samedi 8 mai 2010

L'accaparement malhonnête, par les financiers, des richesses produites.

. Dans ce mouvement de spoliation qui s'exerce sur toutes les activités de l'économie réelle, on doit distinguer deux périodes caractéristiques : l'une étant une période de forte croissance, l'autre étant une période de stagnation ou de très faible croissance.

1. En période de forte croissance , le capital ( actionnaires, banques, établissements financiers, fonds de placements, etc...) grossit en prenant une part la plus importante possible sur les richesses produites par l'activité économique réelle, mais celle-ci peut, malgré ce prélèvement couvrir les besoins des travailleurs, c'est à dire leurs salaires et leur couverture sociale, avec, même, une évolution positive parallèle à la croissance.
C'est ce qui s'est passé durant la période qu'on a appelée "les trente glorieuses".

2. Dans la présente période de très faible croissance, le capital continue à grossir dans des proportions toujours aussi importantes mais est obligé pour cela, de prendre une part supplémentaire sur celle autrefois réservée aux salariés, c'est à dire sur leurs salaires et leur couverture sociale.
Cette ponction supplémentaire sur les droits et besoins des salariés apparaît manifestement lorsque les établissements financiers ( banques, fonds de pension, fonds d'investissement, groupes d'assurance etc....) imposent aux Entreprises dans lesquelles ils investissent des retours en dividendes de 12 à 15 %/an, alors que l'économie réelle tourne globalement aujourd'hui avec une croissance de 1,2%/an maximum. L'écart est pris par le biais de fusions, restructurations, ventes partielles "par appartements" des groupes, restrictions sur les masses salariales, licenciements des salariés agés les plus payés, robotisation, informatisation poussée des tâches, et, si ce n'est assez, maniant la menace (chantage) du chômage, pressions sur le gouvernement pour obtenir des baisses de charges ou impots, recherche auprès des collectivités locales d'avantages divers tels que subventions sur investissements pour déménagements d'activités, octroi de terrains viabilisés, dispense de charges foncières ou d'impot sur les salaires, etc....Ainsi, tout ce qui ne peut plus être pris sur les salariés et leur couverture sociale, sera pris sur les contribuables, extérieurs à l'entreprise, plus nombreux. Et, enfin, quand tous ces moyens de "faire du profit" seront épuisés ou insuffisants, il restera aux financiers la merveilleuse et ultime astuce : Les délocalisations. Les derniers moutons, déjà tondus, seront envoyés au chômage.
.Au bout de cette dérive, il y a l'endettement de l'Etat, années après années, jusqu'aux 84% du P.I.B. actuels pour permettre de satisfaire aux besoins basiques du fonctionnement de l'etat et à ceux de la population (couverture maladie, retraites, familles, allocations diverses, chômage,etc.....) Le remboursement de cette dette énorme dans un contexte économique de croissance faible ou nulle, et d'un chômage à 10% de la population active, laisse présager une longue période ( 10 ans?) de sacrifices sévères pour les Français. .....Tous? Evidemment non. Devinez lesquels......

. Conclusion: Le système capitaliste libéral, sans règles, le F.M.I. étant meneur de jeu, s'apprête à faire payer la crise de 2007-2010, plus la crise grecque, et demain peut-être, la crise de l'Euro, aux contribuables et travailleurs Européens. Ceux-ci devraient exiger des Gouvernements Européens par des manifestations appropriées, qu'ils fassent payer aux financiers capitalistes les dommages causés par les désordres de leurs spéculations. Et s'ils veulent éclairer l'avenir, les Gouvernements Européens doivent mettre en place des régles harmonisées et cohérentes de l'économie de l'U.E., et en particulier de la zone Euro. Car tous les Etats à fort endettement et à trop faible croissance sont menacés aujourd'hui.( Espagne, Portugal, Irlande, France......)
Le projet du P.S. pour 2012 doit tenir compte de la manière la plus ferme et la plus responsable des crises actuelles. Il en va de sa crédibilité et de sa victoire à cette échéance.

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