dimanche 10 février 2013

Triste retour de Bruxelles

  S/titre : La France cède à l'Allemagne et au Royaume Uni.

          Etant donné la puissance économique de l'Allemagne, on pourrait, à la rigueur accepter l' imperium de Madame Merkel dans les négociations au plus haut niveau, mais là, où la pilule est amère, et difficile à digérer, alors qu'on s'attendrait à voir la solidarité triompher, c'est de voir le Premier Ministre de sa Majesté, réussir à imposer ses exigences, lui dont le désir d'Europe se limite à son marché.
          Le Président Hollande était parti à ce rendez-vous des Chefs d'Etats Européens, très combatif , promettant d'obtenir l'augmentation du budget de l'Union pour assurer les conditions d'une croissance économique, et d'autre part de maintenir les avantages de la PAC aux agriculteurs et éleveurs Français. Voyons ce qu'il en est :
          La PAC : La part de la France diminuera de 12%. Cette révision ne pourra s'admettre que si la répartition entre les céréaliers et les éleveurs est significativement révisée. Actuellement, en effet, la répartition avantage de manière bien trop injuste les grands domaines céréaliers, au point que certains d'entre eux reçoivent plusieurs centaines de milliers d'Euros, lit-on dans la presse, et font des placements immobiliers grâce à cette manne européenne. Les éleveurs , au contraire, nombre d'entre eux voient, malgré leur aide, leur existence menacée. Il y a là une nouvelle répartition à mettre en place, plus juste et plus intelligente. Mais rien ne la laisse prévoir….
          La CROISSANCE : Le budget européen sera diminué de 11%. David Cameron , Premier ministre du Royaume Uni, a obtenu ce résultat avec l'aide discrète mais efficace de la Chancelière . Signe évident que la Croissance n'est pas le souci Européen primordial, mais qu'au contraire, l'austérité sera durcie partout sur le continent. Un Quotidien n'a pas hésité à écrire : " Un camouflet pour le Président ".

          David Cameron s'en tire avec le titre de grand négociateur, digne de Madame Thatcher qui bloqua l'Europe jusqu'à ce qu'elle obtienne satisfaction. Elle obtint un droit de veto sur toutes les grandes réformes de Bruxelles, et ses successeurs montrèrent la même aversion pour l'Union , hors son grand marché et la libre circulation des capitaux. La volonté affirmée du Royaume Uni est que l'Europe politique, économique, fiscale, sociale, solidaire, ne se fasse jamais. Le R.U. n'est en Europe que pour en tirer des bénéfices, et une curiosité étrange est de constater qu'il a réussi à placer une Britannique à la tête de la représentation internationale de l'Union !…

          Ces quelques remarques viennent encore démontrer que l'EUROPE accomplie et surtout le CITOYEN EUROPEEN sont loin de se concrétiser. Les égoïsmes nationaux sont toujours à l'œuvre prêts à semer les graines dangereuses des nationalismes et des luttes fratricides. Cette situation est d'autant plus grave que la crise économique ne trouve pas de solution et que l'austérité appliquée avec une constance et une répétition stupides sur les Pays du sud européen est en train de créer des masses pauvres et miséreuses bientôt prêtes à réclamer justice par une révolte devenue légitime. Décidément, les nouveaux aristocrates sont, comme ceux de l'ancien régime, ni lucides, ni prévoyants.





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