mercredi 13 août 2008

Logement : Sujétions et Coûts.

Chaque occupant d'un logement connaît plus ou moins toutes les obligations auxquelles le soumet ce choix d' habitat. Sujétions et contraintes toujours coûteuses qui n'ont jamais cessé de s'ajouter les unes aux autres depuis l'abandon des cavernes.
Citons-en certaines :
1. D'abord, le loyer ou l 'emprunt à rembourser.
2. L'impot foncier pour l'occupation du sol.
3. Les impots locaux pour les poubelles, les chaussées et divers services.
4. L'obligation de ravalement des façades pour la beauté de la cité.
5. Les assurances contre le vol et l'incendie.
6. Obligation de ramonage.
7. Le mètrage des surfaces en cas de vente.
8. Un détecteur de fumées pour notre sécurité, depuis peu.
9. La vérification périodique des ascenseurs pour la sécurité.
10. Surveillance et contrôle du plomb et de l'amiante.
11. Contrôle de l' APAVE pour les appareils de chauffage ou sous pression.
12. Serrures spéciales et blindages imposés par les assureurs.
13. Demain, pour satisfaire au Grenelle de l'environnement, sera certainement imposé le renforcement de l'isolation thermique des fenêtres, puis des murs, des sols, des toitures.
Bref, toutes choses qui font le bonheur des Syndics dont les honoraires, pudiquement et astucieusement décomposés en postes multiples cachent ainsi une lucrative exagération. Dans le même mouvement, les entreprises qui se voient offerts des marchés captifs "obligés" se partagent cette manne en augmentant leurs prix. ( Puisque c'est obligatoire ).
Enfin, il faut bien rappeler que les services et consommables subissent avec une belle constance, des augmentations périodiques et fortes qui ne passent pas inaperçues : le fuel, le gaz, l'eau, le téléphone, la télévision (cela va venir) dont la redevance se cache pour l'instant, dans les impots locaux...A ce propos, qu'avait-il besoin notre Président d'inventer cette dernière lubie : la suppression de la PUB à la télé publique ? Tout le monde s'en accommodait et la PUB coupant un film permettait comme au Théatre ou à l'Opéra , d'aller se dégourdir les jambes et se rafraîchir mains et gosiers. ....Mais il fallait faire ce cadeau de PUB supplémentaire aux amis gênés par les chaînes de la TNT. Là, il se prépare une usine à gaz, qui mécontentera tout le monde et fera payer les faibles.( à parier).

Tout ce qui vient d'être dit, pousse à l'augmentation des coûts du logement. Si vous ajoutez à cela, leur rareté scandaleuse depuis longtemps, qui favorise la hausse des prix, l'augmentation des taux d'emprunts et l'inflation qui mange d'avance l' hypothétique et illusoire augmentation du pouvoir d'achat, vous comprendrez que la crise du logement pour les classes moyennes (qui n'ont pas droit aux HLM ), n'est pas près de se résorber.

Augmenter la hauteur des constructions ou la densité des logements n'a d'effet qu'un seul coup, puisque les terrains voisins des zones densifiées bénéficient instantanément et automatiquement d'une plus-value. C'est l'enclenchement d'une hausse spéculative sans fin en tàche d'huile. On constate le même effet de renchérissement sur les terrains" à construire" à grande distance des centres-villes , où seul le coût des transports peut freiner l' évolution à la hausse. Dans ces cas, seuls les maires et les préfets ont le pouvoir, par les plans d'urbanisme et d'occupation des sols, d' imposer la modération par la définition des hauteurs et des densités de contruction...Mais, le font-ils ?

Bien sûr, on dira que toutes les règles sont édictées pour préserver la qualité de vie et assurer la protection des personnes et que certains des frais en découlant incombent aux propriétaires. Mais ceci est une pirouette qui ne peut plus cacher que finalement, c'est le dernier maillon du circuit qui paiera : c'est à dire, le locataire. Quant au propriétaire occupant, c'est très souvent une personne de la "classe moyenne" qui s'est endettée très lourdement pour très longtemps et voit avec inquiétude les "frais fixes" s'ajouter et venir rogner un peu plus son pouvoir d'achat résiduel, partageant ainsi le même souci que le locataire.

En conclusion de tout ceci, pas question de dire " c'est bien ou mal ". Il faut réfléchir. Ce n'est qu'un constat qui nous dit que bientôt, et cela dans tous les domaines, " NUL NE POURRA PLUS ËTRE CENSE CONNAITRE LA LOI ", tant les lois , règlements, normes, arrêtés, décrets, recommandations, etc.... constitueront un maquis inextricable, coùteux et impossible à satisfaire.....Certains, c'est à prévoir, vaincus par la précarité et le découragement qu'elle engendre, choisiront, alors , la caravane,....ou la tente.....et la tanquillité.....

(texte transmis le 22/06/08)

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