samedi 17 août 2013

Dans la Grande Histoire de la République.

S/titre:  Courage et Volonté.
          Depuis la crise de 2008, cinq années durant, les gouvernements et la presse, TV et radio comprises, renforcées par leurs ineffables spécialistes économistes, nous ont répété à satiété que, contrairement à l'Allemagne qui bénéficie d'un confortable excédent commercial, la France ne maintenait à flot son économie et sa très faible croissance, que par sa consommation intérieure. Ce constat fait et porté au niveau d'une règle biblique, voyons les décisions qui ont été adoptées ou confirmées par le gouvernement Français de Gauche et très fortement incitées par Bruxelles et Mme Merkel :
          1- Rigueur et austérité gudgétaire des gouvernements successifs imposant économies draconiennes sur les dépenses de services publics, c.à.d. sur les salaires des fonctinnaires, des employés des collectivités locales et des infrastructures.
          2- Renforcement de la compétitivité des entreprises privées ou publiques par la baisse des salaires et le reforcement de la productivité, afin de réduire la masse salariale.
          3- Développement d'un capitalisme financier prédateur, cupide, apatride, préférant investir dans des délocalisations d'entreprises, plutôt que dans l'innovation, détruisant ainsi 750.000 emplois industriels et générant un flux continu de chômeurs.
          4- Gel des augmentations des retraites et du SMIC.
          5- Augmentation des taux d'emprunts d'Etat, exigés par les "marchés", si le rythme des économies budgétaires de l'Etat ne reçoit pas le satisfecit des agences de notations.
          6- Diminution de toutes les subventions à caractère social ou culturel qui se traduisent, là encore, par des baisses de revenu pour de petits travailleurs locaux.
          7- Augmentation des impôts par gel de la réévaluation des tranches d'imposition selon l'érosion monétaire.
          8- Augmentation de la TVA.
          9- Suppression ou diminution de niches fiscales qui profitaien à des travailleurs frès modestes, et limitaient le tavail au noir, comme la réduction des charges sur les CESU.(Chèques Emploi-Service).

          En résumé, on constate que les gouvernements successifs, y compris, hélas, celui de F.Hollande pour 2012-2013, se sont ingéniés à prendre des mesures à contre sens de cette nbécessité de croissance par la consommation, en faisant croître le chômage, et diminuer les salaires des travailleurs modestes qui dépensent la totalité de leurs revenus dans la consommation courante. En revanche, on a appris ces dernières semaines que les revenus des très hauts salaires avaient bénéficié d'une augmentation de 24% entre 2011 et 2012. Or, ces privilégiés épargnent une très grande partie de leurs revenus, les mettant à disposition de manoeuvres spéculatives, mais n'allant jamais doper leur consommation, qui pour eux ne varie jamais et reste à un niveau royalement obscène.
          L'avenir n'est pas plus prometteur : on voit déjà se profiler de mauvaises surprises sur la réforme des retraites, la préparation du prochain budget, l'équilibre des comptes sociaux, qui ne comporteront certainement pas des ressources nouvelles dédiées à la consommation des ménages populaires.

          Toutes ces remarques nous amènent à penser que le présent gouvernement n'a jamais pris la mesure des changements à opérer. Il y avait d'urgentes et profondes réformes à décider sur la correction volontaire et courageuse des inégalités, qui n'ont cessé de se creuser. Les inégalités sxistantes, choquantes et récurrentes ne tendent qu'à prouver par leur permanence, la connivence  de l'Etat pour ce système inégalitaire injuste, dont les couches populaires et moyennes du peuple sont les éternelles victimes.
Tant que la République nous offrira le spectacle de voleurs de pommes emprisonnés, mais de riches coupables de fraudes et d'évasion fiscale, adulés, admirés, distingués, respectés et même souvent, décorés de la légion d'honneur, alors on pourra craindre, ou même bientôt espérer, qu'une saine révolte vienne enfin balayer ce système sans justice, sans honneur et sans respect des Hommes et des Familles. Les faibles paient toujours par leur misère, les fraudes et les excès des puissants. Ceux-ci doivent être pénalement et plus sévèrement punis que les voleurs de pommes affamés, car ils provoquent le délitement de la société, et la négation de toute citoyenneté.

          Il semble important, ici, de signaler deux réformes essentielles que le présent gouvernement auraient dû avoir le courage d'entreprendre et réaliser en urgence et priorité :
          1- La réforme fiscale radicale imaginée par Thomas Piketty avec ses co-auteurs Faez et Landais, dans leur livre " Pour une révolution fiscale ".
          2- La réduction du temps de travail qui deviendra obligatoire un jour, telle qu'entrevue dans le livre de P.Larrouturou et M.Rocard "La gauche n'a plus le droit à l'erreur".Il n'y aura pas de diminution sensible du chômage sans cette réforme.
          Mais, pour cela, il eût fallu des Responsables habités par le Courage et la Volonté d'oser s'inscrire....Dans le Grande Histoire de le République.

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