affaires et de spéculation des banques, d'une part, de leurs activités de dépôt et de prêts à l'économie réelle, d'autre part ?
          Où en est la fermeture des transferts juteux qui s'opèrent avec les paradis fiscaux ?
          Où en est la mise en application de la taxe TOBIN sur toutes les transactions financières, avec un taux significatif ?
          Les "marchés" et les fonds spéculatifs ont accaparé des sommes énormes depuis la crise de 2007, On parle de 700 à 1000 milliards de Dollars, détournés et pris sur l'économie réelle. Que prévoit-on pour assécher cette fuite scandaleuse ? Que prévoit-on pour récupérer ces sommes d'argent volé ?
          Que fait-on pour interdire les "ventes à découvert" et les transactions haute fréquence, faites par des ordinateurs commandés par des algorithmes mystérieux ?
          Qu'en est-il de ces promesses, jetées au vent, de régulation de la finance folle ?
          Qu'en est-il de la concurrence mondialisée non faussée ? Alors que la réalité nous montre un appel d'offres relancé trois fois par les USA, jusqu'à ce que BOEING en sorte vainqueur, au détriment d' AIRBUS ( marché des avions ravitailleurs).
          Qu'en est-il de l'équilibre des transactions commerciales entre les pays, Chine et France ? Chine et Europe ? par exemple.
          Pourquoi, tout à coup, ce changement de langage, où au lieu de croissance, on nous reparle d'économies de l'Etat, d'augmentation d'impôts pour tous, d'économies sur la sécurité sociale ?
          Pourquoi avait-on aboli le mot "RIGUEUR", alors qu'aujourd'hui on exige des travailleurs flexibilité et compétitivité, ce qui signifie exactement la même chose : la "RIGUEUR" à exercer contre eux , jusqu'à l'abîme délirant et prévisible de la récession la plus profonde ?
          Pourquoi le pouvoir politique démocratiquement élu, se soumet-il toujours au pouvoir de la finance apatride et ses traders, comme le font les gnomes de Bruxelles ? Que devient la Démocratie , en France et en Europe ?
          Pourquoi l' Etat Français ne peut-il pas récupérer une bonne centaine de milliards d'euros sur tout l'argent volé par les "marchés", les fonds spéculatifs et les exilés fiscaux , depuis 2007 ?
          Quand la France osera-t-elle dire à Mme Merkel qu'il n'est pas bon d'exacerber l'hostilité de l'Europe du nord contre l'Europe du sud, que nous voulons une Europe solidaire, que nous la voulons prospère de manière juste et égale dans toutes ses parties, et que la BCE doit exercer un pouvoir de contrôle, de régulation et d'équilibre sur tous les intervenants financiers Européens, comme la FED Américaine le fait aux USA, pour le plus grand bien de tous les Américains qui supportent pourtant une dette souveraine exceptionnelle, une sorte de record du monde ?
          Quand la France osera-t-elle dire à Mme Merkel, comme le dit l'économiste Joseph STIGLITZ, prix NOBEL, "ce n'est pas l'inflation qui a porté HITLER au pouvoir, mais le chômage et la misère" ?

          Et, enfin, où sont les belles phrases qui enflammaient les foules au Bourget, et qui promettaient l'avènement de la justice, et de l'égalité ?
Qu'attend-on, enfin, pour répondre à toutes ces questions ?

          Attend-on, que déçu, désabusé, pressuré de rigueurs et d'austérités successives, le Peuple se rebelle, se révolte, s'enflamme et dresse sur toutes les places publiques des tribunaux populaires où s'exercera sa justice que la légalité républicaine et démocratique, lui aura si longtemps refusée ? Oui, il est temps de répondre à cette question :
MAINTENANT , C'EST QUAND ? Le Peuple n'attendra pas le dernier jour du Quinquennat, pour exiger réponses , et porter son jugement. Sans signal fort, déceptions et désaffection emporteraient, bien avant, tout espoir de gouvernement dans la durée, et sans doute aussi, l'unité du PS.



Aucun commentaire: