mercredi 6 août 2008

Crise du logement et pression sur les salaires

1. L'évidence: ce qui est rare est cher. Ce qui est rare rapporte beaucoup d'argent au vendeur.
2. Les vendeurs, (ici, promoteurs+constructeurs+banquiers) ont intérêt à la rareté, pour un marché faible mais suffisant et rentable pour eux.
3. Durant les 5 décennies passées la population française est passée de 40 à 63 millions d'habitants.
4. Au cours des années 50 et 60 on construisait environ 450 à 500.000 logements par an, avec un pourcentage élevé de HLM. Aujourd'hui, la crise qui perdure montre que l'on est loin de cette performance, alors qu'aux besoins de la population en augmentation , s'ajoute la nécessité de remplacer les logements disparus par insalubrité, vétusté, ruine et démolition. On peut noter qu'une partie des constructions nouvelles est réservée au grand standing, dont la clientèle n'a jamais souffert de la pénurie en cette matière.
5. La croissance économique n'est recherchée par le gouvernement et les grands groupes, que par les exportations, donc par la concurrence directe avec les Pays à bas salaires, provoquant de nombreuses délocalisations et une pression forte sur les salaires français. Mais cela, avec un effort nettement insuffisant sur la recherche et l'innovation aptes à favoriser l' option " exportation ". Il y a là une incohérence.
6. La France, en réalité, tous les observateurs en conviennent, tire sa ( trop faible ) croissance économique de la consommation interne, mal servie, justement, par la pression sur les salaires. Il y a là une autre incohérence avec en plus un risque de récession.
7. L'échappatoire à cette situation contradictoire, est de favoriser l'endettement particulier. mais , compte tenu de la cherté de l'immobilier et des retours sur investissements exigés par les Promoteurs, les Constructeurs et les Banquiers, qui se paient sur les revenus des acheteurs déjà tirés à la baisse,(voir plus haut), la solution commerciale est dans l 'allongement des durées de remboursement des prêts, jusqu'à 30 ans, et on a même osé parler d'une durée de 50 ans, (35 ans pour l'immobilier +15ans pour le foncier). Cette scandaleuse solution organiserait une soumission et un esclavage moderne à vie. Un Homme endetté fortement pour 50 ans, n'est plus un Homme libre, il est soumis, obéissant.....esclave.
8. Ne trouver une croissance qu'au travers de l'endettement est une solution "à l'Américaine", qui laisse présager de durs conflits sociaux dans un avenir proche, appliquée à la France. La résolution de ces conflits pourrait justifier de brutales corrections sur les monnaies et les protections douanières, engendrant ainsi, de graves conflits internationnaux froids ou chauds. Il n'est pas dit, d'ailleurs, que l'endettement actuel Américain et le niveau très bas du dollar ne provoque pas, un jour, un évènement dommageable mondial.

Conclusion:
Il faut un engagement National, Régional, Départemental pour la construction de logements avec une forte proportion de programmes en HLM et logements Intermédiaires, alliée à une politique des salaires et revenus , capable de relancer une croissance saine et faire de l'abondance des logements un choc réel sur la baisse de leur prix. Il faut une politique volontariste depuis le foncier faisant appel à toutes les règles légales de préemption des terrains, d'expropriation pour cause d'utilité publique, instituant des taxes particulières comme le 1% logement, favorisant les ressources de la C.D.C. via les livrets A de Caisse d'Epargne ou des Banques(?) etc.... tous moyens légaux susceptibles d'améliorer, compléter, renforcer les moyens actuels, afin de les rendre opérants et suffisants.
La volonté politique est indispensable pour corriger la situation actuelle inacceptable où des êtres humains vivent dans une promiscuité et une insalubrité indignes. Les gouvernants doivent agir dans le Respect de l' Humain et non dans l'adoration du veau d'or et la satisfaction de l'avidité des puissances d'argent. La Polititique, demain, devra remettre l'économie au service de l' HOMME.

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