mardi 12 février 2013

La Société Française va exploser.

           On n'en finirait pas de décrire les maux de la société Française d'aujourd'hui, tant ils sont nombreux et profonds. En cette matière, on se perd à ficher ceux qui sont les plus cruels ou les plus scandaleux, à leur affecter un ordre d'urgence en vue de leur correction. Ils sont tous inacceptables dans notre Société de grand Pays économiquement, culturellement, évolué, que l'on classe encore en cinquième position dans le monde, parmi les grands Pays.
          Disons simplement qu'une nouvelle aristocratie de l'argent, influente au point de dicter aux gouvernements ses volontés, traduites docilement dans les lois et les règlements, arrive à satisfaire son appétit de richesses en dénaturant profondément le fonctionnement de l'économie réelle, celle qui fait vivre les Hommes. Toute l'activité du Pays n'a plus qu'un but, nourrir la cupidité et l'égoïsme de cette nouvelle aristocratie, qui ne verront jamais de limites et s'accentueront au contraire jusqu'à entraîner la Société entière dans un effondrement global.
          Les richesses de cette aristocratie de l'argent se paient par des millions de chômeurs, de travailleurs pauvres, de sans abris, de familles sans ressources allant chercher leur nourriture dans les poubelles de supermarchés ou dans les invendus pourris des marchés. Ces richesses détournées ce sont encore des centaines de milliers d'enfants sans formation, sans espoir d'avenir digne, livrés aux risques des mauvaises tentations et des violences délinquantes, ce sont ces réussites du Pays que l'on appelait Services Publics, livrés aux appétits d'accapareurs qui en font ensuite des outils non plus de services pour tous, mais d'enrichissement personnel sans limite.
          A cette désespérance, à ce gâchis, les économistes , nouvelles stars des écrans, viennent exposer leur suffisance et les affirmations de leur pseudo-science, en affirmant que c'est ainsi que doit tourner le monde, puisque la "crise" l'impose, puisque la "finance" le veut, puisque le "système" l'oblige, et enfin, raison supérieure, parce que c'est ainsi que les "marchés" l'exigent.

          Mais enfin….qui sont ces gens : crise, marché, finance, système…. Comme nous le disait le candidat Hollande, dans son beau discours du Bourget, ils n'ont pas de nom, pas de visage, pas de patrie, mais ils gouvernent, ils règnent…. Eh bien, non ! Les responsables d'une telle entreprise de démolition sociale, doivent être connus ! Il faut que la presse les nomme , les photographie, nous les fasse connaître, nous montre leurs moyens de gouvernance, leurs complicités, leurs liens avec les paradis fiscaux et leurs arrangements avec le fisc, les politiciens, et autres puissances obscures que nous, pauvres citoyens ingénus ne savons même pas imaginer. Qu'enfin, la presse d'investigation fasse son travail et montre ces visages et ces noms de grands seigneurs repliés dans leurs beaux quartiers réservés, vivant entre eux, sereins, tranquilles, PDG de grandes sociétés internationales, de banques, de fonds d'investissements et de pension, et leurs gros actionnaires qui exigent des retours dépassant l'imagination, 12%, 15% et bien au-delà, dans une Europe où la croissance de son PIB plafonne à 1%.. Ces gens-là par leur dictature tuent la Démocratie, la République, ses principes, et tuent le "vivre ensemble". Ils sont spéculateurs, dépeceurs d'usines, qui préfèrent se servir aujourd'hui, plutôt qu'investir et innover pour demain. Ces parasites, sangsues, ne peuvent plus se prétendre nos compatriotes, eux qui n'ont qu'une patrie, l'argent. Eux, dont les richesses circulent librement dans le monde, sur tous les continents et ouvrent des filiales dans les paradis fiscaux avec lesquelles se font des transferts juteux et illégaux, côtoyant dans ces paradis l'argent de tous les trafics, de toutes les mafias.
          Ces gens-là, il faut les écarter, les empêcher de nuire, pour enfin restaurer la Démocratie et la République. Car ces gens-là sont néfastes. Ils ont réussi a apeurer les travailleurs, par les risques du chômage et de la précarité, ils les ont tellement bien convaincus de la fatalité de leur état, de l'inexistence d'aucune alternative, que le "chacun pour soi" a fini par gagner toutes les couches de la population, même les plus cruellement écrasées. Cette fatalité devient une règle de vie et de comportement, où les plus heureux se satisfont de n'être encore que menacés, mais pas encore touchés par cette grande faucheuse que l'on appelle la "crise" avec ses démons, les marchés, la dette, le déficit, la compétitivité, la précarité, le chômage, l'expulsion du logement, la honte, la mort sociale, puis, la mort tout court.

          Combien de Français ont à l'esprit ces chiffres effrayants : 5.200.000 demandeurs d'emploi (toutes catégories) inscrits à Pôle-Emploi fin octobre 2012. Sans compter les 275.000 demandeurs d'emploi des D.O.M., ni les 230.000 dispensés de recherche d'emploi, et les 600.000 RMIstes au chômage mais en fin de droits. !!!…( chiffres recueillis dans le livre "La gauche n'a plus droit à l'erreur" de M.Rocard et P.Larrouturou.).
          Malgré ce dangereux bilan, aucun signal n'est encore donné par une personnalité politique de grande stature, homme ou femme, pour appeler sérieusement le peuple au sursaut, à l'honneur, à la dignité, et de rechercher ensemble, les réformes sérieuses, révolutionnaires, de l'économie, de la monnaie, de ses circuits , de la banque, des règles de gestion des sociétés qui soient saines, durables, équitables, et mettant hors la loi tout système prédateur illégal ou illégitime.

          En premier lieu, apparaît comme une évidence, la nécessité de partager le travail: "Ils n'ont pas aimé les trente cinq heures, eh bien, il faut leur faire les "trente deux heures en quatre jours.". Sur ce sujet, Pierre Larrouturou avait fait un livre très intéressant, réaliste (Pour éviter le krach ultime), qu'il vient de reprendre avec Michel Rocard, (sous le titre "La gauche n'a plus le droit à l'erreur"). Celui-ci, par sa notoriété et sa voix très écoutée, pourra sans doute apporter une visibilité à cette étude remarquable et intelligente dont, hélas aucun socialiste en renom n'avait su parler, en ce temps-là.. Mais les militants lisent-ils ?…
          Chiche, Monsieur le Président :" Les 32heures / 4 jours.". Progressivement pour certaines branches (les hôpitaux, par ex.), mais il faut y aller : Le progrès social et l'équité l'imposent. N'attendez pas l'explosion !!
          " La survie de notre Société Démocratique et Républicaine en est l'enjeu".

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